Alors qu'il est employé de banque, Philippe Humeau découvre un jour le métier en rencontrant un facteur d'orgue et se prend au jeu de la fabrication[1] en 1972. D'abord autodidacte, il perfectionne chaque partie du travail de construction d'un instrument.
Son épouse, Florence, peintre et musicienne, effectue les décors des clavecins[2].
Après 47 années d'activité, Philippe Humeau a cessé de fabriquer des clavecins en 2019 ; il « compte développer des projets pédagogiques par une nouvelle activité de conférencier »[3].
Discographie
Certains interprètes sont fidèles aux instruments de Philippe Humeau, notamment Pierre Hantaï et Jordi Savall. Voici quelques disques qui font sonner ses clavecins :
Domenico Scarlatti, Sonates pour clavecin – Pierre Hantaï, clavecin Philippe Humeau 1977 (1992, Astrée E 8502)
Girolamo Frescobaldi, Partite et toccate – Pierre Hantaï, clavecin Philippe Humeau 1980 (1996, Astrée E8585)
Jean-Philippe Rameau, transcriptions : Les Indes galantes ; Platée ; Zoroastre ; Les paladins ; Pygmalion ; Hippolyte et Aricie ; Dardanus ; Les fêtes d’Hébé ; Pièces de clavecin en concerts – Pierre Hantaï et Skip Sempé, clavecins Laurent Soumagnac (2008) ; et Philippe Humeau (1983) d’après Antoine Vater, Paris 1738 ; Philippe Humeau 2006, d’après Christian Zell, Hambourg 1728 (juillet/, Mirare MIR 164)
Girolamo Frescobaldi, Intavolatura di Cimbalo – Yoann Moulin, clavecin italien de Philippe Humeau 2012, virginal de Jean-François Brun, copie d’un anonyme italien de 1626 (2017, Encelade ECL1601)
Toccata : de Claudio Merulo à Jean-Sébastien Bach - Andrea Buccarella, 4 clavecins de Philippe Humeau : petit clavecin italien (42 notes C/E-la3; 8' et 4') 2005 ; grand clavecin italien (58 notes GG-e3; 2 X 8') ; Hans Rückers 1615, copie en 2000 (50 notes BB/GG-do3; 2 X 8' et 1 X 4') ; Johan Heinrich Gräbner, Dresde 1722, copie en 2014 (58 notes FF-ré3; 2 X 8' et 1 X 4') (2019, Ricercar RIC 407).
Jean-Sébastien Bach, Inventions et Sinfonies – Elisabeth Joyé, clavecin Philippe Humeau 1993, d'après un instrument de Carl Conrad Fleischer à Hamburg 1720 (Alpha 2001)
François Couperin, la Sultanne, Préludes et Concerts Royaux – A. Bernardini, F. Fernandez, E. Balssa, F. Guerrier, E. Joyė, clavecin franco allemand Philippe Humeau 2001 ; clavecin d'après Christian Vater, Hannover 1738, Philippe Humeau (2003) (2003, Alpha)
Johann Caspar Ferdinand Fischer, Uranie — Elisabeth Joyé, clavecin Philippe Humeau 1993, d'après un instrument de Carl Conrad Fleischer à Hamburg 1720 (2014, L'Encelade)
François Couperin, Couperin l’alchimiste, Un petit théâtre du monde – clavecin Philippe Humeau, copie d’un modèle français fin xviie siècle anonyme/Barbaste, 1977, ravalement, 2006 ; Isabelle Saint-Yves, basse de viole (mai 2017, 2 CD Harmonia Mundi 902375.76)
Jean-Sébastien Bach, Flauto accompagnato – Élisabeth Joyė, Patrick Beuckels, clavecin Franco-allemand Philippe Humeau 2001 (2019, Hortus)
Vidéographie
Ricercar documentaire d’Henry Colomer (Les Films du Paradoxe, 2010) Durée : 53 min[4]. Avec Philippe Humeau, Émile Jobin, Yoann Moulin, François Guerrier et Kris Verhelst.