Né de parents portoricains le , Pedro Gutierrez baigne dans la musique dès son plus jeune âge : son père est disc jockey à New York et Miami[4]. Son frère Ray Terrace deviendra lui aussi musicien de Latin jazz, c'est un batteur percussionniste accompli et reconnu dans les années 1960.
Entre 2 concerts, il trouve tout de même le temps de réaliser des études dans une grande école assurant des formations au commerce (Commercial High School)[4], avant d'effectuer 18 mois de service militaire dans l'US Army.
À son retour à la vie civile, autour de 1947, il se choisit un pseudonyme à consonance américaine Pete Terrace et devient le batteur attitré de Bartolo Hernandez. On le retrouve également dans les formations musicales de Buddy Rich, Joséphine Baker et Pupi Campo[4] où il fait la connaissance de Joe Loco[5], pianiste lui aussi d'origine portoricaine sur le départ pour fonder son propre groupe : le Joe Loco Quintet avec Julio Andino (contrebasse), Bobby Flash (Bongos) et Freddie Engel (Congas y Timbales)[6].
Ces 3 LP sont en fait en grande partie les albums de Joe Loco, alors que ce dernier est toujours en contrat avec Tico Records[10] mais en froid avec George Goldner[11] (ekk)[5], le manageur de cet empire du disque des années 1950. Goldner avait autorisé cette entorse au contrat en échange d'un pourcentage sur les ventes, dont finalement il gardera l'entière profitabilité[5]. Ce dernier, joueur invétéré a contracté de nombreuses dettes de jeux qui l'acculeront à une faillite personnelle et le conduiront à être dans l'obligation de vendre son groupe de maisons de disques pour rembourser ses créanciers de jeux : quand Joe loco découvrit ses intentions, son comportement, et ses malversations, il décide de quitter Tico Records[5] et refuse d'honorer sa signature de contrat qui le lie encore pour l'enregistrement de nouveaux albums durant 2 années (1954 et 1955). La maison de disques sera vendue à Morris Levy qui l'incorpore dans Roulette Records.
Invitation, le seul extrait en single EP 45 paru chez Fantasy sort en 1954 avec le titre Dinah en face « B ». Ce disque contribuera grandement à faire connaitre Pete Terrace auprès du public sous son propre nom. Les 2 autres albums ne bénéficieront pas de sortie single.
George Goldner, Tico Records et le succès naissant
Sa carrière de leader de formation musicale démarre réellement en 1956 avec sa signature avec la maison de disques Tico Records[5] et la publication de son album A Night in Mambo Jazzland qui contient le hit[5]Shangri-La. La publication précédemment des 3 LP chez Fantasy lui donne des ailes pour assumer et affirmer son rôle de leader de formation de jazz. George Goldner qui avait repéré son grand talent de vibraphoniste[4] au sein du groupe de Joe Loco alias le Pete Terrace Quintet, voit en lui un grand potentiel qui se traduira par 9 albums consécutifs parus sur ce label.
Sur l'album collectif Basic Cha Cha Cha (1957), Pete Terrace nous délivre 4 titres très empreints de jazz dont Poor People Of Paris. Ce morceau instrumental reprend en partie le thème musical de La goualante du pauvre Jean[12] de René Rouzaud pour les paroles et Marguerite Monnot pour la musique. La ligne mélodique y est interprétée au vibraphone et donne cours à une libre interprétation.
En 1959, il enregistre le disque My One And Only Love et en 1960 Cole Porter In Latin America. Ces 2 albums sont le fruit de la nouvelle stratégie marketing de Goldner qui a toujours de grands projets pour lui et qui veut transformer notre Pete Terrace en une version tendre et romantique de Joe Loco[5], un de ses regrettés poulains Latin jazz. Mais cela ne fonctionnera pas et notre leader vibraphoniste décide de quitter Tico Records[5].
En 1961, sort son dernier album pour le label Tico : le LP Baila la Pachanga. C'est un album de Pachanga très abouti, précurseur de la salsa et du boogaloo avec une section de cuivres omniprésente, riche en harmonies latines dont la qualité musicale sera reconnue. Il marque sa consécration dans l'univers Latin jazz : aujourd'hui encore il reste certainement comme le meilleur album de Latin jazz qu'il est enregistré. On peut notamment admirer toute la palette cristalline de jeu de Pete Terrace au vibraphone sur le morceau Stella by starlight.
Parenthèse et déboires avec les maisons de disques
En 1961, il est approché par Strand Records, distribuée Decca Records pour refaire un album de cha-cha-cha et figure dans les premiers artistes qui ont signé avec le label. Mais comme on va le voir ci-après, il ne sait pas encore chez qui il a mis les pieds…
Le LP Dance Percussion sort cette même année et revient ainsi à des sonorités latines plus rythmiques et percutantes. Cet album propose une vision conceptuelle du cha-cha-cha dans le monde avec une sélection de titres majeurs de plusieurs pays[13] réorchestrés en cha-cha-cha d'où son titre complet : Dance Percussion - Around The World Cha Cha Cha[14].
Strand était un label new-yorkais qui a commencé comme un label à plein tarif distribué par Decca, mais qui s'est rapidement spécialisé dans les sorties de disques à faible coût ("Low budget’s séries")[15]. Il était à l'origine situé, en 1959, au 680 de la Cinquième Avenue à New York, mais en 1960, il avait déménagé au 157 West 57th Street, New York[15]. Le vinyle avait tendance à être épais et bon marché, avec de nombreuses imperfections[15]. Une grande partie de la production de l'étiquette - mais pas la totalité - était du "remplissage de poubelles à bon marché"[15]. Comme pour beaucoup d'autres labels à bas prix, la philosophie semblait être "tout pour vendre des disques", et si cela signifiait tromper le public acheteur, qu'il en soit ainsi[15]. Et même cela signifiait aussi utiliser la pratique éprouvée de l'industrie consistant à ne pas payer les artistes - ou même à ne pas leur dire que leur disque était sorti, ce qui fonctionnait aussi[15] pour gruger les artistes. Les exemples ne manquent pas, comme la sortie d'un album de Virtues intitulé Guitar Boogie Shuffle, le nom de leur tube, alors que la chanson n'était même pas sur l'album[15] ! Et certains albums annoncés en stéréo étaient un version "mono"[15], ce qui n’a pas du tout été apprécié par les acheteurs[15].
Il y a eu quelques autres albums remarquables, en particulier ceux de Larry Hall et de Chris Columbo avec le tube mineur "Summertime", mais la plupart des sorties ont été des ragots typiques[15]. Ils ont publié des albums avec des artistes "connus" comme Bobby Rydell, Brook Benton, Ray Charles, Ivory Joe Hunter, Memphis Slim, et d'autres, mais il s'agissait généralement de titres enregistrés au début de la carrière des artistes, et non d'exemples de leur travail actuel[15]. Des artistes comme Don Cherry, Texas Jim Robertson, Joe Zawinul, Pete Terrace et Karen Chandler ont connu quelques succès au cours de leur carrière, mais les albums de Strand n'étaient pas ces succès[15]. Des musiciens de session comme Billy Mure et Specs Powell ont beaucoup faire pour la reconnaissance du "Strand Records".
Mais en 1961 et surtout début 1962, le cha-cha-cha qui a connu un très gros essor sur les piste de danse depuis 1954 et l’arrivée des premiers Lp 10 inch s’essouffle lourdement et est surtout victime de la concurrence effrénée de la vague déferlante des nouveaux styles musicaux : Twist, Rock, Madison, Surf, Pachanga, salsa, Soul… L’ensemble des danses jazz telles que le boléro, le mambo et donc le cha-cha-cha ne passionnent plus les jeunes qui veulent des danses qui bougent plus et d’ailleurs, il ne sortira pas de disques majeurs à succès pour relancer ce genre musical sur les pistes de danse.
Entre fin 1963 et 1965, Strand Records a de plus en de mal à séduire du fait de sa réputation[15] et arrive de moins en moins à générer de nouveau projets, la numérotation de série se termine avec l’album SL/SLS-1130 - Nina Simone : "Nina Simone/Pat Thomas"[15] (130e album de cette série).
Cette mauvaise expérience et le succès très mitigé de l’album le conduiront à changer de nouveau de label pour signer chez Colpix Records[16],[17]. Coup sur coup, Il réalise 2 albums : Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy)[18] et Viejos Pero Buenos - Latin Oldies But Goodies[19]. Ces albums illustrent bien la transition entre le Latin jazz, les rythmes afro-cubains et la salsa naissante. Pete Terrace délaisse de plus en plus les sonorités classiques du jazz pour se laisser porter vers les ingrédients du boogaloo et de la salsa. Leur production est assurée[20] par Don Costa Productions Inc[21].
Neuf titres de l'album Sabrosa y Caliente (Hot & Spicy) ont été sélectionnés pour figurer parmi les 28 que compte le Best of Pete Terrace : El Rey de la Salsa sorti en 2009 chez Rareza Music : il s'agit de la plus importante sélection[22] et cela nous montre réellement le côté précurseur, fondateur de ce disque, qui, rappelons-le, est sorti en 1962.
Fin 1965, début 1966, presque tous les titres de la maison de disques Colpix ont été épuisés[23] et sans aucune réédition. Colpix Records est dissous en même temps que la création de Colgems Records[23]. Un seul album de Colpix a été réédité sur Colgems, la bande originale du film "Lawrence d'Arabie" de 1962[23].
La nouvelle compagnie créée "Colgems Records", est une entreprise commune entre la société cinématographique Columbia-Screen Gems et RCA Records[23], développée pour éditer les disques des Monkees et d'autres artistes de Screen Gems. La maison de disques abrite également les enregistrements des bandes sonores de diverses productions de Columbia Pictures, dont les plus célèbres sont Oliver ! et le préféré des audiophiles Casino Royale[23]. RCA y joue le rôle de fabricant et de distributeur pour Colgems, les pressages en dehors des États-Unis étant publiés sur le label RCA lui-même[23].
Face à cette situation assez rocambolesque, notre vibraphoniste bien que talentueux se retrouve sans éditeur phonographique, et malgré le succès de ses 2 albums, Pete Terrace va devoir une nouvelle fois changer de maison de disques.
El Nuevo Pete Terrace
Faisant une pause dans sa carrière musicale, à partir de 1964[5], il décide de reprendre ses études avec une formation musicale longue et solide pour faire évoluer son style en se remettant en question.
Mais dès 1965, Pete Terrace écrit seul cinq nouvelles compositions et s’entoure aussi de talents reconnus tel que Rafael Hernández pour "Yo no se", Marty Sheller[25] pour "Arriba Chico", mais aussi d’un débutant talentueux José Antonio Méndez pour le titre "Mi amor divine". Rafael Hernández décèdera le , et ne pourra entendre son titre enregistré par Pete.
Pour la sortie de son nouvel album El Nuevo Pete Terrace, Terrace signe avec la maison de disques Scepter Records[26] qui possède ses propres studios, les "Bell Sound Studios" : studios d'enregistrement et de mastering basés à New York, qui viennent de déménager en 1965 sur la 54e rue ouest afin d’être regroupés en un seul lieu plus vaste et pour y rester jusqu’en 1976. Le Bell Sound était présenté comme un studio de pointe à l'époque où de grands labels tels que Capitol, qui avaient la possibilité de produire leurs propres disques, faisaient appel à leurs services[27]. L’immeuble des compagnies "Bell Sound Studios, Inc." et de "Scepter records" est un endroit très connu à New-York, il avait hébergé le nightclub "Studio 54", une ancienne boîte de nuit et actuellement devenue un théâtre de Broadway, situé au 254 West 54th Street, entre la 8e Avenue et Broadway dans le Midtown Manhattan, à New York. Le bâtiment a ouvert ses portes en 1927 sous le nom de Gallo Opera House. Il a fonctionné comme un lieu de divertissement sous différents noms jusqu'en 1942, lorsque CBS a commencé à l'utiliser comme studio de radio et de télévision appelé Studio 52.
À cette époque, Scepter Records a signé avec beaucoup de succès The Shirelles, Dionne Warwick, Art Farmer et chaichait à avoir des talents dans différents styles musicaux de la soul et du rythm and blues. Pete Terrace tombait à point pour élargir cette palette d’offre en tentant une incursion vers le latin jazz.
Les 12 titres sont donc enregistré courant 1966 aux studios de "Scepter" avec les ingénieurs du son de la maison.
Pour continuer à insuffler de la nouveauté, la pochette de l’album sera travaillé et signé par un grand designer "pochettiste" de l’époque Burt Goldblatt[28],[29]
Le liner-notes est signé par Kal Rudman, rédacteur en chef R&B du "Record World Magazine" : autant dire encore une belle signature[30] pour assurer la promotion de ce nouveau Pete Terrace. Son style musical évolue vers ce que certains qualifient de "Latin soul".
Chez Scepter, on aimerait bien que l'on pense qu'il s'agit d'un album de boogaloo[25] pour surfer avant l'heure sur la vague du succès de 1967. Une reprise réussie en version latine jazz[25] de titres comme Louie Louie de Richard Berry, le nouveau titre de Tom JonesIt's Not Unusual sortie en 1965 dans une version instrumentale inattendue, ou en encore le récent succès Shangri-La du harpiste Robert Maxwell avec une omniprésence du vibraphone de Terrace nous en démontrent pourtant parfois tout le contraire pour revenir à l'essentiel du courant New York Latin jazz[31], l'autre son du Latin jazz dont il est l'un des plus vieux représentants[25].
Ce disque est considéré aujourd'hui avec le recul comme étant son album studio de boogaloo, bien qu'il soit sorti avant la création de ce mouvement musical éphémère de la musique latine et issu du jazz.
La formation de Mio International Records à New York
Avec l'argent gagné de son album live King of the Boogaloo, et à la suite du déclin d'intérêt soudain des musiques latines vers la fin des années 1960[34], il fonde, probablement autour de 1969, tout comme Cal Tjader, son propre labelMio International centré sur la publication de disques de musiques latines, jazz, afro-cubaines portoricaines.
Bien que d'une durée de vie commerciale très éphémère, elle connaitra un succès d'estime avec la publication de l'album My Ghetto de Kent Gomez and his Orchestra. Elle assure aussi et surtout la publication des albums de Pete Terrace sous son propre nom : ce dernier souhaite relancer sa carrière musicale malgré la désaffection du public de l'époque pour ce genre de musique en tentant de prendre le virage de la salsa.
Il tente ainsi un comeback sur le devant de la scène musicale en publiant une première série d'enregistrements studio très réussis, sélection faite de boléro latin, de mambo et de boogaloo[36] puis une compilation basée très largement sur (toujours) l'album King of the Boogaloo espérant un vain succès qui aurait pu sauver sa maison de disques de la faillite. Mais celui-ci n'arrivera pas et précipe alors Pete Terrace vers une sortie de la scène qui s'avèrera définitive courant 1971.
Le label Mio International publiera ainsi[37] donc fin 1969 jusqu'en 1971 huit disques LP 33 et un single EP 45 2 titres : Kent Gomez & His Orchestra Your Thigh / Think It Over.
Après avoir digéré ses déboires et cette perte de notoriété subite, Pete Terrace se retire de la scène[5], et retombe dans l'anonymat pour redevenir Pedro / Peter Gutierrez et exercer la médecine à Puerto Rico[4].
Mio International Records marque donc d'une manière indélébile l'issue de sa carrière en constituant à la fois un nouveau début, mais aussi une fin musicale impromptue en soi. Et ce n'est sans aucun doute pas comme cela qu'il l'avait imaginé en allant à Puerto Rico signer des artistes dont il avait auditionné pourtant le talent.
Pete et Ray Terrace : des musiciens, mais aussi des frères
Dans les années 1960, Pete Terrace a été régulièrement aussi associé au nom de son frère cadet Ray Terrace qui avait choisi le même patronyme familial pour se produire sur scène et enregistrer[38]. Chacun avait sa propre carrière : Ray, batteur et percussionniste doué, a enregistré aussi des albums de Latin jazz et de boogaloo notamment le LP Home of Boogaloo chez Tower Records[39] avec lui aussi Marty Sheller et Willie Torres au chant. Pete a réalisé les arrangements de plusieurs de ses albums.
A posteriori, certains considèrent que ce pseudonyme anglicisé a peut-être été un désavantage pour la suite à donner à leur carrière après la fin du boogaloo[4]. Près de 40 années après leurs succès, ils demeurent au travers des enregistrements qu'ils laissent 2 excellents musiciens de Latin jazz : l'un, vibraphoniste[4], et l'autre, batteur - percussionniste, au service d'une musique qu'ils voulaient tous deux chaleureuse.
Quelques précisions sur sa musique
Style de composition, d'arrangement et de jeu musical
L'itinéraire musical de Pete Terrace est particulièrement intéressant à reconsidérer, en effet, il traverse en diagonale l'univers des musiques latines depuis le jazz, pour ainsi suivre les courants qui le mèneront jusqu'à la salsa. Il est ainsi aisé en l'écoutant de percevoir les évolutions de sons, de musicalités et de rythmiques.
Pete terrace est l'un des plus vieux représentants du courant New York Latin jazz[25]. Il est considéré comme l'un des meilleurs compositeurs arrangeurs de latin jazz[40].
Les compositeurs de son répertoire d'interprétation
NB : Il manque certainement à cette discographie EP des enregistrements parus au format Microsillons 78 entre 52 et 55 dont pour l'instant il n'existe pas de trace visible.
Extraits Single au format EP 45 (4 titres)
19?? : Hot Cha Cha[70] (compilation multi-artistes de Cha-cha-cha) ∫ Tico Records / EP Tico 4004
19?? : Ojo de Canela[71]∫ références discographiques inconnues
1962 : Latin Pete Terrace : Poinciana[72] (édition espagnole) ∫ Colpix Records - Produccion Discophon / Discophon 27124
1967 : Pete Terrace et son Orchestre : Le Boogaloo[73] ∫ Disques Vogue /Vogue International INT.18138
Compilations LP et rééditions CD
Parution
Nom de l'album (LP) ou (CD (format LP 12" / CD)
Label
Références discographiques
Évaluation Hip Wax
1959
Compilation d'artistes multiples[74] Highlights of the big sounds for February '59 (Contains previously released material."Promotional copy - Not for sale.")
Roulette
Roulette n°?
(Pas de notation disponible)
1960
Joe Loco The Best Of Joe Loco
Fantasy Records
Fantasy F-3303 (Mono) Fantasy F-8048 (Stéréo)
(Pas de notation disponible)
196?
Réédition Cole Porter in Latin America (série Low Budget For Supermarkets)
Une sélection représentative de sa carrière musicale
Un premier choix d'albums[84] pour découvrir cet artiste Latin jazz de mambo, de Latin jazz, de cha-cha-cha, de pachanga et de boogaloo aux multiples facettes musicales.
Quelques titres représentatifs de son œuvre phonographique[84]
Shangri-La, Stella by starlight, Kim's Cha Cha Cha, Bang Bang, El Pito…
Étant pour l'instant[85] assez peu réédité et faiblement diffusé au format CD, on peut éprouver des difficultés à retrouver l'intégralité de sa discographie.
Voir aussi
Ray Terrace : son frère lui aussi artiste interprète de Boogaloo dans les années 1960[86].
Marty Sheller : Son interview en 3 parties par Marc Myers sur le site jazzwax.com (jazz legends and legendary jazz recordings). ()[87].
Joe Loco : Une Biographie de Joe Loco[88] - Article de Max Salazar paru dans le magazine Latin Beat en septembre 1996.
Bibliographie
Livre Afro-Cuban Rhythms for Drumset (avec CD - "Drummers Collective Series") De Frank Malabe, Bob Seiner, publié chez Manhattan Music Publications. (ISBN0-89724-574-1 et 978-0-89724-574-6). On y parle des musiciens de Pete Terrace.
Livre Mambo Kingdon: Latin Music in New York de Max Salazar (2002) publié par SCHIRMER TRADE BOOKS. (ISBN0825672775 et 9780825672774) (NB : on y parle de Joe Loco et des débuts du Pete Terrace Quintet).
Livre de Basilio Serrano (18 September 2015). Puerto Rican Pioneers in Jazz, 1900–1939: Bomba Beats to Latin Jazz. iUniverse. pp. 148–. (ISBN978-1-4917-4770-4). Se trouve notamment des informations sur la carrière de Joe Loco.
Notes et références
↑Il semble qu'il n'ait pas de site officiel à ce jour. Consultation du 10 janvier 2011.
↑Pseudonyme utilisé pour la direction de The Latin Boys en 1957 (Lp Tico Records).
↑Voir discographie : il a même été édité en Pressage français par la maison de disques Vogue.
↑Voir : « NOTE FOR COLLECTORS: Joe Loco left Pupi Campo's band '52; his policy of giving pop standards and original tunes a Latin jazz makeover in a small piano and rhythm group context became a winning formula, securing dates in jazz clubs nationwide as well as Latino community gigs. He recorded 10" albums on Tico incl. Mambos Vols 1-- 4, Mambo Dance Favorites Vol. 5 and Mambo USA '51. The Personnel Loco on piano, Terrace on vibes, timbales and percussion, Andino on bass and Bobby Flash playing bongo and percussion.....Joe Loco left Tico when he discovered that George Goldner (great producer but his gambling habit made him lost his record empire which included TICO, GEE, RAMA, END, COTIQUE, etc) was concealing sales figures, relocating to LA where he made three LPs on Fantasy under the name of the Pete Terrace Quintet (as he was still under contract to Tico): Going Loco '54 (reissued as half of the Fantasy CD Loco Lotion '94), Invitation To The Mambo '55, The Pete Terrace Quintet Plays Joe Loco Arrangements '55. »
↑avec des titres très calibrés de sonorités et de rythmiques latines qu’il avait esquissé en 1960 dans l’album "Baila la Pachanga. Ces 2 albums sont supposés parus en 1962, mais les traces disponibles sont relativement vagues, et il semble peu probable que sa carrière musicale à ce stade présente un trou béant de 3 années sans publication. D’autre part, il est très probable qu’il ait manifestement continué à travailler cette veine artistique de salsa /pachanga entre 1960 et 1963. Il semblerait donc qu'au moins un album soit sorti en 1963, même si vraisemblablement il a été enregistré à la toute fin 1962.
↑Voir informations sur la pochette originale de ces 2 LPs.
↑Don Costa Productions Inc. a produit plus de 60 disques entre 1961 et 1975, principalement de Trini Lopez (voir Discos.com). Consolation du 6 juillet 2020.
↑Les autres sélections étant inférieures à 4 titres
↑Par opposition au son Latin jazz de la côte ouest avec des représentants du style Jazz West Coast comme Cal Tjader, Eddie Cano… Il est d'ailleurs intéressant de constater la similitude de trajectoire musicale avec cette volonté de sortir encore et encore des cancans du jazz d'antan : cela se traduira aussi par une remise en cause chez Cal Tjader avec la sortie de l'album El Sonido Nuevo /The New Soul Sound sorti chez Verve (V/V6 8651) avec Eddie Palmieri.
↑À ne pas confondre avec Sommerset Records (USA) : les 2 labels n'ont pas de parenté commune.
↑Voir à ce sujet l'article d'Eddie Cano qui rencontra les mêmes difficultés. À cette époque, la musique rock, hippie et folk balaye tout sur son passage. Le jazz et les musiques latines en font largement les frais, précipitant de nombreuses maisons de disques vers des abymes financières : de nombreux artistes se retrouvent alors sans maison de disques, avec pour seule issue pour les plus argentés de fonder leur propre label.
↑Réédition en 2006 sous le label Fania Records/Tico.
↑Réédition en 1998 sous référence Sonido Inc. TRLP 1098. Même titre.
↑Avec Steven Garrick aux percussions, le liner-notes a été écrit par J. Hendler. (N.B : L'album contient une version instrumentale d'un titre français Mélodie d'amour).
↑Il semble bien que l'album soit effectivement sorti en 1965, mais pour des raisons historiques liées à l'apparition du boogaloo fin 1966, il est souvent daté de 1966, ce que Scepter Records aimerait volontiers laisser croire pour qu'il soit inclus dans l'histoire du boogaloo qui commence avec précision fin 1966.
↑Il s’agit d’une session d’enregistrements probablement effectuée dans le milieu des années 60, potentiellement entre 1964 et 1966, qui sont des trous de publication discographique de l’artiste. L’album original est resté manifestement inédit et serait de l’époque de l’EP 45T parue chez Audio Spectrum Records qui deviendra Alshire Records. C’est David Leonard Miller, le producteur de l’album de 1967 qui les détenait. Il était encore le manager de l’orchestre et le propriétaire du Catalogue "101 Strings Orchestra(en)". On retrouve sur cette session au chant Willie Torres, mais aussi Manny Roman et Graciela. Ces informations ont été récoltés par Edwin García, Esq. qui est le biographe reconnu et exhaustif de Willie Torres et qui a interviewé Pete Terrace durant l’Année 2016 au sujet de cette publication. De fait, la date de 1969 est donné pour coller à la pochette, mais ce n’est exact car à cette époque, Pete Terrace jouait du Boogaloo. Or, cet album est une collection de mambos et de cha-cha-chas, il est par conséquent de datation erronée. On peut en écouter des extraits ici.
↑ a et bDate supposée en attente de confirmation au 6 janvier 2011.
↑Cf. Couverture de l'album El Rey De La Salsa. Consultation du 12 janvier 2011. La jaquette reprend le visuel du LP précédent PT : Pete Terrace and His Orchestra ainsi que sa forme sur fond quadrichomie uni de couleur bleu violacé alors que l'autre est sur fond uni blanc. L'album CD contient en LP contient les titres suivants : 1. Salsa Para Ti - 2. Carmela - 3. Mio - 4. Que Cosa - 5. Jalao - 6. Gozala - 07. Arw - 08. Caminando. Le Best of de 2009 reprend 3 titres de cet album et sa couverture.
↑Index de cet EP : A1. Hot cha cha cha (par Joe Lustig) - A2. Poor people of Paris (par Pete Terrace) / B1. Broadway mambo (par Pete Terrace) - B2. Flamingo (par Joe Loco).
↑Index de cet EP : A1. Ojo de Canela - A2. Esperame en el cielo / B1. Guapacha en el solar - B2. Georgette.
↑Index de cet EP : A1. Poinciana - A2. Ay mama ines / B1. Para vigo mi voy - B2. El Manisera.
↑Index de cet EP : A1. I'm Gonna Make it Baby - A2. Here Comes Pete / B1. It's Boogaloo Time - B2. D.M. Boogaloo. Cf. EP 45 4 titres I'm Gonna Make it Baby. Consultation du 6 janvier 2011.
↑Avec Jimmie Rodgers; Henry Jerome; Julius La Rosa; Rolando Valdés-Blain; Joe Newman; Zoot Sims; Maynard Ferguson; Pete Terrace; Sonny Stitt; Steve Allen Sextet.; Eddie Davis Trio.
↑Attention : Cette édition CD Best Of reprend intégralement la couverture de l'album El Rey De La Salsa avec pour seule mention différente The Best of Pete Terrace au lieu de Pete Terrace dans la même typographie mais dans un corps de lettrage plus petit.