Petrus de LichtPetrus de Licht
Petrus de Licht (mort en 1603), de son nom de plume Petrus Lucius, est un carme bruxellois, savant humaniste et historien de son Ordre, réfugié à Florence durant la Révolte des Gueux. BiographiePetrus de Licht est né à Bruxelles (actuelle Belgique), dans le duché de Brabant, vers le milieu du XVIe siècle. Entré chez les carmes de sa ville natale, il devient docteur en théologie. A l'automne 1577, Bruxelles se range du côté des révoltés hollandais et se dispose à signer l'Union d'Utrecht (1579). En 1578, le nouveau régime calviniste contraint Petrus à quitter son couvent bruxellois, dont le prieur était alors Laurent De Cuyper[1]. Après avoir parcouru plusieurs villes d'Italie, il trouve enfin refuge au Carmel de Florence. L'ambiance humaniste de la cité toscane convient à son tempérament d'amateur des Belles Lettres : il s'y consacrera à l'enseignement de la théologie et à des travaux d'historien[2]. Profitant d'une période d'accalmie aux Pays-Bas, il revient dans sa ville natale, avant d'y décéder le , au service des pestiférés[1]. Il s'était également acquis une certaine réputation comme prédicateur, fonction qu'il a exercée durant une vingtaine d'années, à une époque indéterminée[2]. PostéritéLes ouvrages de Lucius ont été publiés dans la cité toscane. Il a ainsi composé des commentaires pour une biographie de Catherine d'Alexandrie, écrite par l'humaniste carme Baptiste Spagnoli, dont, à la même époque, son confrère, Laurent De Cuyper, éditait les œuvres complètes. Lui-même assure l'édition d'un ouvrage de Jean Trithème sur l'ordre du Carmel, ainsi qu'un catalogue d'écrivains carmes et de leurs œuvres, dressé par le célèbre abbé bénédictin, qu'il se charge de compléter. Il rédige ensuite une histoire de Florence, centrée sur la présentation de la famille des Médicis. Ses œuvres majeures seront cependant consacrées au passé de sa famille religieuse, puisqu'il compose un abrégé de l'histoire de l'ordre, dédié à Christine de Lorraine, Grande-Duchesse de Toscane, lequel sera traduit en italien par P. Minuzzi, et enfin une intéressante série de notices biographiques, restée manuscrite, portant sur les carmes du couvent de Bruxelles, de 1383 à 1602. Daniel de la Vierge-Marie continuera ce travail jusqu'en 1603[1]. Jean-Noël Paquot signale encore l'existence, au XVIIIe siècle, de trois manuscrits : une Harmonia monastica, conservée chez les carmes de Clermont, un éloge de Victor Ristori, carme enseignant à l'Académie florentine, et un nécrologue de la communauté carmélitaine de Florence, conservé sur place[3]. BibliographieŒuvres publiées
Manuscrits
Études
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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