Fils du graveur Adolphe Gusman et de Marie Émilie Cleftie, Pierre Gusman fut à la fois historien de l'Antiquité romaine et des techniques de gravure sur bois, mais aussi artiste et illustrateur lui-même.
Issu des Beaux-arts, il exposa la première fois en 1885 et bénéficia de différentes bourses qui lui permirent entre 1894 et 1902 de voyager en Italie. Il fait ensuite partie de l'« école de Rambouillet » fondée en 1905 autour d'une communauté d'artistes, dont Julien Tinayre et Pierre Lelong[4].
Auteur de nombreux essais sur les arts décoratifs sous la Rome antique et sur les graveurs, il contribua à des périodiques comme Nouvel Imagier, Le Livre et l’estampe, et fut directeur de la collection « Documents d’art » pour l'éditeur parisien Albert Morancé. De 1922 à 1931, il dirigea, chez ce même éditeur, la revue Byblis, miroir des arts du livre et de l’estampe.
Ses recherches sur les origines de la gravure sur bois lui permirent de découvrir que l'Arménie était le berceau de la technique du bois de bout, ce que confirmèrent des études ultérieures[5].
↑ abc et dEmmanuelle Brugerolles (dir.), Pompéi à travers le regard des artistes françaises du XIXe siècle, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN978-2-84056-502-4), p. 80-89