Peter Dale ScottPeter Dale Scott Peter Dale Scott à Oakland (Californie) en 2007.
Peter Dale Scott, né le , est un universitaire canadien, professeur émérite de littérature anglaise à l’université de Californie à Berkeley. Auteur d'essais sur des thèmes politiques, il est connu pour ses positions anti-guerre et ses critiques envers la politique étrangère des États-Unis depuis la guerre du Viêt Nam. Il est également l'auteur de recueils de poésie. Il est considéré par certains notamment Conspiracy Watch, comme étant un auteur complotiste[1]. Peter Dale Scott a travaillé durant quatre ans (1957-1961) pour le service diplomatique canadien. Il prit sa retraite de l'université de Berkeley en 1994, où il a le statut de professeur émérite. BiographiePeter Dale Scott est né le à Montréal, Canada. Il est le fils du poète, professeur et juriste québécois F. R. Scott et de la peintre canadienne Marian Dale Scott[réf. souhaitée] Il obtient un baccalauréat universitaire ès lettres (BA) à l'université McGill de Montréal en 1949, puis conclut ses études supérieures en obtenant un doctorat en sciences politiques dans cette même université. L'objet de sa thèse était d'analyser les idées politiques et sociales de l'écrivain et poète T. S. Eliot[2]. Après une année passée à enseigner les sciences politiques à l'université McGill, Peter Dale Scott passe avec succès l'examen du Ministère des Affaires étrangères (Canada). Il décide quatre ans plus tard de quitter le corps diplomatique et de réintégrer le corps enseignant à l'université de Californie à Berkeley, où il enseigne pendant 35 ans[3]. Il a d'abord représenté le Canada pour les Douzième et Treizième Sessions de l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1957 et en 1958[réf. nécessaire]. Peter Dale Scott a enseigné la littérature anglaise de 1966 à 1994 à l'université de Californie à Berkeley. Il devint professeur associé en 1968, fonction qu'il occupa jusqu'en 1980, lorsqu'il fut nommé professeur des universités jusqu'à sa retraite en 1994. TravauxDepuis 1972 et la publication de son premier livre (The War Conspiracy), Peter Dale Scott développe le concept de « Parapolitique » comme grille d'analyse des opérations clandestines. Il a ensuite fait évoluer la Parapolitique vers ce qu'il appelle la « Politique profonde »[4] (Deep politics), qu'il définit comme « l’ensemble des pratiques et des dispositions politiques, intentionnelles ou non, qui sont habituellement refoulées dans le discours public plus qu’elles ne sont admises. » Pour Rudy Reichstadt, rédacteur du site Conspiracy Watch, la « parapolitique » et la « politique profonde » sont « deux mots par la magie desquels Scott s’affranchit, sans avoir l’air d’y toucher, des modalités traditionnelles d’administration de la preuve ». Rudy Reichstadt estime que le concept de « politique profonde » est de la théorie du complot[5]. Le livre La Machine de guerre américaine a été publié dans sa version originale le . Dans cet ouvrage, l'auteur étudie l'instrumentalisation du trafic de drogue global par les États-Unis depuis l'après-guerre[6]. Comme l'a écrit en 2013 le Général d'armée aérienne (2S) Bernard Norlain dans la Revue Défense nationale, l'auteur « explique [...] l’utilisation du trafic de drogue par la CIA pour lutter contre le communisme, les gouvernements et mouvements de gauche et, de nos jours, pour maintenir la suprématie américaine sur le monde[7]. » Publié en aux éditions Rowman & Littlefield[8], son dernier livre s'intitule The American Deep State. Titré L’État profond américain, cet ouvrage a été traduit puis publié en français en . Par la suite, ce livre a fait l'objet d'une recension dans Paris Match, dans laquelle l’origine du concept d’« État profond » tel qu’appliqué aux États-Unis est attribuée à Peter Dale Scott[9]. Accusations de conspirationnismePeter Dale Scott est identifié comme un auteur conspirationniste par les universitaires Peter Knight (Université de Manchester) et Mark Fenster (Université de Floride), ainsi que par le procureur américain Vincent Bugliosi[5]. Conspiracy Watch souligne qu'il est notamment « un compagnon de route des conspirationnistes du 11-Septembre » et que sa maison d'édition, Demi-Lune, édite « quelques-uns des théoriciens du complot les plus prolifiques des dix dernières années » (Thierry Meyssan, David Ray Griffin, Webster Tarpley, Gerhard Wisnewski ou encore Gilad Atzmon)[5]. Ses ouvrages sont mis en avant par la plupart des sites dits conspirationnistes anglophones et francophones. PublicationsPolitiqueOriginales en anglais
Traductions en français
Poésie
Notes et références
AnnexesLiens externes
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