Pier Antonio Micheli

Pier Antonio Micheli
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Santa Maria degli Alberighi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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P.MicheliVoir et modifier les données sur Wikidata

Pier (ou Pietro) Antonio Micheli (Florence, – Florence, ) est un botaniste et un mycologue italien. Micheli est considéré comme l'un des pères de la mycologie moderne.

Biographie

Passionné de botanique très jeune, il étudie le monde végétal en recueillant un herbier[1] d'environ 19 000 plantes. Il collectionne également des insectes, des coquillages, des minéraux et des fossiles[2] Il apporte une contribution décisive à l'étude des champignons en les observant au microscope, en découvrant le premier la spore, la baside et la conidie. Il remarque même l'existence de cette membrane, nommée velum ou voile qui peut être partiel ou universel et réussit à montrer que les champignons se reproduisent par mélange des spores a contrario des croyances de l'époque en la génération spontanée.

Il a été l'élève de Bruno Tozzi (1656-1743) avec qui il fondera, en 1716, la Società Botanica Fiorentina[3] et lui dédiera un nouveau genre Tozzia. Il donne également le nom de son collègue florentin Antonio Maria Salvini (1653-1729) au genre Salvinia des fougères aquatiques[4]. Le catalogue de ses ouvrages fut rédigé par Giovanni Targioni Tozzetti, il est conservé à la Bibliothèque nationale centrale de Florence.

Il a été nommé, par le grand-duc Cosme III de Médicis, professeur à Pise et aussi directeur du Jardin des simples de Florence[5] où lui succède Giovanni Targioni Tozzetti (1712-1783), un de ses élèves qui acquiert toutes ses collections à sa mort. Tozzetti fait paraître, en 1748, une description du jardin botanique à l'époque de la direction de Micheli : Catalogus plantarum horti caesarei florentini[6].

Micheli fait paraître de nombreuses publications dont Nova Plantarum Genera (1729) qui reprend le système de classification de Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708). Sa mort laisse inachevé un manuscrit décrivant une soixantaine de plantes marines, destiné à constituer un second volume ; il est conservé au musée d'histoire naturelle de Londres[7]. Il correspond avec les principaux botanistes de son temps comme James Petiver (v. 1663-1718), William Sherard (1659-1728), Pierre Magnol (1638-1715), Johann Jacob Dillenius (1684-1747) ou Johann Jakob Scheuchzer (1672-1733)[7].

Il meurt d'une pleurésie en 1737.

Liste partielle des publications

  • Nova plantarum genera (1729) où il décrit 900 espèces de plantes et de champignons

Hommage

Sa statue sur le piazzale des Offices de Florence

Une statue, placée dans une des niches du piazzale des Offices, le représente.

Notes et références

  1. Le plus important herbier de l'époque.
  2. Tomasi (2000) : 121.
  3. Bruno Tozzi : botaniste émérite, père vallombrosien en 1676 et sociétaire de la Royal Society
  4. Pour des raisons similaires Carl von Linné (1707-1778) donnera son nom au genre Michelia.
  5. Fondé en 1545 par Cosme Ier de Toscane sur un projet de Luca Ghini.
  6. Tomasi (2000) : 122-123.
  7. a et b Tomasi (2000) : 122.

Source

Annexes

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Bibliographie

  • Moselio Schaechter : Pier Antonio Micheli, The father of modern mycology: A paean, McIlvainea (2000)
  • Antonio Cocchi : Elogio di Pietro Antonio Micheli botanico dell A.R. del Sereniss. Granduca di Toscana e fondatore della Società botanica fiorentina Letto pubblicamente nella sala del Consiglio di Palazzo Vecchio il di 7 d'Agosto 1737. Florence - Gio. Gaetano Tartini e Santi Franchi (1737)
  • Lucia Tongiorgi Tomasi, « Naturalistic Illustrations and Collections in Tuscany in the Eighteenth Century », dans William R. Shea (dir.), Science and the visual image in the enlightenment, Cambridge University Press (Cambridge), p. 111-136.

Liens externes