Philippe Sarre
Philippe Léon André Sarre, né le à Neuilly-sur-Seine[1], est un homme politique français, membre du Parti socialiste. Il est maire de Colombes de à et, de 2012 à 2015, premier secrétaire de la fédération des Hauts-de-Seine du PS et membre du conseil national et du bureau national de ce parti. BiographieCarrière professionnelleIl est d'abord instituteur à Nanterre avant de devenir directeur d'école à Colombes en 1990[2]. Dans son cadre professionnel, il milite au sein du syndicat SGEN-CFDT[1]. Il adhère au PS en 1991[1]. Parcours politiqueEn 1995, il est élu conseiller municipal à Colombes et devient adjoint chargé de l'enfance au sein de l'équipe menée par le maire communiste Dominique Frelaut[1]. En 2001, la droite emporte la ville, Nicole Goueta[3] devient maire et Philippe Sarre siège dans l'opposition. De 2004 à 2008 : conseiller généralEn 2004, il est élu conseiller général des Hauts-de-Seine, dans le canton de Colombes-Nord-Ouest. Il y suit plus particulièrement les dossiers relatifs au sport et à la jeunesse, à l'éducation, à la politique de la ville et au logement[4],[1]. En 2007, il est candidat aux élections législatives dans la première circonscription des Hauts-de-Seine[5]. En 2008 : maire de ColombesEn , il est tête de liste d'une équipe d'union de la gauche (PCF-PS-verts-PRG-MRC). Il remporte les élections municipales, avec le score de 53,6 %, contre la liste de droite / UMP menée par Nicole Goueta, sur laquelle figurait également la secrétaire d'État aux droits de l'homme Rama Yade[6]. Celle-ci déclare après sa défaite : « C'est la démocratie, c'est comme ça »[7]. Dès le début de son mandat de maire, il prend sa retraite de l'Éducation nationale[2] afin d'être disponible pour ses nouvelles responsabilités. Opposé au cumul des mandats, il démissionne le de son poste de conseiller général[2],[4], ce qui donne lieu à la tenue, les 8 et , d'une élection partielle remportée par le socialiste Bernard Lucas[8]. Il gère les affaires municipales à la tête d'un conseil composé de 48 élus. Il suit de manière directe les questions de sécurité et de communication[9]. En 2010, il intègre le nouveau bureau de Paris métropole, un syndicat mixte d'études où, jusque-là, il siégeait au sein de la commission sur le logement et avait travaillé sur l'habitat indigne[10],[11]. Il se charge des questions de la ville et de l'urbanisme[12]. L'année suivante, il engage une procédure administrative auprès de la commission de révision des listes électorales : selon lui, Rama Yade, élue en 2008 au conseil municipal de la ville, n'a pas respecté le code électoral et a falsifié sa réelle domiciliation[13]. Celle-ci réplique en portant plainte contre le maire pour « dénonciation calomnieuse », affirmant qu'elle a deux logements du fait de son engagement à la fois local et national[14]. Elle se retrouvera rayée des listes électorales et soumise à une enquête préliminaire consécutive au signalement du maire[15]. En , elle est condamnée à verser 2 000 euros au maire à la suite de propos laissant entendre que des « agents municipaux » avaient été forcés d'exercer sur elle une « surveillance politique »[16]. De même, le mois suivant, l'ancienne secrétaire d'État est condamnée à verser à Philippe Sarre 4 000 euros de dommages et intérêts pour l'avoir accusé de « fraudes électorales massives »[17],[18]. La gestion municipale de Philippe Sarre a été marquée par la diffusion sur l'internet des conseils municipaux, la suppression des armes à feu de la police municipale et la réorganisation de ce corps, la création de deux postes de police[19], l'extension de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) au quartier de Petit-Colombes[20], la proposition d'expulser des logements sociaux les familles liées au trafic de drogue[21], l'obtention de la fermeture d'un lieu de culte insalubre et hors des normes de sécurité[22],[23], l'augmentation du nombre de rues à stationnement payant. Ses efforts en vue de faire venir la Fédération française de handball au stade olympique Yves-du-Manoir n'ont pas abouti[24] ainsi que ses demandes d'enfouissement de l'autoroute A86 et de réappropriation des berges de la Seine par les Colombiens[25]. En , Phiippe Sarre devient premier secrétaire de la fédération des Hauts-de-Seine du Parti socialiste avec 49,43 % des suffrages au premier tour et désistement de Jean-André Lasserre[26],[27]. Il entre au conseil national et au bureau national du PS[2]. En 2014 : défaite devant Nicole GouetaEn , l'ancien maire Nicole Goueta[28] remporte les élections municipales à Colombes avec 52,37% des voix[29],[2], et reprend la ville qu'elle avait perdue six ans auparavant[30]. Depuis, Philippe Sarre préside le groupe socialiste au conseil municipal et a « quelques fonctions » au niveau départemental. « Le temps libéré me permet de me consacrer davantage à la fédération socialiste, au conseil et au bureau national du PS », déclare-t-il[2]. Le , il annonce qu'il n'est pas candidat à sa succession comme premier secrétaire de la fédération du PS des Hauts-de-Seine[31]. Vie privéePhilippe Sarre est marié et père de deux enfants[1]. Distinction
Le [32],[9], il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sur le contingent du ministère de l'Intérieur. Publications
Notes et références
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