Pierre Clair de Fondeville est né le à Saint-Mamet (Haute-Garonne)[1],[2]. Il est le fils de Bertrand de Fondeville et de Jacquette de Lassus.
Son père, Bertrand de Fondeville, originaire de Saint-Mamet, est le seigneur de Marignac et de Moustajon (Haute-Garonne). Le , il achète pour son fils Pierre le château de Labatut, village situé au nord des Hautes-Pyrénées, dans la région historique de la Bigorre[3],[4].
Le , Pierre Clair de Fondeville épouse Marie Angélique de Gémit de Luscan (née le )[5],[2].
Bertrand de Fondeville exerce le métier de négociant en import de laines et export de mules vers l'Espagne. Il est assassiné par un de ses concurrents le sur la route de Marignac à Saint-Béat. Son fils, Pierre Clair de Fondeville, est présent lors de l'assassinat et est lui-même blessé[4],[6],[7].
Après la mort de son père, Pierre Clair de Fondeville devient seigneur de Marignac, baron de Moustajon, vicomte et abbé laïque de Labatut et seigneur haut justicier de plusieurs terres[8]. Il quitte Marignac peu après l'assassinat de son père et s'installe avec sa famille dans le château de Labatut-Rivière[2]. Il réside par la suite à Tarbes dans une maison qu'il s'est fait construire dans l'actuelle rue du Maréchal-Foch[4],[6],[7].
Bien que noble et arborant le titre de vicomte de Labatut, il adhère très tôt aux idées de la Révolution. En 1789, il est nommé chef de la garde nationale de Tarbes. Puis, premier maire de Tarbes en , premier président de l'assemblée départementale des Hautes-Pyrénées (futur conseil général) en juillet 1790 et président du conseil général des Hautes-Pyrénées, dont il est un des fondateurs[4],[6].
Classé Feuillant, il doit démissionner de son poste de président du conseil général des Hautes-Pyrénées et est mis à l'écart durant la Terreur[7].
Pierre Clair de Fondeville acquiert le la maison abbatiale et le manoir de l'abbaye de la Case-Dieu, située à Beaumarchés dans le département du Gers, à la suite d'enchères publiques qui se sont déroulées entre le et le , par l'intermédiaire de son ami, Dominique de Sabail, avocat en parlement, grand-père d'Alfred Sabail, pour le prix de 250 100 livres[12],[13]. Fondeville habita peu l'abbaye. Il avait toutefois demandé et obtenu que des cultes y soient à nouveau autorisés[14].
Pierre Clair de Fondeville exerce plusieurs mandats locaux à Labatut-Rivière : conseiller municipal et maire de 1808 à 1816, puis de 1821 jusqu'à sa mort en 1828[15].
Il meurt le dans son domaine de Labatut-Rivière[2],[16].
Ascendance
Pierre de Fondeville épouse Françoise de Moustajon ;
Bertrand de Fondeville, Vicomte de Labatut, Seigneur de Marignac et de Moustajon (1726-1785) épouse Jaquette de Lassus (1730-1789) ;
Pierre Clair de Fondeville, Vicomte de Labatut (1753-1828) marié avec Marie Angélique de Gemit de Luscan.
Mandats électifs
Maire de Tarbes
Le , Pierre Clair de Fondeville devient le premier maire élu (et non désigné) de la commune de Tarbes[8]. Il restera maire de la ville jusqu'au , date à laquelle il démissionne à la suite de son élection comme président du directoire du département des Hautes-Pyrénées[17].
En tant que maire de Tarbes, il est chargé avec Bertrand Barère et le marquis Armand-Louis de Gontaut Biron, d'établir le nouveau département des Hautes-Pyrénées, sur la base de l'ancienne région de Bigorre et des « Quatre Vallées » ; et choisir Tarbes comme le chef-lieu de ce nouveau département[18],[7].
Maire de Labatut-Rivière
Pierre Clair de Fondeville est maire de Labatut-Rivière de 1808 à 1816 et de 1821 à 1828[15].
Président du directoire du département des Hautes-Pyrénées
Pierre Clair de Fondeville est élu président du directoire du département des Hautes-Pyrénées de 1790 à 1793[2].
Président du conseil général des Hautes-Pyrénées
Pierre Clair de Fondeville est élu président du conseil général des Hautes-Pyrénées à plusieurs reprises : de 1802 à 1804, de 1806 à 1811, de 1814 à 1816 et en 1821[19].
Hommage
Une place de la commune de Labatut-Rivière porte son nom.
Publications
Pierre Clair de Fondeville est auteur de plusieurs écrits politiques :
Suite des Principes du gouvernement monarchique, Paris, 32 p., (BNF30446466)
Troisième discours politique. D'un danger particulier et des élections, Tarbes, R. Lagarrigue, 23 p., (BNF30446468)
Observations sur l'impôt unique, , 24 p., (BNF30446463)
Projet pour le soulagement et l'emploi des pauvres, l'extinction de la mendicité et du vagabondage, essai qui peut servir de suite à un autre, intitulé : "Observations sur l'impôt unique", Tarbes, 35 p., (BNF30446467)
Observations sur les impôts, et notamment sur la répartition d'un impôt territorial, Toulouse, 1790, 23 p., (BNF30446464)
Des principes du gouvernement monarchique, 1815, Paris, Latour, 33 p., (BNF30446465)
Des Assemblées provinciales ou conseils généraux de département, 1816, Tarbes, 11 p., (BNF30446460)
Essais de politique et de morale. 4e essai. Des causes des révolutions, 1817, Tarbes, (BNF36314217)
Voir aussi
Bibliographie
Christian Louis, L'assassinat de Saint-Béat : Débordements, t. 1, Édition du Cagire, , 261 p. (ISBN9791091175005) (enquête sur l'assassinat de Bertrand de Fondeville qui a eu lieu le et au cours duquel Pierre Clair de Fondeville est blessé).
↑P Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou, recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques,, t. 3, Paris, (lire en ligne), p. 6.
↑ abc et dP. Compas, L'accident de Monsieur de Fondeville, t. CVII, Saint-Girons, Bulletin de la société des études du Comminges à Saint-Gaudens et de l'Académie Julien-Sacaze à Bagnère-de-Lucchon, (lire en ligne), p. 225-236.
↑ a et bLouis Ricaud, Un régime qui commence, t. VI - no 1, Tarbes, Société académique des Hautes-Pyrénées, coll. « no 2 série, no 49 fascicule trimestriel, bulletin local », (lire en ligne), p. 20.
↑Madeleine Navailh, Pierre Clair de Fondeville 1753 - 1828 : allocution de Mme Navailh lors de l'inauguration de la plaque commémorative sur la maison de M.Fondeville, Archives municipales de Tarbes, 2003.
↑Madeleine Navailh, Le château de Labatut-Rivière des vicomtes de Rivière, seigneurs de Labatut, 1996.
↑Archives départementale du Gers, 3 F 124, Permission donnée par l'évèque d'Agen Jean Jacoupy, le n à Pierre Clair de Fondeville, de faire célébrer la messe dans la chapelle de Lacase-Dieu, à la suite d'une visite effectuée par Sancet, curé de Marciac, qui a jugé que cette chapelle était décente.
↑Jean-Baptiste Laffon et Jean-François Soulet, Histoire de Tarbes, orvath, coll. « Histoire des villes de France », , 2e éd., 453 p. (ISBN978-2717101980), p. 187-188.