La desserte principale de la commune se fait par la route départementale 31, qui part des quartiers Ouest de Strasbourg (Cronenbourg) jusqu'au milieu du Kochersberg où elle se raccorde à la RD 25 (Wasselonne-Hochfelden). Les autres voies classées n'ont qu'une vocation de desserte des communes voisines.
Le Kolbsenbach, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Kienheim et se jette dans le Leisbach à Lampertheim, après avoir traversé cinq communes[3].
Le Leisbach, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Schnersheim et se jette dans la Souffel à Lampertheim, après avoir traversé quatre communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Pfulgriesheim est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dingsheim[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (88,9 %), zones urbanisées (11,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Criechesheim avant 1163, Vulncriegesheim en 1163, Vuolen Krichesheim en 1224, Vulcriechesheim en 1243, Vulencriechesheim en 1253[18], Fulcriegesheim en 1302[18].
Histoire
Des fouilles archéologiques menées en 2001 à l'emplacement du lotissement actuel « le Heuberg » ont permis de prouver l'existence d'habitants à Pfulgriesheim 5000 ans avant notre ère. Ces fouilles ont permis de découvrir la présence de plusieurs occupations humaines aux époques néolithique et protohistorique. Quatre périodes d'occupation ont pu être déterminées :
Sur ce site archéologique ont été découverts vases, ossements d'animaux (un squelette entier de porc), un poinçon, un puisoir et d'autres petits objets.
Vers 1350 : l'évêché de Strasbourg, seul propriétaire.
Au XVIe siècle : Pfulgriesheim appartient à la famille noble des d’Andlau.
Au XVIIe siècle : les héritiers de la famille d'Andlau se partagent trois lots.
En 1713 : Joseph Louis Duprés de Dortal de Birkenwald.
En 1733 : barons de Wangen-Geroldseck
En 1767 : comte Charles Antoine de Hennin
En 1774 : André Jaccoud, puis héritiers Prat
En 1808 : François Ignace Metz et héritiers Hild
Entre 1808 et 1885 : vente des terres à des particuliers.
Depuis 1685, l’église est placée sous le statut particulier du simultaneum et est affectée simultanément aux cultes protestant et catholique, une situation aujourd'hui unique dans le Kochersberg.
D'importants corps de ferme témoignent de la prospérité qui régnait au XVIIIe siècle. Chaque ferme possédait étables, écuries, porcheries, basses-cours.
Pour plus de détails, voir « La seigneurie et le village de Pfulgriesheim du Moyen Âge jusqu'au lendemain de la Révolution de 1789 », une étude de l'abbé Robert Metzger, tirage à part du numéro 47 de la revue semestrielle Kocherschbari - été 2003 - 75 pages.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2022, la commune comptait 1 289 habitants[Note 6], en évolution de −0,23 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Aujourd'hui encore, l'agriculture y est très présente, avec une spécialisation dans la culture du tabac et des asperges.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église simultanée Saint-Michel
Église construite au XVIIIe siècle sur une ancienne église du XIIe siècle dédiée à saint Michel. La tour-chœur est la partie la plus ancienne. Pfulgriesheim est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[24]. Les cultes catholique et protestant y sont célébrés depuis plus de trois siècles. L'église est ceinte d'un cimetière surélevé qui a été déplacé à la fin du XIXe siècle.
Vue sur le chœur gothique avec fresques, anges et statue de saint Michel (XVIIIe).
Fresques (XIVe) : évangélistes (Mathieu et Marc), apôtres (1. Mathieu, 2. Jacques le Mineur, 4. Pierre, 5. Simon le Zélote).
Personnalités liées à la commune
René Egles est l'un des grands poètes et chanteur d'Alsace. Il s'est engagé très tôt pour la promotion de sa langue maternelle : le dialecte alsacien. Il habite dans la commune.
Odile Schmitt est une comédienne, spécialisée dans le doublage français. Elle est notamment la voix française d'Eva Longoria. Elle a vécu plusieurs années dans la commune avant de s'installer à Paris.
Jan Suchopárek est un ancien joueur du Racing Club de Strasbourg et ancien international tchèque qui vécut au village durant ses années dans le club de la capitale alsacienne.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Dingsheim comprend trois villes-centres (Dingsheim, Griesheim-sur-Souffel et Pfulgriesheim).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN2-7372-0812-2).