Paul ScudoPaul Scudo
Paul Scudo est un critique musical et musicographe français d'origine italienne, né à Venise le et mort à Blois le . BiographiePaul Scudo naît le à Venise[1],[2],[3]. Il grandit en Allemagne avant d'entrer vers 1824 à l'Institution royale de musique classique et religieuse d'Alexandre-Étienne Choron. Il chante un petit rôle en 1825 dans Il viaggio a Reims de Rossini, étudie l'harmonie avec Hippolyte Chélard, et poursuit sa formation à l'école de Choron, où il devient professeur de chant en 1829 et 1830[3],[2]. Après la Révolution de juillet, il travaille comme clarinettiste dans un régiment militaire, puis comme professeur de musique et de langues à Tours et à Vendôme[3]. Il revient à Paris, où il fait carrière comme critique musical influent, collaborant à partir de 1840 à de nombreux périodiques, à la Revue des deux mondes, à la Revue indépendante, au Siècle, à la Revue de Paris, à la Revue et gazette musicale de Paris et à L'Art musical[1],[3]. Dans ce cadre, Scudo est l'un des « plus fidèles ennemis[4] » de la musique de Berlioz. Il est aussi le seul journaliste à critiquer Les Grotesques de la musique lors de leur parution en 1859[5]. Il est vrai que, sans le nommer, Berlioz le désigne dans cet ouvrage comme « un Jupiter de la critique[6] », un « illustre et consciencieux Aristarque[6] ». Dans le post-scriptum de ses Mémoires, l'auteur de la Symphonie fantastique le désigne comme un « monomane », qui l'attaque toujours avec acharnement[7]. Paul Scudo n'est pas plus un défenseur de Richard Wagner. Charles Baudelaire, dans un article consacré au compositeur allemand, dépeint Scudo « agité et prétentieux dans l'expression de ses sentences antiwagnériennes », ainsi que l'exprime Joseph-Marc Bailbé[1]. Pierre Citron suppose que l'hostilité de Scudo à l'égard d'Hector Berlioz serait due à une attaque de ce dernier contre la musique italienne[4]. Cependant, la remarque du compositeur français se révèle justifiée. Paul Scudo est interné dans un sanatorium, où il meurt en 1864[note 1],[8]. ŒuvresComme compositeur, Paul Scudo est l'auteur de nombreuses romances, genre musical dont il a écrit l'histoire (1832), sur des poèmes de Victor Hugo (dont La captive sur un poème des Orientales), Alfred de Musset, Alphonse de Lamartine et Maurice-Saint-Aguet (dont Le Fil de la vierge), notamment[3],[1]. Il est également l'auteur d'un roman musical, Le Chevalier Sarti (1857), et a rassemblé ses articles de critiques en plusieurs recueils[1] :
PostéritéCertaines critiques de Paul Scudo ont été retenues par Nicolas Slonimsky dans son Lexicon of Musical Invective (Lexique d'invectives musicales), anthologie de critiques négatives s'attaquant à des chefs-d'œuvre de la musique classique ou à de grands maîtres de son temps :
— Critique et Littérature Musicales, Paris, 1852[9].
— L'année Musicale, Paris, 1862[10].
— Critique et Littérature Musicales, Paris, 1852[11].
— La Revue des deux Mondes, Paris, [12].
— La Revue des deux Mondes, Paris, [13]. Dans sa biographie de Debussy, le compositeur Jean Barraqué cite cette dernière critique en ajoutant ce commentaire exaspéré, à propos des mauvais musiciens de l'Allemagne moderne : « On se demande qui étaient les bons[14] ! » En 1893, Paul Dukas mentionne le critique pour en stigmatiser les fautes professionnelles :
Bibliographie
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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