La commune est peuplée de 157 296 habitants[1] (recensement par estimation de 2009).dont une densité de 406 hab./m². et une superficie de 387.88 Km². Les habitants de cette ville sont appelés Petit-goâviens, Petit-goâviennes
Administration
La commune est composée de la ville de Petit-Goâve, et de 12 sections communales[2]:
Première Plaine (dont Bino et le village de « Vialet »)
Deuxième Plaine (l'Etang de Miragoâne s'y retrouve et la ville précolombienne Arnoux)
Trou Chouchou
Fond-Arabie (dont les grands quartiers historiques Lebrun, Poulard et Hyacinthe)
Trou Canaries-Ve
Trou Canaries-VIe
Les Platons-VIIe (le village Délatte s'y retrouve)
Les Platons-VIIIe
Les Palmes-IXe
Les Palmes-Xe
Ravine Sèche
Les Fourques
Histoire
Petit-Goâve est l'une des plus anciennes villes du pays, elle est nommée Goâve par les Amérindiens.
Les Espagnols, à la fin du XVIe siècle, appellent Aguava la bourgade voisine.
Les Français séparent ces deux agglomérations en Grand-Goâve et Le Petit-Goâve . Cette dernière devient une colonie prospère vers 1663 et le siège du conseil souverain de la colonie de Saint Domingue, qui sera ensuite déplacé à Léogane.
En , c'est du Petit Goâve que part la flotte de l'expédition de Carthagène : les flibustiers emmenés par Jean-Baptiste du Casse y participent à nouveau. Le pillage de Carthagène par les Français rapporte un butin estimé entre 10 et 20 millions de livres. Les flibustiers reçoivent une partie de leur butin en esclaves : certains d'entre eux s'établissent à terre et s'installent au Petit-Goâve[3]. Le Traité de Ryswick, signée la même année 1697, accordait à la France la partie occidentale de Saint-Domingue. En 1698, Louis XIV crée la compagnie de Saint-Domingue, pour développer la culture du sucre sur l'île, grâce à une importation massive d'esclaves.
Situé en plein passage de la Nationale no 2, Petit-Goâve relie la capitale Port-au-Prince, le nord au sud du pays. La ville compte un hôpital, 3 lycées, 5 clubs de volley-ball et 3 clubs de football (2008).
La commune de Petit-Goâve a déjà vu naitre un président qui allait être Empereur par la suite du nom de: Faustin Soulouque utilisant le titre de Faustin 1er.
À noter qu'il y a deux époques dans l'histoire du gouvernement de Soulouque. L'une qui commence le et finit le . C'est l'époque de la République, époque pénible, laborieuse pendant laquelle s'est préparé le règne Impérial. La deuxième, c'est celle de l'Empire qui dura un peu moins de dix ans. Elle commença le et finit le [4] ;
En 1902, la ville de Petit-Goâve, manifesta des sympathies pour l'intellectuel Antenor Firmin, candidat à la présidence d'Haïti, face au général Nord Alexis, un autre candidat du moment. Le 8 août 1902, lors des violents combats entre les troupes gouvernementales et les insurgés, Petit-Goâve est incendiée, et pillée. Plus de 400 personnes y sont mortes[¹¹].
Traditions
Fête patronale Notre-Dame de l'Assomption (15 aout)[5],[6].
Fête de Saint Jean Baptiste de l'Acul (23 juin) [7],[8].
Faustin Soulouque (Faustin Ier, ancien Président d'Haïti (1847-1849), Empereur d'Haïti (1849-1859), né et mort à Petit-Goâve.
Edmond Saintonge (1861-1907), compositeur, décédé à Petit-Goâve.
Guire Poulard, né en 1942 dans le village de Délatte, ancien archevêque de Port-au-Prince (après avoir occupé la cathèdre de cet archidiocèse de à ), mort en 2018.
Jeannot Hilaire, écrivain et linguiste né en 1945 à Petit-Goâve.
↑Villes, communes et sections rurales d'Haïti, Centre national de Statistique, Ministère de l'Intérieur et des collectivités territoriales, Haïti. Ou encore, L'histoire des préfectures et des sous-préfectures d'Haïti, 1989 (inédit)
↑ a et bMoreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint-Domingue, Philadelphie, Paris, Hambourg, 1797-1798, (réédition, 3 volumes, Paris, Société française d'histoire d'outre-mer, 1984), p. 1169 et 1170.
Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint-Domingue, Philadelphie, Paris, Hambourg, 1797-1798, (réédition, 3 volumes, Paris, Société française d'histoire d'outre-mer, 1984), p. 1167–1189.