Paul-Anselme Le Breton est un homme politique français né le à Laval (Mayenne) et décédé le à Laval, dans son château de Sainte-Melaine[1].
Biographie
Origine
Il fréquente les cours du Lycée de Laval dont il est un des plus brillants élèves[2]. Ses études littéraires terminées, il étudie le droit où il fera carrière[1].
En 1861, il épouse sa cousine Melle Poupard-Duplessis, petite fille de Ambroise Poupard-Duplessis, ancien député et vient se fixer définitivement à Saint-Melaine à Laval. Il a de cette union 3 filles[3] et un fils[1].
Agriculture
Propriétaire terrien, il s’est occupé des questions agricoles[4] (très jeune, il fut nommé secrétaire du Comice agricole de Laval, qu'il dirigea par la suite).
Il est président de l' Association des Agriculteurs libres de la Mayenne, qu'il fonde en 1869 pour établir un lien commun entre tous les agriculteurs du département.
À Laval, il est secrétaire du Comité d’Enseignement et de Défense religieuse, où par ses avis, il contribue à soutenir l’Enseignement congréganiste[8]. Il apporte conseils et soutien à l'Association des catholiques de la Mayenne dont le but est de soutenir les intérêts catholiques dans le département.
Il est pendant de nombreuses années membre du conseil de la Société générale d'éducation et d'enseignement (SGEE), dirigée par le colonel Prosper Keller[1]qui milita d'abord pour la liberté de l'enseignement ; et qui contribua à la création des « associations des pères de famille », qui connaissent à partir de 1905 un élan certain, prémices encourageantes d'un développement qui s'épanouira après la guerre, et qui deviendront les Associations familiales catholiques (AFC). Il est aussi membre du Comité catholique de la défense religieuse de Paris et de beaucoup d'autres groupements catholiques de moindre importance[1].
En conséquence de la Loi du 7 juillet 1904 dite Loi Combes, il fonde l' Association de l'enseignement chrétien de la Mayenne afin de subvenir et d'aider le clergé sécularisé avec la permission de leurs supérieurs ecclésiastiques à pouvoir enseigner, et en extension l'organisation[9] de l'enseignement catholique en Mayenne (immeubles, dons, etc).. L'association est dirigée par les royalistes mayennais : Paul Le Breton est le président, et pour vice-présidents, on trouve le Comte de Malherbe, le Comte de Robien et Jules-Marie Richard[10].
Il est l'apôtre le plus écouté des principes monarchistes dans ce département. Proche du Duc d'Orléans, il est chargé officiellement de représenter sa politique dans 10 départements en tant que délégué régional (section Nord-Ouest). Il assiste à Vienne à son mariage.
Lorsque se dessinent les débuts de l'Action française, il en devient un des plus influents propagateurs[1]. Il se refuse à cacher son drapeau royaliste, et ne rejoint pas l'Action libérale populaire.
La Presse
Son influence s'exerce par l'intermédiaire de l'hebdomadaire le Courrier du Maine, dont il est propriétaire et qui a le plus fort tirage du département. Il a aussi écrit quelques articles pour la Gazette de France sur les tarifs douaniers. Son fils, reprend la direction du journal à sa mort.
Il s'occupe surtout de questions agricoles, jusqu'en dehors du Parlement. Il participe à beaucoup de débats et monte fréquemment à la tribune. Il défendit la liberté d'enseignement et les questions financières[6]
↑Inspirant des pétitions pour le relèvement des droits sur les blés et les bestiaux ; rédigeant les cahiers de l’agriculture, et s’efforçant de favoriser l’amélioration dans le département des races bovine et chevaline.