Pierre LénaPierre Léna
Pierre Léna, né le Paris, est un astrophysicien français. àParcoursÉlève de l'École normale supérieure (rue d'Ulm) (1956-1960), agrégé de Physique, docteur ès sciences (1969) après trois années de recherche aux États-Unis (Kitt Peak National Observatory, Boulder), Assistant, puis Maître-assistant au Centre universitaire d'Orsay de l'Université de Paris (1960-1972), puis professeur à l'Université Paris-VII (1973-2004), chercheur associé au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique de l'Observatoire de Paris, centre de Meudon, dans lequel il a dirigé le Laboratoire d'astronomie infrarouge associé au CNRS (1971-1983). Élu à l'Académie des sciences, section Sciences de l'univers, en 1991, il y fut délégué à l'éducation et à la formation de 2005 à 2011. Professeur émérite depuis 2004, il est président d'honneur de la Fondation La main à la pâte, créée en 2011[1]. Œuvre scientifiquePierre Léna a accompagné la naissance vers 1960, puis le développement d'une nouvelle branche de l'astronomie tournée vers l'observation du Soleil[2], puis des étoiles et du milieu interstellaire, par leur rayonnement infrarouge, à l'aide de télescopes situés à la surface de la Terre, mais aussi à bord d'avions[3] (Caravelle du Centre d’Essais en Vol, Concorde pour le suivi de l'éclipse solaire du 30 juin 1973 et Convair 990 de la NASA) ou de satellites-observatoires (caméra du Infrared Space Observatory européen en 1995). À partir de 1978, il explore la production d’images astronomiques de très grande résolution angulaire : avec l’interférométrie des tavelures, il obtient une des premières images de l’environnement d’une étoile en formation[4]. Participant à la conception du « Very Large Telescope » (Très grand télescope), plus connu sous le sigle VLT, construit au Chili par l'Observatoire austral européen (ESO), il contribue à l’implantation d’un mode interférométrique (VLTI) sur celui-ci[5]. Entré en service en 2004, le VLTI explore notamment avec l’instrument Gravity[6],[7] l’environnement du trou noir situé au centre de la Galaxie (SgrA*), ou bien l'environnement ou la forme d'étoiles comme Achernar[8]. Dès 1984, les perspectives du VLTI et la recherche d’une qualité d’image maximale pour le VLT entraînent le développement de l’optique adaptative, et son équipe contribue à une première mondiale en 1989 à l’Observatoire de Haute-Provence (CNRS), afin de corriger les effets délétères de l'atmosphère terrestre sur les observations[9]. Cette technique, avec de très nombreuses améliorations, équipe tous les grands observatoires du monde et conditionne la réalisation des très grands télescopes à venir (E-ELT européen par exemple). En 1998, il en propose également l’usage pour l’observation in vivo de la rétine de l’œil humain, en vue d’applications cliniques que développe une équipe de l’Hôpital de Quinze-Vingts à Paris[10]. En 1973, il équipa d’instruments scientifiques l’avion prototype supersonique Concorde 001, afin d’observer l’éclipse totale de Soleil qui traversa l’Afrique le en suivant l’ombre portée par la Lune. Les astronomes purent disposer de la durée record de 74 minutes de totalité, jamais dépassée, grâce à une prouesse de calcul et de pilotage[11]. Activité pédagogiqueOutre ses fonctions de professeur d’université et les nombreux étudiants qu’il a contribué à former à la recherche, Pierre Léna fut et demeure très engagé dans la rénovation de l’enseignement des sciences à l’école et au collège, il a été à l'origine avec Georges Charpak et Yves Quéré du programme éducatif La main à la pâte, méthode active d'initiation aux sciences dans les écoles primaires. Le , à l'Académie des Sciences, en séance solennelle sous la Coupole portant sur le thème « Les nouveaux défis de l'éducation », Pierre Léna prononce un discours intitulé « La science en héritage », et propose en conclusion d'ajouter aux trois matières fondamentales de l'enseignement (lire, écrire, compter) celui de raisonner[12]. Désormais conduit au sein d’une Fondation de coopération scientifique dont il fut le premier président en 2011, ce programme a pour mission de contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement de la science et de la technologie à l’école primaire et au collège, école du socle commun où se joue l’égalité des chances[13]. Autres responsabilités institutionnelles
Distinctions
Bibliographie
Médias
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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