Pierre GuillouPierre Guillou
Pierre Guillou, né le à Plonévez-Porzay dans le Finistère et mort [Note 1] en déportation[1], était un résistant français de la Seconde Guerre mondiale, impliqué dans la Source K, opération de renseignements de la Résistance intérieure française. Carrière et RésistancePierre Guillou est un des membres de l'équipe de l'ingénieur Robert Keller installée à Noisy-le-Grand qui dériva un câble téléphonique à grande distance entre Paris et Metz, pour permettre en 1942, pendant plusieurs mois, l'écoute et la transmission aux Alliés de conversations téléphoniques des plus hautes institutions allemandes et de hauts dignitaires nazis, dont Hitler lui-même. Pierre Guillou, technicien de ligne, se trouve avec son camarade Laurent Matheron et Robert Keller la nuit du sur les premières fouilles de leur chantier d'intervention sur la ligne téléphonique. Ils opèrent sous une tente d'intempérie, à la chandelle. Ce travail long et minutieux à effectuer dans l'urgence, accroupi ou à genoux avec le risque d'un danger extrême en cas d'arrestation, commence à 21 h et est terminé à 4 h 40 du matin : 70 grands circuits entre Paris et Berlin, parmi lesquels ceux de la Kriegsmarine, de la Luftwaffe, de la Wehrmacht et de la Gestapo ont pu être dérivés. Une deuxième opération a lieu dans les mêmes conditions le , à Livry-Gargan, sur le câble Paris-Strasbourg-Berlin, Guillou et Matheron travaillant cette fois sur 484 fils[2]. Arrêté le , Pierre Guillou est déporté de Compiègne le vers le KL Mauthausen le (sous le matricule 28 127). Il est ensuite transféré dans d'autres lieux de déportation : Wiener Neustadt, Buchenwald, et Dora où il décède le [3]. DistinctionsFamillePierre Guillou était marié à Yvonne Gras[1]. Hommages
. Notes et référencesNotes
Références
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