Le 19 frimaire An II () elle épouse Charles-Marie Auzou, papetier, auteur d'une lignée de papetiers parisiens. L'une de leurs filles, Antoinette-Charlotte-Pauline (morte vers 1822), épouse en 1818 l'architecte Frédéric Nepveu[5].
Elle exposa une peinture de genre ou un portrait à chacun des Salons jusqu'en 1817. Il s'agissait de sujets pris dans l'histoire grecque, mais aussi de la peinture d'histoire : Agnès de Méranie en 1808, Arrivée de l'archiduchesse Marie-Louise à Compiègne en 1810, et Adieux de l'archiduchesse à sa famille en 1812. Diane de France et Montmorency, en 1812 et 1814, obtint les suffrages de la critique.
Elle eut un atelier d'élèves à Paris pendant environ vingt ans.
Ses portraits, d'hommes comme de femmes, furent très appréciés : Portrait de Volney, Picard âgé, Valayer, curé de Saint-Nicolas-des-Champs (1816), etc.
Œuvres
Œuvres exposées au Salon
La première exposition de Pauline Auzou au Salon de Paris a lieu en 1793. Elle y participera jusqu'en 1817.
1793 : Une bacchante (no 778) ; Une étude de tête (no 777).
1798 : L'Incertitude, ou que ferai-je ? (n°5) ; La Prudence éloignant l'Amour (n°6) ; Un Portrait de femme (n°7).
1799 : Une Hébé (n°9) ; Une jeune femme lisant (n°10).
1800 : Le Portrait en pied du C. Regnault (n°9) ; Un portrait de femme, préludant sur le piano (n°10) ; Un autre portrait de femme (n°11).
1802 : Deux jeunes filles lisant une lettre (n°6) ; L'Amour dissipant les alarmes (n°7) ; Un portrait de femme (n°8).
1804 : La Sollicitude maternelle (n°7), Premier sentiment de coquetterie (no 8), Un enfant à son déjeuner (n°9).
1806 : Le Portrait de Madame D. pinçant de la harpe (n°9) ; Portrait de M. Picard aîné (n°10) ; Départ pour le duel (n°11).
M. Picard et sa famille (Salon de 1808), localisation inconnue.
1808 : Agnès de Méranie (n°11) ; M. Picard et sa famille (n°12) ; Un portrait de femme (n°13).
1810 : L'Arrivée de S.M. l'impératrice dans la galerie du château de Compiègne (n°21) ; Daria, ou l'effroi maternel (n°22) ; Portrait du jeune comte Byerzynski, polonais (n°23) ; Portrait de la sœur du comte Byerzynski (n°24).
1812 : S.M. l'Impératrice, avant son mariage, et au moment de quitter sa famille, distribue les diamants de sa mère aux Archiducs et Archiduchesses ses frères et sœurs (n°22) ; Diane de France et Montmorency (n°23).
1814 : Le Jour de l'arrivée de S.M. Louis XVIII (n°21) ; Les Bains de Luxeuil (n°22) ; Diane de France et le jeune Montmorency (n°23) ; Effroi d'une jeune Livonienne (n°24) ; Portrait de M. le baron V. (n°25).
1817 : La Veille de la Saint-Louis au village (n°17) ; La Vieille bonne, ou les Contes de revenans (n°18) ; Novès et Alix de Provence (n°19) ; Boucicault et Mlle de Beaufort (n°20) ; Deux filles jouant à qui “rira la dernière” (n°21) ; Portrait de Mlle *** (n°22).
↑Parfois orthographié « Desmarquest », elle ajouta à son nom celui de La Chapelle, patronyme de la cousine qui l'avait adoptée, et utilisa le prénom de Pauline.
↑Henry Lapauze, Procès-verbaux de la Commune générale des arts de peinture, sculpture, architecture et gravure (18 juillet 1793 — tridi de la première décade du 2e mois de l'an II) et de la Société populaire et républicaine des arts ( 3 nivôse an II — 28 floréal an III), Paris, Imprimerie nationale / Bulloz, (lire en ligne), p. 86.
↑Claudette Hould, « Les beaux‑arts en révolution : au bruit des armes les arts se taisent ! », Études françaises, vol. 25, nos 2-3, , p. 195-197 (ISSN0014-2085 et 1492-1405, DOI10.7202/035792ar, lire en ligne, consulté le ).
↑Émilie Biraud, « Frédéric Nepveu (1777-1862) : personnalité d’un architecte dans l’ombre du château de Versailles », Livraisons de l'histoire de l'architecture, no 18, , p. 39–50 (ISSN1627-4970, DOI10.4000/lha.221, lire en ligne, consulté le ).
↑Les planches gravées de ce périodique ne mentionnent pas son nom.
↑(en + sv) « Aktstudie », notice de l'oeuvre, sur collection.nationalmuseum.se (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
(en) Vivian Cameron, « Portrait of a Musician by Pauline Auzou », Currier Galley of Art Bulletin, no 2, , p. 1-17 (ISSN0276-9492, lire en ligne).
(en) Catalogue de l’exposition, Women Artists: 1550-1950, Los Angeles, New York, 1976, notice d’Ann Sutherland Harris et de Linda Nochlin, (ISBN0-87587-0732). Traduction française par Claude Bourguignon, Pascaline Germain, Julie Pavesi et Florence Verne, sous le titre, Femmes peintres, 1550-1950, Éditions des femmes, Paris, 1981, (ISBN2-7210-0208-2).
(en) John P. Lambertson, « Alliance or Love? Reflections on Marriage, Career, and Creativity through the Life and Painting of Pauline Auzou », Topic: Washington & Jefferson College Review, vol. 55 « Marriage », , p. 25-36 (ISSN0049-4127, lire en ligne).