Parti progressiste congolais
Le Parti progressiste congolais (PPC) est un ancien parti politique du Congo-Brazzaville. C'est la première formation politique de l'histoire congolaise, fondée par Jean Félix-Tchicaya en 1945 avec les Congolais de la section du Rassemblement démocratique africain (RDA). HistoireJusqu'en 1950, le PPC est étroitement lié au Parti communiste français[1]. Le parti est majoritairement composé de ressortissants Vili[2]. Aubert-Lucien Lounda, conseiller territorial et planteur-transporteur Kongo de la région de Boko, a été le premier Secrétaire général du parti[3]. Les autres membres sont : Maurice Akouala, Akarambol, Pierre Goura, Simon-Pierre Kikhounga-Ngot, Raphael Ambassa, Emmanuel Damongo-Dadet Jean Malonga, Marcel Ibalico, Joseph Pouabou, Jacques Bouiti, Victor-Justin Sathoud, Auguste Nzongo, Raymond Ango. De nombreux militants de la CGT au Congo (qui devient plus tard une centrale syndicale indépendante sous le sigle CGAT) étaient membres du PPC[1]. Le parti avait des sections de jeunes et de femmes, mais ces dernières n'étaient pas très actives. Entre 1947 et 1949, le PPC a publié des articles dans Nouvelles d' AEF[4]. À Pointe-Noire et dans le Koulou, le parti est dirigé par Robert Stéphane Tchitchéllé, jeune loup avec une forte personnalité politique, capable de concurrencer à terme le leadership de Félix Tchikaya. Tchitchéllé recrute majoritairement au sein des cheminots du CFCO[5]. Entre 1948 et 1949, les deux sections actives à Brazzaville, étaient celles des deux villages africains : Bacongo et Poto-Poto. Toutefois, comme tous les partis d'alors, le PPC éprouvait les pires difficultés à recruter parmi la population Kongos. Dans les quartiers nord de la capitale en revanche, les militants se réunissaient à Poto-Poto, chez Yves Marcos, originaire de Porto-Novo au Dahomey, commis-greffier au Tribunal de Brazzaville, chez Joseph Sinald, comptable à la Caisse centrale de la France d'Outre-Mer ou encore chez Aubert Lounda[5]. Le PPC remporte les élections législatives françaises de novembre 1946 représentant le Moyen-Congo et le Gabon, en obtenant 46 % des suffrages[1]. Tchicaya est élu membre de l'assemblée nationale constituante. Lors des élections tenues en 1947 pour le second collège de l'AEF[1], comprenant le Congo et le Gabon, le PPC obtient 62,5 % des voix, correspondant à 15 sièges au conseil, tandis que le MSA (Mouvement socialiste africain) de Jacques Opangault, émanation de la SFIO, en obtient 9[1]. Lorsque le Parti communiste est exclu du gouvernement français en , cela a des répercussions au sein du PPC. Il s'ensuit pour ce parti, une série de désagréments[6]. Le PPC reste le parti majoritaire lors des élections législatives françaises de 1951, et remporte 44 % des suffrages. Toutefois, lors des élections de 1952, le PPC n'obtient que 34 % des voix. Fulbert Youlou, Robert Stéphane Tchitchéllé et Alphonse Massamba-Débat, les trois futurs hommes d'état congolais, étaient membres du PPC à cette époque[1]. En 1956, ils quittent tous les trois le parti, avec armes et bagages pour rejoindre l'UDDIA[1]. Le déclin du PPC s'amorce avec l'ascension politique de Youlou. En 1956 lors des élections municipales à Brazzaville, le PPC n'obtient que 2,478 voix soit trois sièges sur 37. Dans son fief de Pointe-Noire, le PPC n'obtient que 8 sièges[7]. En , une alliance PPC-MSA (Mouvement socialiste africain) est formée. Le bloc PPC-MSA obtient la majorité de 25 sièges de justesse (dont deux sièges étaient occupés par PPC), dans la nouvelle Assemblée territoriale du Moyen-Congo. Un gouvernement dirigé par le MSA du leader Jacques Opangault a été formé. Mais l'alliance entre le PPC et le MSA ne fait pas long feu. En , le frêle équilibre de la majorité s'effondre avec le transfuge de Paul YAMBO du PPC vers l'UDDIA. Ce dernier parti devient majoritaire et en profite pour former un nouveau gouvernement[7],[1]. La même année, le RDA prend ses distances avec le PPC et mise sur l'UDDIA de Youlou[7]. Après la rupture avec le RDA, le PPC s'allie avec le Parti du regroupement africain (PRA)[8]. Références
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