Philipp Ludwig Wenzel von SinzendorfPhilipp Ludwig Wenzel von Sinzendorf Philippe-Louis, comte de Sinzendorf, en costume de l'ordre de la Toison d'or, par Hyacinthe Rigaud – 1729 – Vienne, Kunstmuseum
Philipp Ludwig Wenzel von Sinzendorf, comte de Sinzendorf–Neuburg, né à Graz le et mort à Vienne le fut un ministre d'État autrichien et ambassadeur d'Autriche en France sous Louis XIV de France. BiographiePhilippe-Louis Wenceslas François-Antoine-Bonaventure-Etienne, comte Sinzendorf était le fils de Georg Ludwig, comte de Sinzendorf (1616-1681), Hofkammerpräsident[n 1],[1] et de Dorothea-Elisabeth, Herzogin zu Schleswig-Holstein-Sonderburg-Wiesenburg (1645-1725). Cette dernière se remaria dès 1682 au comte Jean-Louis de Bussy-Rabutin (1641-1716), général fameux des campagnes d’Allemagne[2] Vice trésorier et échanson de l’Empire, membre du conseil aulique (1695), Sinzendorf se fit principalement connaître outre-Rhin comme ambassadeur à Paris de 1699 à 1701, à la suite de la paix de Ryswick. Conseiller d’Etat en 1700, membre du conseil privé cinq ans plus tard, il est nommé la même année chancelier de la Haute-Cour impériale.
Ambassadeur à La Haye (1709), plénipotentiaire à Utrecht (1711) avant la conclusion du fameux traité homonyme il participe, à Soissons, au début des négociations pour la paix de guerre anglo-espagnole, le , et qui annoncera le traité de Séville. Sinzendorf joua un grand rôle politique sous Joseph Ier, puis sous Charles VI, et finit par remplacer le prince Eugène dans la haute direction des affaires. Il décida des guerres avec la Turquie, avec la France, ainsi que la Quadruple-Alliance, mesures qui furent peu populaires à cause de leurs résultats. Il se donna aussi beaucoup de mouvement pour la Pragmatique de Charles VI, mais sans prendre les précautions qui eussent pu en assurer l'exécution. Il est ensuite nommé directeur de la Compagnie des Indes en 1721 et veille, à partir de 1705, au bon déroulement de l’Académie Impériale des Arts. Comme son père avant lui en 1663, Philipp Ludwig Wenzel von Sinzendorf sera décoré de l’ordre de la toison d’or autrichienne en 1712. Sinzendorf se fit élever, à partir de 1723, le fameux château Trpisty (Schloss Trpist), situé en actuelle Tchéquie, sur des plans supposés de Robert de Cotte. C’est vers 1695 que le comte épouse Regina-Katerina-Isabela-Rosalia zu Valdštejna ou Waldstein (1672-1733), veuve de Wilhelm von Löwenstein-Wertheim-Rochefort (1669-1695). Elle était la fille d’Oktavian Ladislav Josef zu Valdštejna (v.1646-1718) et de sa première épouse Maria-Anna Františka z Valdštejna (morte en 1689)[4]. Le duc de Saint-Simon, infatigable littérateur, nous a laissé quelques témoignages sur les ambassades du comte Sinzendorf et note son départ, en 1701, pour Vienne[5] :
Notes
Références
IconographieSource
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