Phare du cap FréhelPhare du cap Fréhel
Le phare du cap Fréhel[a] est un phare maritime des Côtes-d'Armor (France). Le phare actuel, construit de 1946 à 1950 sur la pointe du cap Fréhel, à près de 70 m au-dessus des flots, succède à deux constructions plus anciennes implantées sur les mêmes lieux. Il éclaire et sécurise fortement le passage de la baie de Saint-Brieuc vers la rade de Saint-Malo très difficile d'accès car battue par les vents. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. Le Cap Fréhel a été le dernier phare gardé de France. Le gardien Henri Richard, dernier représentant de la profession en activité, en poste à cet endroit depuis 1993, est parti à la retraite le premier septembre 2019. Le phare est depuis inhabité. HistoriqueLe premier phare ou phare VaubanConstruction du premier phareEn mai 1694, Vauban inspecte les côtes nord de Bretagne et propose l'édification d'une tour pour avertir des attaques de la flotte anglaise. À cette époque, le commissaire général des fortifications de Louis XIV a déjà fait construire plusieurs phares (le phare du Stiff à Ouessant, le phare des Baleines sur l'île de Ré, le phare de Chassiron à Oléron). L'ingénieur Siméon Garangeau reprend les plans du phare du Stiff pour construire ce premier phare allumé en 1702 (mais uniquement les mois d'hiver). Caractéristiques du premier phare
Histoire du premier phareDe 1702 à 1774, l'éclairage est au charbon à l'air libre. En 1717, la marine ordonne l'allumage du feu toute l'année. Les dépenses liées à cet allumage sont financées par une taxe, payée par les navires entrant dans les ports qui se situent entre le cap Fréhel et Regnéville. En 1774, pour remplacer le brasier, sont mis en place des réverbères sphériques de Tourtille-Sangrain à 60 becs sur trois rangs superposés ; le combustible est de l'huile végétale. Placé dans une lanterne, ce système devient rotatif en 1821, et il s'agit de réverbères à 8 réflecteurs paraboliques de Bordier-Marcet, donnant en outre un éclat long toutes les 135 secondes. La portée du feu passe de 15 à 21 milles. Le deuxième phareConstruction du deuxième phareVers 1840, Léonce Reynaud, devant l'état de l'édifice, envisage de construire une nouvelle tour octogonale de 22 m de haut pouvant supporter une optique de Fresnel. La portée du feu passe à 25 milles. Caractéristiques du deuxième phare
Histoire du deuxième phareLe , un feu de 1er ordre à éclat long blanc toutes les 30 secondes est mis en fonctionnement, avec une optique de François Soleil à 16 demi-lentilles. En 1875, l'éclairage passe à l'huile minérale. Les projets d'électrification de 1880 sont abandonnés par une décision ministérielle du . Le , est installé un feu à deux éclats blancs toutes les 10 secondes. L'optique est de 0,70 m de focale à quatre panneaux. L'éclairage fonctionne alors aux vapeurs de pétrole. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare sert de poste d'observation pour l'armée allemande qui dynamite l'édifice le . Seule la vieille tour Vauban reste debout et supporte un feu provisoire jusqu'en 1950. Le troisième phare ou phare actuelConstruction du troisième phareLe deuxième phare ayant été détruit par l'occupant allemand avant de quitter les lieux, la construction d'un nouveau phare commence en 1946. Les travaux de reconstruction du phare sont conduits par monsieur Jean Boyet, ingénieur TPE, responsable de la subdivision de Matignon, sur les plans de l'architecte malouin Yves Hémar, dont ce fut le dernier grand chantier. L'électrification par le réseau de distribution est faite simultanément[2]. L'allumage du feu a lieu le . Caractéristiques du troisième phare
Autre phareUn petit édifice est également construit tout au bout du cap, il s'agit de la sirène de brume. Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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