Pierre-Jérôme Lordon (né au Moule à la Guadeloupe le [1], mort à Paris le ), est un polytechnicien, peintre et dessinateur français.
Biographie
Fils du négociant Jean Lordon, Pierre-Jérôme Lordon nait à la Guadeloupe en 1779. Il rejoint la métropole à 13 ans et est reçu à l'École centrale des travaux publics (future École polytechnique)[2]. Il entame par la suite une courte carrière d'ingénieur géographe, puis d'artilleur en 1803 et devient sous-lieutenant.
Il démissionne ensuite de son poste pour se consacrer à la peinture. Il avait eu l'occasion de suivre les cours de dessins du peintre Neveu, et entre dans l'atelier de Pierre-Paul Prud'hon, dont il devient l'ami, et du sculpteur Lemire.
Il expose au Salon entre 1806 et 1838. Il est remarqué dès le Salon de 1808, où il reçoit une médaille d'or pour sa Communion d'Atala d'après le roman de Chateaubriand[3]. Son Agar et son enfant renvoyés par Abraham remporte le second prix de peinture d'histoire au Salon de Bruxelles de 1811. Au salon de Paris de 1819, il expose Saint Marc saisi par les soldats pour être conduit au supplice, ainsi décrit dans le livret : « Saint Marc est découvert par les soldats de Néron, dans un édifice souterrain de la villa d’Alexandrie, en Égypte, et arraché de l’autel où, entouré des premiers chrétiens, il célébrait les mystères de la religion. » ; le duc Élie Decazes, natif de la Gironde, ministre du roi Louis XVIII, fait envoyer l’œuvre au musée de Libourne[4]. En 1830, Lordon se présente sans succès au concours organisé pour orner l'Assemblée nationale d'un grand tableau d'histoire, en présentant une esquisse sur le thème de Boissy d'Anglas saluant la tête du député Ferraud.
Il retourne en 1828 à l'École Polytechnique comme maître de dessin, fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1838[2].
Son fils Jean-Abel Lordon, qui a été son élève, devient également peintre.
Œuvres
Communion d'Atala , 1808, huile sur toile, 204 x 257 cm, Tremezzina (Italie), Villa Carlotta, Museo e Giardino botanico
Communion d'Atala, 1808, huile sur toile, 65 x 87 cm, Paris, musée de la Vie Romantique
Hylas attiré par les nymphes, 1812, huile sur toile, 220 × 177 cm, Angers, musée des beaux-arts
Saint Marc saisi par les soldats pour être conduit au supplice, 1819, huile sur toile, 466 × 371 cm, Libourne, musée des beaux-arts et d'archéologie[4],[5].
Henri IV à la bataille de Coutras, 1820, 420 × 290 cm, Libourne, mairie
Raphael présenté au Pérugin", 1820-1825 , huile sur toile, Paris, galerie la nouvelle Athènes
↑ a et bChristian Marbach, « Lordon, X 1794, beau comme l’antique », Bulletin de la Sabix, n° 52, 2013, p. 31-32 Lire en ligne.
↑(en) Harry Redman Jr., « Chateaubriand and his Memoirs' "Louisianaise" », Nineteenth-Century French Studies, vol. 19, n° 1, 1990), p. 22-35 Aperçu en ligne.
↑ a et bThierry Saumier, « Lordon : l’arrestation de Saint Marc », Bulletin de la Sabix, n° 52, 2013, p. 33-34 Lire en ligne
↑Bruno Foucart, « Saint François d'Assise et l'art français du XIXe siècle », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 70, n° 184, 1984, p. 157-166 Lire en ligne.
Christian Marbach, « Lordon, X 1794, beau comme l’antique », Bulletin de la Sabix. Société des amis de la Bibliothèque et de l’Histoire de l'École polytechnique, no 52, , p. 31–32 (ISSN0989-3059, DOI10.4000/sabix.1156, lire en ligne, consulté le ).