Pierre Dejussieu-Pontcarral
Tombe de Pierre Dejussieu-Pontcarral au cimetière du Montparnasse (division 4). Pierre Dejussieu-Pontcarral, né le à Lyon et mort le à Paris, est un général, résistant et déporté français, compagnon de la Libération. Il combat lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Il est l'un des chefs de la Résistance intérieure française, à la tête de l'Armée secrète. BiographieFils d'Ernest-Marie Dejussieu, colonel de cavalerie[2] et de Jeanne Olinet, Pierre-Marie-Philippe Dejussieu entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr à 18 ans en 1916 (promotion "Des Drapeaux et de l'Amitié américaine") et est affecté l'année suivante au front comme aspirant au 52e régiment d'infanterie coloniale au sein de la 10e division d'infanterie coloniale (la "division Marchand")[2]. Un mois après son arrivée sur le front, il est cité à l'ordre de l'armée[2] et reçoit la médaille militaire pour son courage lors de la bataille de Verdun. Il est nommé sous-lieutenant en et est blessé par balle[2], quelques mois plus tard, en juillet. Après la Première Guerre mondiale, Pierre Dejussieu sert dans les années 1920 et 1930 en Tunisie, au Maroc, puis en Chine et en Indochine. Il suit les cours de l'École de guerre en 1929[2] ainsi que ceux de l'École supérieure d'électricité[2]. Seconde Guerre mondialeAu début de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, il est affecté comme chef de bataillon à l'état-major du 45e corps d'Armée commandé par le général Daille[2] positionné dans le Jura. Il combat dans le Doubs, près de Maîche[2] et Trévillers[2]. Une grande partie de ce corps d'armée, dont une division polonaise, se réfugie en Suisse pour éviter d'être fait prisonnier[2]. Pierre Dejussieu revient en zone libre en février 1941 et il est affecté à la section des missions de l'armistice à Clermont-Ferrand[2]. Parallèlement, il entre secrètement dans la Résistance, intégrant le mouvement Combat dont il prend assez rapidement le commandement de la région de Clermont-Ferrand (région R6)[2] sous le pseudonyme de "Bourguignon" qu'il change en "Félicien"[2] lors de la création de l'Armée secrète (AS) à l'automne 1942. Après l'arrestation du général Delestraint, il est nommé chef de l'AS pour la Zone sud[2] le 23 juillet 1943 et prend alors le pseudonyme de "Pontcarral". À la fin de l'année 1943, il est nommé général puis en janvier 1944, il devient chef d'état-major des Forces françaises de l'intérieur (FFI) pour l'ensemble du pays[2]. Il est arrêté par la Gestapo à Paris le et interné à la prison de Fresnes[2]. Il est déporté trois mois plus tard, le , au camp de concentration de Buchenwald[2] par le « convoi des 57000 », puis deux semaines après à celui de Dora-Mittelbau. Il organise une résistance au sein du camp qui sabote la fabrication des fusées V2[2]. Face à l'avance des armées alliées, les déportés sont transférés au camp de Bergen-Belsen début avril 1945 et le 15 de ce mois, le camp est libéré par les Britanniques[2]. Revenu en France, le général de Gaulle le fait compagnon de la Libération le [2]. Après-guerreAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, officiellement appelé Pierre Dejussieu-Pontcarral, il est nommé chef de la mission d'inspection de l'armée de la subdivision de Toulon-Nice. Il devient général de corps d'armée en 1957 et est nommé adjoint au commandant des forces terrestres Centre-Europe de l'OTAN[2], le général allemand Hans Speidel poste qu'il occupera de 1957 à 1958[2] à Fontainebleau. Il prend sa retraite en 1958[2]. À partir de 1969 jusqu'à sa mort, il est élu Président national de l'Association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire[2], fondée en 1919 par le vice-amiral Émile Guépratte. Pierre Dejussieu-Pontcarral meurt le , à 86 ans, à Paris et après des obsèques à la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides[2], il est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 4). Distinctions et décorationsDécorations françaises
Décorations étrangères
Ouvrages
Notes et références
Liens externes
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