Philippe de Noircarmes

Philippe de Noircarmes
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Père
Jean de Sainte Aldegonde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie de Rubempré (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Bonne de Lannoy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Maximilien de Sainte Aldegonde (d)
Anne de Sainte Aldegonde Noircarmes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Philippe de Noircarmes, dont le nom complet était : Philippe René Nivelon Louis de Sainte-Aldegonde, seigneur de Noircarmes[1] (v. 1530 – Utrecht, ) est un homme d'État et un chef militaire des Pays-Bas habsbourgeois au service de Charles-Quint puis de Philippe II d'Espagne. Il acquit une certaine renommée comme principal artisan de la répression des calvinistes dans les provinces wallonnes, en particulier à Tournai en 1567, à Valenciennes en 1566-67, à Mons en 1572 et en tant que membre du Conseil des troubles au début de la guerre de Quatre-Vingts Ans. Il fut stathouder du Hainaut à partir de 1566, et de Hollande, de Zélande et d'Utrecht de 1573 jusqu'à sa mort.

Jeunesse

Noircarmes (comme l'historiographie l'appelle généralement) était le fils de Jean de Sainte-Aldegonde, issu d'une vieille famille aristocratique de Saint-Omer, et de Marie de Rubempré[2]. Son père (mort en 1538) avait été chambellan de Charles-Quint et lui-même est mentionné comme page de Charles-Quint en 1547. Noircarmes épousa Bonne de Lannoy le . Ils eurent un fils, Maximilien-Lamoral, et une fille.

Rôle dans la première phase de la Révolte des Pays-Bas

Les troupes de Noircarmes lors du siège de Valenciennes en 1567

Noircarmes était membre du Conseil d'État de Marguerite de Parme au début des années 1560. À ce titre il s'opposa à Orange, à Egmont et à Horne, qui conseillaient la prudence à la régente après le bouleversement apporté par le Compromis des Nobles en 1566. Quand en éclatèrent des troubles sociaux en relation avec des sermons en plein air des calvinistes, suivis des destructions iconoclastes de la révolte des gueux, il se prononça pour la répression. Il fut nommé stathouder par intérim et grand bailli du Hainaut en , et en même temps mis à la tête des forces royales dans cette région.

Marguerite lui confia entre autres le soin de réprimer une révolte calviniste à Valenciennes, où réside le théologien Guy de Brès en . Il mit le siège devant la ville et s'en empara au bout de 4 mois, le [3]. De Brès fut exécuté avec un grand nombre d'autres citoyens de Valenciennes. Noircarmes à cette époque avait déjà repris Tournai en révolte et y avait exécuté de nombreux calvinistes. Il partit ensuite pour Bois-le-Duc et Maastricht qu'il contraignit à accepter des garnisons royales. Enfin, en mai, il partit pour la Hollande et châtia sans perdre de temps les villes de Gouda, Schoonhoven et Amsterdam. En 1572, il assume en tant que gouverneur du Hainaut, le commandement de la ville de Mons, reprise par le duc d'Albe. Du au , il met en place un système de répression impitoyable. 69 personnes seront exécutées, dont 29 des principaux drapiers et fabricants de serge de la ville[4].

Fin de vie

Lorsque Maximilien de Hénin-Liétard, le stadhouder royal de Hollande, fut fait prisonnier par les rebelles en , Noircarmes fut nommé son successeur. Cependant, il fut blessé au siège d'Alkmaar par un coup de mousquet qui lui emporta la moitié de la joue[5]. Il mourut de ses blessures à Utrecht le .

Notes et références

  1. Ne pas confondre avec son parent éloigné Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde
  2. Ils s'étaient mariés en 1529 et Philippe était leur fils aîné
  3. Collectif, Le Nord, de la préhistoire à nos jours, ed Bordessoules, , p. 142
  4. J.J. ALTMEYER, Une succursale du tribunal de sang, 1853.
  5. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 194, lire en ligne.

Sources

Liens externes

  • "Philippe de Sainte-Aldegonde de Noircarmes" in: Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut (1888) Mémoires et publications de la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, Maison Léon Lasseau, pp. 136–137 [1]
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