Philippe Brun
Philippe Brun, né le à Rouen (Seine-Maritime), est un juge administratif et homme politique français. Adhérent du Parti socialiste, il est conseiller municipal d'opposition à Louviers depuis 2020 et est élu député dans la 4e circonscription de l'Eure lors des élections législatives de 2022 puis réélu lors des élections législatives de 2024. BiographieJeunesse et étudesOriginaire de l'Eure, Philippe Brun est le fils de Jean-Philippe Brun, salarié d'EDF et maire de Porte-de-Seine depuis 2018[1], et d'une enseignante de français. Il est admis à l'Institut d'études politiques de Paris en 2009. Il y obtient le master d'Affaires publiques en 2014[2]. Il est également diplômé d'HEC Paris en 2016[3],[4]. Il est admis à l'École nationale d'administration, dans la promotion Georges Clemenceau[5]. Parcours professionnelEntre 2012 et 2014, il est assistant parlementaire de la députée Axelle Lemaire. Avant son entrée à l'ENA, il rejoint la direction stratégique du groupe Engie[1]. À sa sortie de l'ENA, il est affecté au tribunal administratif de Montreuil en 2019[6]. Il enseignait également le droit public à l'IEP de Paris avant son élection comme député. Parcours politiqueAnnées 2010Il adhère au Parti socialiste en 2009 à l'âge de 17 ans, qu'il quitte en 2015, se disant « dégoûté de Valls et de Hollande »[7]. Il participe au mouvement des Gilets jaunes en 2018[7]. Années 2020Tête de liste avec la gilet jaune Ingrid Levavasseur aux élections municipales de 2020 à Louviers il obtient 18 %. Il crée en 2021 l'École de l’engagement afin de favoriser la représentation des ouvriers et employés en politique. D'après lui, cette quasi-absence des représentations des classes populaires à l'Assemblée nationale est « un vrai aveu d’échec pour les partis politiques. Avec le déclin relatif du PCF, on a assisté à un déclin de la représentation des classes populaires. Dans les années 1970, il y avait 50 députés ouvriers, tous étaient communistes. Les autres partis n’ont pas pris le relais[8]. » Philippe Brun participe ensuite à la campagne présidentielle d'Arnaud Montebourg en 2022, puis, après le retrait de celui-ci, à celle d'Anne Hidalgo[7],[9]. Première élection en 2022Investi par la Nupes en mai 2022[10], il a pour suppléante Lisa Moreau, membre de la France insoumise et du Parti de Gauche ; elle est travailleuse sociale à Val-de-Reuil. Arrivé second au premier tour avec 27,8 %, mais en tête à Louviers[11], il affronte au second tour Chrystelle Saulière (RN), le député d'Ensemble sortant Bruno Questel ayant été éliminé (24,7 %). Au second tour, il est élu avec 50,4 % des voix. Il devient membre de la commission des Finances[12] et du groupe Socialiste[13] de l'Assemblée nationale. Il est en février 2023 le rapporteur d’une proposition de loi visant à la nationalisation d’EDF dans le cadre de la niche parlementaire réservée au Parti socialiste[14]. Engagé en faveur de l'union de la gauche, il soutient l'idée d'une liste commune de la Nupes pour les élections européennes de 2024[15]. Étant chargé de la thématique des classes populaires au sein du Parti socialiste, Philippe Brun annonce le qu'il quitte la direction du PS à la suite de la composition de la liste pour les européennes où le premier ouvrier, Stéphane Ravacley, est à la 41e place, une position non-éligible[16]. Il déplore alors un « esprit de fermeture » au sein du parti[16]. Réélection en 2024À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, Philippe Brun est de nouveau candidat aux élections législatives investi par le Nouveau Front Populaire avec la maire de Léry et conseillère départementale du canton de Val-de-Reuil Janick Léger comme suppléante[17]. Il reçoit alors le soutien de plusieurs élus de sa circonscription comme Marc-Antoine Jamet (maire de Val-de-Reuil), Arnaud Levitre (maire d'Alizay) ou encore Richard Jaquet (maire de Pont-de-l'Arche)[17]. Philippe Brun arrive second au premier tour avec 34,27% face à Patrice Pauper (RN) qui récolte 41,64% des suffrages[18]. La candidate MoDem Anne Terlez arrive en troisième position avec 17,46% des voix et appelle à « faire barrage au Rassemblement National » [19]. Réélu avec 52,83% des voix[20], il siège à nouveau au sein du groupe socialiste et à la commission des Finances, au sein de laquelle il est élu vice-président[21]. Après sa réélection, il lance un appel à un accord de non-censure des gouvernements qui vont suivre et milite pour un « gouvernement d'union républicaine ou de salut public, avec pour base de départ les principales mesures du programme du Nouveau Front Populaire »[22]. Il déplore par ailleurs un « décalage entre les discours des états-majors et l'état d'esprit du pays » [22] estimant que « le peuple français est bien plus mûr à l'idée d'une coalition que ses dirigeants » [22]. Lancement du mouvement la Ligne populaireIl lance en septembre 2024 son propre mouvement, la Ligne populaire, afin de peser sur le futur congrès du Parti socialiste. Il estime en particulier que le parti doit mettre l’accent sur les questions économiques et sociales et favoriser une meilleure représentativité des ouvriers et employés en politique[23]. Refus d'entrer au gouvernement BarnierLe , il est reçu à Matignon par Jérôme Fournel, directeur de cabinet du Premier ministre Michel Barnier, qui lui transmet la proposition de ce dernier d'intégrer son gouvernement comme ministre du Budget. Philippe Brun refuse, affirmant qu'il n'est « pas d'accord avec la politique qui va être menée ». Il critique en outre la présence d'« un certain nombre de totems, sur la question des retraites, sur la question des salaires »[24]. Synthèse des fonctions et mandatsÀ l’Assemblée nationale
Liées au mandat de député
Au niveau local
Résultats électorauxElections législatives
Élections départementales
Élections municipalesLes résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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