Philippe-Antoine GrouvellePhilippe-Antoine Grouvelle
Philippe-Antoine Grouvelle, né le à Paris et mort le à Varennes[1], est un homme de lettres et journaliste français. BiographieFils de l'orfèvre parisien Henri François Grouvelle et petit-fils d'Edme-François Gersaint, Grouvelle est placé chez un notaire, qui, le voyant plus occupé à faire des vers que des actes, le congédie. Chamfort le prend pour secrétaire et, lorsqu’il quitte l’emploi de secrétaire des commandements du prince de Condé, il obtient que Grouvelle le remplace. Grovuelle réussit dans cet emploi. A Versailles, la reine fait représenter le petit opéra des Prunes qu’il a composé avec Antoine Desprez. Le , il fait représenter au Théâtre-Français une comédie ayant pour titre l’Épreuve délicate, qui n'a qu’une seule représentation et n'est pas imprimée. Lorsqu'éclate la Révolution, Grouvelle en adopte les principes. Il publie des libelles[2]. Il est un des fondateurs du club de 1789 et, en publiant une brochure politique, la date du palais Bourbon même. Il ne peut plus, dès lors, conserver ses fonctions près du prince de Condé. Après l’avoir quitté, il s’associea à Chamfort, Cerutti et Rabaut de Saint-Étienne pour publier la Feuille villageoise. Devenu, en août 1792, secrétaire du conseil exécutif provisoire, il lui faut porter à Louis XVI, au Temple, l’arrêt qui le condamne à mort. Cléry, dans ses Mémoires, dit que « Grouvelle lut l’arrêt d’une voix faible et tremblante, et qu’il sortit de la prison dans un état d’agitation marqué ». En mai 1793, Grouvelle est envoyé en Danemark comme ministre de France, et remplit ses fonctions jusqu’en 1800. Il est alors appelé au Corps législatif, où il siége jusqu’en septembre 1802. Nommé, en 1796, associé de l’Institut, devenu en 1803 correspondant de la troisième classe (histoire et littérature ancienne), il se présente pour une place de membre titulaire. Des attaques violentes, dirigées contre lui dans les journaux, à raison des fonctions qu’il avait remplies en 1793, l’affectent vivement. Il meurt en 1806. Gendre de Jean d'Arcet, il est le père de Laure Grouvelle et le grand-père d'Antoine Henri Grouvelle (en). Publications
Grouvelle a également donné une édition des Lettres de la marquise de Sévigné, avec un précis et des notes historiques; 1806, 8 vol. in-8°, ou 11 vol. in-12, et les Œuvres de Louis XIV, 1806, 6 vol. in-8°, avec Grimoard, qui avait été chargé de la partie militaire de cet ouvrage. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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