Elle est l'élève de Charles Dullin et de Tania Balachova. En 1961, après sa rencontre avec Laurent Terzieff, elle partage sa vie et anime avec lui la compagnie Laurent Terzieff fondée en 1961.
Carrière
Elle joue dans plus de cinquante pièces de théâtre et dans le spectacle Le Babil des classes dangereuses, qu'elle contribue à créer en .
Elle est l'auteur d'adaptations de pièces de Murray Schisgal, Arnold Wesker et Sławomir Mrożek, et reçoit en 2003, à titre posthume, le molière du meilleur adaptateur d'une pièce étrangère, pour Le Regard, de Murray Schisgal.
Pascale de Boysson participe à plus d'une trentaine de films ou téléfilms, et prête sa voix au film L'Histoire sans fin.
Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, rendait ainsi hommage à Pascale de Boysson le jour de sa mort :
« Avec Pascale de Boysson, nous perdons une très grande comédienne, mais aussi une remarquable adaptatrice qui avait le don rare de savoir traduire pour le public français les dramaturges étrangers qu'elle aimait, sans jamais en trahir le caractère et le génie propre. Nous attendions avec impatience de la retrouver sur les planches, à la rentrée, dans son adaptation du Regard de Murray Schisgal, un auteur qui lui était particulièrement cher. Sa rencontre avec Laurent Terzieff, son compagnon à la ville comme sur la scène, avait été pour elle déterminante. Pour elle, mais aussi pour le public, puisque cette rencontre allait être à l'origine d'une compagnie qui reste, 40 ans après sa fondation, l'une des belles aventures théâtrales de notre temps. »
Lorsque le Molière de l'adaptateur est décerné à Pascale de Boysson, quelques mois après sa mort, c'est Laurent Terzieff qui remercie la profession et rend hommage à celle qui était sa partenaire et sa compagne :
« C’est sur le tas, et souvent dans l'urgence que, dans le cadre de ses activités de comédienne, au sein de notre compagnie, Pascale de Boysson a été amenée à traduire les textes de Schisgal, Saunders, Friel et d'autres…
Elle l'a fait avec, à la fois, une grande humilité et une insolente facilité, ne cherchant pas la ressemblance à tout prix à travers des équivalences convenues, mais au contraire imposant une différence, parfois des dissonances, en creusant un sillon dans notre langue d'accueil, en l'enrichissant d'un son nouveau, de la tonalité du chant d’un auteur venu d’ailleurs.
Il m'est encore difficile de parler de Pascale. J'y ressens la maladresse du cambrioleur qui se verrait obligé de forcer son propre coffre-fort, comme il est dit quelque part dans un roman de Faulkner.
Je dirai seulement que je considère ce prix comme un dernier hommage de la profession à Pascale de Boysson, à cette vie indépendante, généreuse et gratuite qu’elle s'était donnée[2]. »