Pierre-Alexandre Le Camus, créole de la Martinique rencontra, vers 1805, Jérôme Bonaparte au moment où ce dernier fit une escale forcée sur l'île, atteint par la fièvre jaune[1].
Tout ceci provoqua la colère de l'Empereur, qui écrivit à son frère (le ) :
« Je vois que vous avez le projet de donner la terre de Fürstenstein(de) et 40 000 livres de rente au sieur Lecamus. Je ne connais rien de plus insensé… Qu'a fait le sieur Lecamus ? il n'a rendu aucun service à la patrie ; il en a rendu à votre personne… Depuis que je règne, je n'ai pas conçu un acte d'un pareil arbitraire. J'ai plus de dix hommes qui m'ont sauvé la vie, auxquels je ne fais que 600 francs de pension. J'ai des maréchaux qui ont gagné dix batailles, qui sont couverts de blessures et qui n'ont pas la récompense que vous donnez au sieur Lecamus. Il est donc indispensable que vous reveniez sur cette mesure… (ou alors il faut) que le sieur Lecamus renonce au caractère de citoyen français… »
Ne pouvant prononcer l’allemand, l'impétrant se nommait lui-même « comte de Furchetintin »[2]. Non seulement « Furchetintin » conserva son titre et son domaine, mais Napoléon consentit à le faire comte de l'Empire ().
Son portrait fut réalisé, en 1810, par Louis-François Aubry (collection particulière).
Écartelé: aux 1 et 4, contre-écartelé de sable et d'argent (Diede de Fürstenstein); au 2, de gueules, au cheval galopant d'argent (Westphalie); au 3, d'azur, à une tour d'argent, ouverte du champ, sommée d'un bâton sortant des créneaux en barre à senestre, auquel est suspendu une pierre avec une corde. Sur le tout de Le Camus qui est d'azur à une ancre sans trabe d'argent, posée en bande.[5]
Écartelé : au 1er des comtes ministres des puissances confédérés ; au 2e de gueules au cheval cabré d'argent ; au 3e de gueules au phare d'argent soutenu d'un rocher du même, issant d'une mer d'azur ; au 4e, contre-écartelé de sable et d'argent ; sur-le-tout, d'azur à une ancre en barre d'argent.[6],[2],[7]
Écartelé: aux 1 et 4, contre-écartelé de sable et d'argent (Diede de Fürstenstein); aux 2 et 3, de gueules, au cheval galopant d'argent (Westphalie). Sur le tout d'azur à une ancre sans trabe d'argent, posée en bande (Le Camus).
Adolphe Charles Alexandre (né le ), 2e comte de Furtenstein (par diplôme du roi de Prusse le ), major au service de Prusse, marié, le avec Elisabeth Marie Charlotte Louise von Watzdorff, dont :
Victoria (née le ), mariée, le , avec Henri XXVI (1857-1913), prince Reuß zu Köstritz, dont postérité ;
↑Mme Françoise Aubret-Ehnert, « Jérôme Bonaparte (1784-1860) », Roi de Westphalie (1807-1813), Der König lustig, sur www.histoire-empire.org (consulté le ).
↑ a et b« BB/29/1066 page 205. », M. Le Camus, comte de Furstenstein, ministre secrétaire d'État et des Relations extérieures de Westphalie., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
↑Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne)
(en) Philip W. Sergeant, The Burlesque Napoleon : the Story of the Life and the Kingship of Jerome Napoleon Bonaparte, (ISBN978-1-4179-6640-0, lire en ligne) ;
(de) Arthur Kleinschmidt, Geschichte des Königreichs Westfalen, Perthes, , 678 p. ;
(de) Hofund StaatsHandbuch des Königreichs Westphalen, (lire en ligne) ;
Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;