Parc archéologique AsnapioParc archéologique Asnapio
Le Parc archéologique Asnapio est un archéosite, situé en France, à Villeneuve-d'Ascq (Nord). Il propose des reconstitutions d'habitats du Paléolithique supérieur au Moyen Âge. Le parc s'inspire de fouilles du Nord de la France et sert de champ d'expérimentation archéologique. Au cœur de la ville nouvelle de Villeneuve-d'Ascq, le parc jouxte le parc du Héron et doit son nom au bourg d'Annappes sous sa forme carolingienne[2]. Historique de la création du parc de reconstitutions archéologiquesLors de la création et de l'extension de la ville nouvelle de Villeneuve-d'Ascq dans les années 1970, des fouilles archéologiques ont révélé des traces d'occupations préhistoriques et gauloises. Le contexte de ville nouvelle appelle un développement culturel et une mise en valeur de l'histoire de la ville, les découvertes archéologiques peuvent alors être un ciment pour les habitants de plusieurs bourgs regroupés et en position de grande proximité de gros centres urbains à histoire plus longue ou étoffée. Cela a donné naissance à un projet de parc archéologique sous la houlette du maire G. Caudron et de l'archéologue municipal R. Laude. Le parc est officiellement créé en 1988 et ouvre en 2001. Outre la mise en perspective sur un temps long de la ville, l'objectif était de retrouver et de montrer les gestes et techniques de construction de nos ancêtres en bâtissant les habitations dans les mêmes conditions qu'aux différentes époques. Cette pratique se nomme archéologie expérimentale ou archéologie du geste. Cette idée de reconstitutions archéologiques n'est pas neuve, elle prend sa source au tout début du XXe siècle avec le premier parc de reconstitutions archéologiques du camp romain de Saalburg (Allemagne), voire plus tôt si l'on considère les restaurations ou les reconstitutions du XIXe siècle de villae. Il existe quelque deux cents parcs de reconstitutions archéologiques en Europe actuellement, comme l'Archéosite d'Aubechies (Belgique) et le Parc de Samara (Picardie, 1988) qui sont les plus proches et présentent également des habitats reconstitués distribués dans un parc verdoyant. Dans les années 1970, les recherches sur les fermes de l'âge du fer conduisent à des expérimentations notamment en Grande-Bretagne. Les premiers objectifs étaient d'édifier des maisons rondes avec grange, étable, grenier, fossés et talus conformément aux résultats des fouilles pour appréhender le mode de vie des populations. L'expérimentation scientifique s'est rapidement dédoublé en une démarche pédagogique pour le grand public et les classes du patrimoine comme encore actuellement à Asnapio où la plus grande part des visiteurs sont les scolaires régionaux ou les familles. Des bâtiments de cette période sont construits à l'Archéodrome de Beaune (Bourgogne) puis à Samara (Picardie). Passées les difficultés techniques de reconstructions en adéquation avec les moyens de l'époque, le souci majeur est la conservation des bâtiments. Ces centres destinés au public n'ont que très peu été l'occasion d'expérimentation agricole. L'approche expérimentale est limitée par la perte de savoir-faire ancien, l'entretien et la nécessité d'une relative indépendance financière. Découvertes archéologiques localesLe parc Asnapio se fonde en partie sur les découvertes archéologiques locales. Il est possible de donner un aperçu de cette richesse archéologique, tant en structures qu'en époques[3] :
Structure et organisationLe parc Asnapio est une structure municipale. Manifestations thématiques et saisonnièresOutre les visites guidées ou libres entre le printemps et l'automne, des ateliers pédagogiques sont régulièrement organisés illustrant les pratiques de l'archéologie (bac de fouille) et l'histoire de nos ancêtres (techniques du feu, de la chasse, de la céramique, de construction, etc.). Des manifestations thématiques proposées sous la rubrique festivités sont proposées en fins de semaines pour un loisir familial ou dans le cadre des Journées du patrimoine ou de l'archéologie. Le bassin touristiqueLe bassin potentiel de visiteurs correspond à quelque 4 millions d'habitants en considérant un rayon d'une à deux heures environ de temps de déplacement. L'attractivité culturelle, historique et patrimoniale peut se concrétiser dans la description du réseau d'accessibilité. Plusieurs moyens de transport permettent d’accéder au parc pour les habitants de la métropole lilloise comme pour leurs voisins régionaux français, belges, anglais...
L'entrée du parc, visible depuis le lac de Canteleu, se situe face au Hall de Canteleu. L'arrêt Comices est à 5-10 min du parc. Des panneaux municipaux balisent le chemin à parcourir. La ligne de bus 42 ne fonctionne pas le dimanche. Les réseaux de bus Ilévia (métropole lilloise) et TEC (Belgique) sont accessibles aux personnes en situation de handicap. Ce qui présente une continuité avec la volonté du parc d'Asnapio d'ouvrir le site aux personnes à mobilité réduite ou à déficience visuelle (panneaux en braille au niveau des reconstitutions). Les reconstitutions archéologiques par ordre chronologiqueLe parc de huit hectares propose des reconstitutions d'habitats en élévation, grandeur nature ou à une échelle proche, de la Préhistoire récente au Moyen Âge, restitués d'après les fouilles locales ou de l'ensemble du bassin parisien. En sortant du bâtiment d'accueil, les guides accompagnateurs ou le guide-fascicule entraînent les visiteurs dans un voyage dans le temps. Des spectacles et des ateliers (atelier celte, gallo-romain, parure, textile, fouilles archéologiques, construction, poterie, cuisine préhistorique, etc.) sont organisés dans le parc. Dans le cadre des ateliers pédagogiques, le musée permet aux enfants de faire des galettes à l'ancienne, en écrasant le grain et en le chauffant dans un four en argile, etc. La tente du Paléolithique supérieurLa tente magdalénienne, de la fin du Paléolithique, a été reconstituée d'après les fouilles de Pincevent (Seine-et-Marne). Les habitations sont matérialisés à la fouille par une forme circulaire ou ovale dessinée par les déchets[4] que l'on peut interpréter comme une sorte de tipi de trois mètres de diamètre. La fouille est donc restituée par une tente conique couverts d'écorces ou de peaux, l'absence de trous d'implantation fait rejeter la possibilité d'une hutte. Un foyer circulaire (charbons, pierres, débris d'os et de silex rubéfiés) occupe le devant de l'entrée. L'ensemble habitat-déchets est orienté préférentiellement le dos au sud-ouest[4]. La reconstitution montre un bourrelet en limon qui souligne le long des parois armées par des perches en châtaignier avec des fixations en lanière de cuir, recouvertes par des peaux de rennes (la reconstitution utilise de la peau de vache) avec un sol teinté d'ocre rouge. Le site de Pincevent est une référence importante dans le monde archéologique ; il a été découvert accidentellement en 1956, à proximité de la forêt de Fontainebleau, dans une gravière exploitée de la Seine depuis 1926. Des découvertes de différentes époques se sont succédé jusqu'en 1963 où sont découverts des foyers magdaléniens et André Leroi-Gourhan y procède alors à des fouilles. C'est sur ce site de Pincevent qu'il crée la notion de témoin et c'est le début des fouilles planimétriques : les objets découverts ne sont pas enlevés tant que l'ensemble de la couche archéologique n'a pas été fouillée. L'ensemble des objets, traces, macro- et microstructures est enregistré dans les trois dimensions. Le site de Pincevent présente quinze sols où des témoins mésolithiques, néolithiques, protohistoriques et même gallo-romains ont été mis au jour. Le campement magdalénien est sans doute le plus célèbre. Il s'agit d'un site de passage des chasseurs de rennes il y a quelque 13 000 ans (12 600 +/- 200 ans BP). Avec cette nouvelle méthode de fouilles, des dizaines de milliers d'éclats lithiques, d'os éparpillés, sur plusieurs horizons permettent de reconstituer le mode de vie des Magdaléniens[5]. Des outils en silex, des os de mammouths, de loups, de cheval, de taupes, de blaireaux, de lièvres, des coquilles d'œufs et, en très grande majorité de rennes y ont été retrouvés. Des vestiges d'industrie sur bois de renne comprennent des sagaies, des éléments de parure, des bâtons percés (voir également les sites d'Arcy-sur-Cure (Yonne), d'Etiolles (Essonne) et de Verberie (Oise) et Hallines dans la vallée de l'Aa (Pas-de-Calais)). Les outils de silex des occupants magdaléniens de Pincevent étaient des lames tranchantes (couteaux), des lamelles à bord abattu, des burins (travail de l'os), des becs (creusement de rainures), des perçoirs (les plus petits devaient servir à percer les perles des parures comme une dent de requin, des coquillages ou une belemnite) et de grattoirs. Avec un armement performant, l'Homme moderne peut modifier ses stratégies de chasse et l'organisation même de la société devait en dépendre. L'animal prend une grande importance dans la vie humaine (subsistance, armes et outils, fourrures, cuirs, armatures, parures, objets d'art...)[6]. Le camp est organisé autour d'un foyer central avec des zones de rejets concentriques différenciées de l'espace de repos et d'activité domestique[7]. Les Magdaléniens ont installé leur campement à Pincevent à plusieurs reprises entre des phases d'inondations en période estivale sans doute prolongée jusqu'à l'entrée de l'hiver[4]. Il faut imaginer qu'en cette période tardiglaciaire, la Seine était un cours d'eau naturel avant des chenaux en tresse, tributaire de la fonte des neiges et que les rennes se déplaçaient dans un paysage de steppe-toundra. Puis avec l'oscillation tempérée de l'Ållerød (Tardiglaciaire), les rennes disparaissent et l'armement change. Les campements de plein air sont typiques du Magdalénien supérieur dans le bassin parisien, la Rhénanie, la Suisse et l'Europe centrale[7].
La tradition magdalénienne se développe sur l'Europe d'environ 17 000 à 10 000 BP (Before Present) est constitue la dernière grande culture du Paléolithique. Le choix de Pincevent comme exemple de présentation au public de représentants de la tradition magdalénienne se justifie à plus d'un titre. Haut-lieu de la recherche pionnière sur le Paléolithique supérieur, exemple des modes de vie dans les territoires de grandes plaines du Nord-Ouest de l'Europe à la sortie de la dernière glaciation et finalement, il s'agit d'un site de gué où les occupations se sont succédé de tout temps ce qui constitue une parfaite entrée en matière pour un parc archéologique qui propose justement un voyage dans le temps. Le Parc de Samara (Somme), le Village préhistorique de Quinson (Gorges du Verdon) présentent également une reconstitution de l’habitat de Pincevent en milieu naturel, d’autres formes de reconstitutions sont proposées au Musée de Terra Amata[8] (Nice) ou au Musée de Préhistoire d'Île-de-France[9] à Nemours, par exemple. Une maison de la période néolithiqueLa maison longue danubienne est inspirée des fouilles de Cuiry-lès-Chaudardes (Picardie) comme celle du domaine de Samara. Les traces des trous de poteaux et des cloisons palissadées relevées lors des fouilles et les évaluations technologiques permettent d'expérimenter l'édification d'un édifice de la culture des premiers agriculteurs du Nord de la France. La maison a pour dimension 37,2 × 10,5 × 7 m et possède cinq rangées de poteaux, dont les trois rangées centrales maintiennent la toiture et se composent de poteaux plus solides enterrés à un mètre de profondeur. L'ossature de la maison est faite d'assemblage à mi-bois, de brelages et de fourches naturelles. La charpente du toit est faite avec des chevrons et des voliges en noisetier et en saule ; elle est recouverte de bottes de paille de roseau cousues sur les voliges avec des graminées sauvages qui font office de cordes. Les murs sont faits de banches d'osier entrelacées recouvertes de torchis. Un four en état de marche a été reconstitué à l'intérieur. Des photographies aériennes[10] ont permis d'avoir une image précise de leur forme plus ou moins trapézoïdales ou rectangulaires sur quelque 40 m de long et des fossés latéraux qui constitués des dépotoirs de cuisine. L'orientation des maisons dans le bassin parisien est est-ouest (comme les sépultures) ; l'orientation en Europe de l'Est, d'où viennent les populations danubiennes, est par contre nord-sud. Le même plan se trouve dans tous les sites de tradition danubienne (par exemple à Marolles-sur-Seine et Gours-aux-lions). Ces bâtiments ont une longueur entre 10 et 47 mètres ; la taille dépend de la fonction. Les maisons sont bâties à partir de cinq rangées intérieures de trois poteaux de 20 à 50 cm de diamètre – tierces - alignées sur trois lignes en quatre nefs. Deux tierces resserrées – couloir - occupent le centre de la maison. Leur utilité est inconnue. Le long des maisons, des fosses sont initialement creusées pour fournir du matériel pour édifier les murs de la maison (bousillage de terre et chaume). Le positionnement des fosses latérales renseignent éventuellement sur les ouvertures de la maison et sur les fonctions des différentes parties selon le remplissage, voire les règles de voisinage en cas de maisons proches. Des traces de foyers culinaires se trouvent à l'entrée des habitats. La question de la présence d'un grenier a été posée. Le doublement des trous de poteaux en partie frontale de la maison pourrait répondre à cette question. En effet, plus de poteaux porteurs permettraient un grenier à l'étage. Les villages présentent des superficies de 1 à 30 ha selon la durée d'occupation du site et des ressources disponibles dans l'environnement. Le Néolithique est une période de la Préhistoire marquée par de profondes modifications techniques et sociales au point que l'archéologue Gordon Childe a voulu parler de révolution néolithique. Les premiers paysans-colons (vers 7000 av. J.-C.) implantent leurs villages dans les vallées de la Marne, de l'Oise et de l'Aisne (par exemple Berry-au-Bac) alors que de petits groupes de chasseurs-cueilleurs du Mésolithique occupent encore la région. Ils viennent d'Europe centrale. Lorsqu'ils s'installent en Picardie, ces agriculteurs du courant danubien font des poteries (Rubané récent, 5000-4700 av. J.-C.) et cultivent le blé amidonnier, l'engrain, l'orge, les vesces, les petits pois et lentilles. Ils élèvent des bœufs, des moutons et des chèvres, des porcs. Le site d'Asnapio montre ainsi les principales caractéristiques d'un Néolithique régional : construction de maison avec sédentarisation avec une économie fondée sur l'agriculture et élevage, l'utilisation de la pierre polie et le développement de la céramique. Il resterait à monter des cultures à l'instar des propositions de jardins celte et de simples qui figurent sur le site. Le site propose aux enfants une découverte de la fouille et des modes de vie de ces lointains agriculteurs en observant le contenu - mobilier - reconstitué d'un dépotoir (tessons de céramiques, ossements d'animaux, outils lithiques).
Une maison de l'âge du bronzeL'âge du bronze succède au Néolithique. Avec l'âge du bronze (2000 - 750 av. J.-C.), une évolution se produit par rapport au Néolithique : une diversification sociale, une hiérarchisation se met en place en raison de l'apparition de la métallurgie du bronze (alliage cuivre et étain), l'artisanat se spécialise. Dans les années 1990, la photographie aérienne a couramment été utilisée pour repérer les sites de l'âge du bronze en Flandre occidentale et orientale. La maison de l'âge du bronze a été reconstituée d'après les fouilles de Seclin (Nord, site des Hauts-de-Clauwiers). Le secteur de Seclin a montré des traces de la présence d'agriculteurs au Néolithique (il y a environ 4 200 ans) et plus tard des Gaulois[11] mais c'est la maison circulaire fouillée au Nord du plateau à l'emplacement du site d'activités Unexpo qui a été choisi pour être présenté au public. C'est une maison circulaire de 6,5 m de diamètre dont l'ossature est constituée de neuf poteaux. Elle a été construite à l'aide de bois, de torchis et de paille de roseau. Des chevilles ont été utilisées pour la voûte.
Des bâtiments de l'âge du fer : une ferme gauloiseLe musée accueille plusieurs reconstitutions de bâtiments de l'âge du fer : une maison, un grenier, une remise, un atelier textile. Ils ont pour caractéristiques communes d'être rectangulaires, construits à l'aide des mêmes matériaux que deux des périodes précédentes (bois, de torchis et de paille de roseau) mais avec des évolutions techniques. Les portes sont faites de planches clouées avec des clous en fer. Les poutres sont travaillées avec des outils métalliques. La toiture de la maison possède un espace pour laisser s'échapper les fumées. Le grenier, sur poteaux couronnés de pierre pour empêcher les rongeurs d'accéder aux récoltes, est formé de planches jointes par du torchis et fixées par des clous de fer. L'occupation du territoire s'est considérablement densifiée, des sites de fermes gauloises fouillés sont assez nombreux en particulier grâce à la prospection archéologique aérienne révélant un grand nombre de sites délimités par des fossés. Les archéologues les ont appelées des fermes indigènes pour les différencier des exploitations agricoles qui seront par la suite gérées par les Gallo-romains. Les fermes indigènes sont décrites dans la Guerre des Gaules par Jules César, sous le terme d'aedificium (maison, édifice, ferme, grange ou construction) et ont été comparées aux villae italiennes ou de la Gaule romaine. Si César n'a pas utilisé le terme de villae, c'est sans doute en raison des matériaux de construction différents, issus de l'environnement des plaines et plateaux du bassin parisien (les périodes qui suivent verront l'usage de la brique issus de l'argile et moins souvent de la pierre plus coûteuse d'extraction et de transport). La période de l'archéologie expérimentale passée, la recherche sur les fermes connaît de nouveaux développements en particulier à la faveur des grands travaux d'aménagements du territoire (autoroutes et TGV). Ainsi le Nord-Ouest de la France est apparu comme densément occupé à l'âge du fer. Toutes les situations topographiques sont possibles : des fonds de vallées aux sommets de plateaux ; il apparaît quelques différences cependant, à La Tène (Ve - IIIe siècles av. J.-C.), la plupart des sites sont en fond de vallée, les habitats gallo-romains gagnent par la suite les plateaux (IIIe - Ier siècles). La qualité du sol cultivé, la difficulté de défrichement et l'accès à l'eau dépendent des techniques disponibles[12].
La villa gallo-romaineLa villa gallo-romaine a été reconstituée d'après des illustrations du musée de Trèves (Rhénanie-Palatinat), et les grilles aux fenêtres sont des copies d'originaux. La villa se compose d'un portique toscan à colonnes en calcaire blanc, entouré de pavillons latéraux. Les fenêtres sont en verre et possèdent une grille en fer forgé. Le dallage est en calcaire noir de Soignies. Les murs sont en pierres, maintenues entre elles grâce à du mortier de sable, de chaux et de pierre. Les parois ont une structure en bois dans laquelle est insérée de la brique de terre crue. La charpente se compose de poutres ; elle est couverte de planches, qui sont couvertes de tuiles (tegulae et imbrices). Cette structure héberge le centre administratif et l'accueil des visiteurs et ne constitue qu'une partie d'une villa gallo-romaine à une échelle moindre.
Les bâtiments du Moyen ÂgeLes bâtiments du Moyen Âge ont été reconstitués d'après les fouilles de Douai (Nord, site de la Fonderie). Ils sont entourés d'une clôture en bois. On trouve une cabane (stockage) de 2,5 × 4 × 0,7 m ; une habitation de 3 à 4 × 5 × 1,4 m ; une autre cabane (atelier textile) de 2,7 × 3,2 × 1 m. Les charpentes sont soutenues par des poteaux. La première cabane possède un plancher à 0,5 m du sol et sert de cellier en bas et de grenier en haut. Le sol de l'habitation est en terre battue.
Le contexte paysager et écologiqueLe parc archéologique Asnapio est intégré au parc urbain de Villeneuve-d'Ascq et situé sur un ancien marais. Fossés emplis d'eau et saules têtards les bordant rappellent le caractère marécageux de la région et les aménagements depuis au moins la période médiévale. Le parc du Héron symbolise les activités de loisirs et culturels en espaces verts sur quelque 110 ha. 73 ha sont classées en Réserve Naturelle Volontaire. Depuis 2002, le parc urbain est géré par l'Espace Naturel Lille Métropole (ENLM) qui propose un schéma directeur pour la réalisation d'une couronne verte selon une politique de valorisation de la nature en ville. Une ZNIEFF de type 1 appartient à cet ensemble où notamment quelque 200 espèces d'oiseaux ont été inventoriées. Asnapio intégré dans le projet de trame verte (corridors biologiques) de Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU) engagé depuis 2001. Le site d'Asnapio sera soumis à la réglementation de la trame verte d'ici 2015. Les jardinsÀ l'instar d'autres parcs archéologiques (Samara, Archéoparc de Rochefort Malagne, Musée des temps barbares, archéosite de Blangy-sur-la Bresle, Domus castri), Asnapio essaie d'offrir au public un aperçu des usages des plantes dans le passé sous la forme de deux petits jardins. Une gestion différenciée des espaces verts (pelouses et prairies) se met en place comme sur d'autres sites de la communauté de communes (Campus de Lille 1 par exemple). Le jardin celteQuelques espèces cultivées sont présentées dans le secteur des reconstitutions de l'âge du fer. Le jardin de simplesLes jardins de simples sont rendus obligatoires par Charlemagne avec le Capitulaire De Villis (Capitulare de villis vel curtis imperii ou imperialibus) qui liste les espèces à cultiver dans les domaines royaux et dont la liste devient une référence au Moyen Âge. Jardins de simples (plantes du potager et fruitières ou médicinales) ou jardin de curé, il s'agit d'un ensemble qui permettait d'assurer l'essentiel des besoins.
Notes et références
BibliographieVulgarisation :
Références scientifiques (classées par périodes) :
Articles connexes
Liens externes
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