Pour les Présocratiques, le concept originaire désigne, tout ce qui est et advient, la nature, mais non pas au sens moderne, ni même l'ensemble des choses physiques, mais élargie à la dimension la plus large possible : la totalité de ce qui est ou se produit (les événements ou processus), considéré à la fois dans son être et dans son changement ou mouvement. Un équivalent moderne pourrait être « la totalité des phénomènes ».
Aristote a écrit plusieurs ouvrages sur la Phusis, dont le terme a donné au Moyen Âge « physique ».
Gérard Naddaf, L'origine et l'évolution du concept grec de phusis, Lewiston, Edwin Mellen Press, 1993.
Pierre Hadot, Le voile d'Isis : Essai sur l'histoire de l'idée de nature, Gallimard, coll. « Folio », , 528 p. (ISBN978-2070356546)
Pascal Mueller-Jourdan, « Physique et éthique dans la pensée d'Aristote : La nature, un nom aux acceptions multiples », Revue d'éthique et de théologie morale, no 261, , p. 71 à 98 (lire en ligne)
Lloyd, Geoffrey. « Phusis/natura/nature : origines et ambivalences », Philippe Descola éd., Les Natures en question. Odile Jacob, 2018, pp. 19-32.
J. BOLLACK, Empédocle, I : Introduction à l'ancienne physique, Minuit, Paris, 1965.
P. HADOT, « L'Apport du néo-platonisme à la philosophie de la nature en Occident », in Eranos-Jahrbuch, vol. XXXVII, 1968.