Paul TillardPaul Tillard
Œuvres principales La Grande Rafle du Vel d'Hiv (avec Claude Lévy) Paul Tillard, né le à Soyaux (Charente) et mort le à Paris[1], est un journaliste et un écrivain français. Résistant, déporté, une partie de son œuvre témoigne de cette expérience de la Seconde Guerre mondiale. Avec Claude Lévy, il est l'auteur d'un livre marquant sur l'histoire de la déportation des juifs : La Grande Rafle du Vel d'Hiv, publié peu de temps après sa mort. BiographieJournaliste et romancier « engagé »Paul Tillard fait des études au Prytanée militaire, puis à la faculté de droit de Poitiers[2]. Il s'oriente vers le journalisme. Il travaille pour le magazine communiste Regards. Résistant dès 1941, il est arrêté en . Interné à Compiègne, puis à Romainville, il est déporté en au camp de concentration de Mauthausen, puis en à Ebensee. Dès sa libération en il entreprend d'écrire son témoignage : son livre, Mauthausen est publié dans l'année aux Éditions sociales, avec une préface de Jean-Richard Bloch. Il poursuit une carrière de journaliste, notamment au quotidien Ce soir, et d'écrivain, en publiant des récits et des romans. Membre du Parti communiste français depuis la Résistance, il s'en éloigne après un « coup d'éclat » en . Condamnant la répression qui s'abat en Hongrie et l'intervention des forces militaires soviétiques, il cosigne une lettre au Comité central du parti, demandant la convocation d'un Congrès extraordinaire de celui-ci, permettant de débattre sur le stalinisme... Cette lettre, publiée dans Le Monde le , reprise dans Libération (d'Emmanuel d'Astier), le surlendemain, reçoit une fin de non recevoir et ses auteurs sont rapidement condamnés sous l'accusation d'être des « liquidateurs opportunistes »... Mais le nom des dix signataires de cette lettre montre l'ampleur de la contestation[3] dans les milieux des artistes et intellectuels communistes. Aux côtés de Paul Tillard, qui signe « ancien lieutenant FTP, déporté à Mauthausen », on relève les signatures de Georges Besson, écrivain ; Marcel Cornu, agrégé de l'université ; Francis Jourdain, écrivain ; docteur Jacques Harel, chargé de recherches au CNRS ; Hélène Parmelin, écrivain ; Pablo Picasso, peintre ; Édouard Pignon, peintre ; Henri Wallon, professeur honoraire au Collège de France ; René Zazzo, professeur à l'Institut de psychologie, directeur à l'École des hautes études[4]. La Grande Rafle du Vel d'HivPaul Tillard, après avoir publié ses livres aux Éditeurs français réunis, poursuit une carrière d'écrivain chez Julliard. Il entreprend avec Claude Lévy[5], résistant dont le père et la mère sont morts à Auschwitz, une enquête sur la grande rafle du Vélodrome d'Hiver, menée par les autorités françaises, sa police et ses autobus, les 16 et à Paris, connue sous le nom de « Rafle du Vel d'hiv ». L'enquête est longue, et Paul Tillard meurt, des suites de sa déportation, avant que le livre ne sorte des presses en 1967, à un moment-clé pour l'intérêt sur les responsabilités du régime de Vichy dans sa politique envers les Juifs. Le livre est en tête des ventes en catégorie non fiction tout l’été, si bien que les deux auteurs obtiennent le prix Aujourd'hui, dans une période contemporaine au film de Claude Berri Le Vieil Homme et l'Enfant sorti en mars qui évoque l’Occupation, l’antisémitisme et le sort des enfants cachés reçoit un succès public puis l’Ours d'argent au festival de Berlin[6]. Œuvres
Notes et références
Liens externes
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