Pierre LardPierre Lard
Pierre Lard, né le à Bordeaux[1] et mort le aux Artigues-de-Lussac (Gironde)[2], est un aviateur et parachutiste émérite français. BiographiePierre Lard s'engage dans l'aviation en 1942 sur la base de l'aérodrome d'Aulnat (Clermont-Ferrand) durant la période de l'invasion de la zone libre par les Allemands où il est blessé au cours d'un bombardement américain[3]. En , il déserte de son poste de Clermont-Ferrand en étant recruté par les Anglais[4] pour la Tunisie et rejoint la Force Afrique de la France libre (FAFL) à Kairouan dont la mission est de faciliter le débarquement allié. Depuis cette base, il reçoit une formation commandos de six mois aux côtés de Louis Sabatier (1920-1994)[5],[6] et participe à différentes missions en Libye, Syrie et Égypte, avant de rejoindre l'Angleterre en pour être intégré à l'école parachutiste de la Royal Air Force (RAF) et rejoindre l'unité « Special Air Service » (SAS)[4]. En , Pierre Lard revient en France en étant parachuté dans les monts du Lyonnais. Après la libération, Pierre Lard participe à une dernière mission en Indochine en . Avec le 2e régiment de chasseurs parachutistes, il participe à la création d'une école de paras, puis met fin à sa carrière militaire en [3],[4]. De retour dans le civil en 1948, Pierre Lard intègre le 1er camp d'entraînement français de parachutisme à Noisy-le-Sec. Sous l'incitation de pionniers de la discipline tels que Louis Sabatier, il s'engage comme instructeur dans le « service de l'aviation légère et sportive » (SALS) et devient le 2e instructeur national à recevoir l'autorisation d'organiser des formations pré-militaires des corps des paras en acceptant quelques civils au centre national de Saint-Yan[4]. En 1949 lors d'un saut, il subit une défaillance d'ouverture avec un ancien modèle de parachute sans conséquence[7]. De 1950 à 1955, il participe à l'évolution de la chute libre et de la précision d'atterrissage en réalisant des démonstrations dans différents pays européens[3]. Pierre Lard est le premier parachutiste à sauter avec les bras écartés et le dos cambré pour obtenir une position plus stable de descente[4]. En 1950 avec le concours du « service de l'aviation légère et sportive » (SALS), il fonde le centre régional de Creil qui est transféré à Sens (Gisy-les-Nobles)[4]. Le , il remporte la catégorie du combiné individuel lors des tout premiers championnats du monde organisés à Lesce-Bled, en ex-Yougoslavie[8]. Son pendant féminin cette année-là est sa compatriote Monique Laroche (1929-2016)[9]. Cette même année marque les premiers records français enregistrés par la Fédération aéronautique internationale (FAI)[10]. En 1953 à l'aérodrome de Belfort, Pierre Lard dispute un match de saut en chute libre avec Monique Laroche[11]. En , Pierre Lard effectue le record mondial de chute libre en groupe de quatre sans inhalateur[3] à Gisy-les-Nobles. Parachuté à une altitude de 5 000 m sans oxygène, cette performance ne peut être validée par la FAI pour lesquels les barographes défectueux n'ont pas pu enregistrer de mesures. Ces appareils sont régulièrement inopérants à cette époque[12]. En 1955, il participe à un gala cinématographique et au meeting de l'aéro-club à Rouen[13]. Parallèlement à son activité de formation, en 1958, il est nommé juge international, en 1962, chef juge aux Championnats du monde aux USA et responsable des Championnats de France. De 1956 à 1974, il est affecté comme chef instructeur au Centre national de Biscarrosse, chargé de la formation des instructeurs[3]. Récompense et records
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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