Piaroa (langue)
Le piaroa (autonyme : De'aruwã thiwene) est une langue indigène du Venezuela et de la Colombie appartenant à la famille des langues salivanes et parlée par l'ethnie des Piaroas. NomLe piaroa est aussi appelé de'aruwa, dearuwa, adole, ature, ature, guagua, kuakua, quaqua, maco, mako, huǫttųją, wötʰïhä, wóthuha, wõthhã, wo’tiheh, wotjüja, th hã, ttö ja, uwotjuja[2]. Wóthuha est également orthographié huǫttųją (orthographe du SIL International) et Wötʰïhä (orthographe de l'alphabet phonétique international)[3]. VariétésDes variations dans la prononciation distinguent les locuteurs d'au moins trois régions : Sipapo-moyen Orénoque, haut Cuao-Parguaza et Ventuari-Manapiari[4]. Le maco est parfois répertorié séparément, ou laissé sans classement. Il est très mal attesté, mais les quelques mots qui sont connus sont suffisants pour mettre en évidence que c'est un dialecte du piaroa, ou du moins qu'il y est très étroitement lié[5]. UtilisationLe piaroa est une langue en danger, mais grâce à la forte identité ethnique de son peuple, elle est très bien conservée[1]. Il est parlé par environ 13 000 personnes au Venezuela en 2012, principalement sur la rive sud de l'Orénoque et du rio Paguasa à Manapiare dans l'État d'Amazonas et dans l'État de Bolívar[1]. En Colombie, il compte 770 locuteurs en 2012 dans la municipalité de Santa Rita (en), entre les rios Vichada et Guaviare dans le département de Vichada[1]. Ses locuteurs utilisent également le maquiritari, le yabarana et l'espagnol, et il est utilisée comme langue seconde par les locuteurs du maco[1]. Reconnaissance légaleAu Venezuela elle est reconnue dans l'article 4 de la Loi sur les langues indigènes de 2008 dans les États d'Amazonas et de Bolivar[1]. ÉcritureAu Venezuela, une orthographe a été recommandée par l’Universidad Central de Venezuela et est basée sur l’alphabet des langues autochtones du Venezuela[6].
En Colombie, une orthographe a été développé par la Misión Nuevas Tribus dans les années 1950[9]. Celle-ci utilise les lettres de voyelles ‹ a, e, i, u › avec les mêmes valeurs que l’espagnol et les voyelles ‹ ä, ü ›, ainsi que la cédille pour indiquer leur nasalisation ‹ a̧, ä̧, ȩ, i̧, u̧, ü̧ ›. Les consonnes sont notées avec les graphèmes ‹ p, b, t, d, qu, cu, m, n, j, s, r, y › avec les mêmes valeurs qu’en espagnol et les graphèmes ‹ pp, ’p, tt, ’t, ch, ’ch, c, k, ’qu, ’cu, ’, ju, hu ›[9]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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