Le comte de Conversano, dans les terres duquel Tarsia était né, lui propose d’aller en Espagne, pour administrer ses biens. Tarsia s’établit à Madrid, où il employe une partie de son temps à la composition de plusieurs ouvrages et à l’étude de la langue espagnole. Dans l'un de ses écrits, intitulé le Mémorial politique, il lui échappe quelques traits contre le gouvernement de la république de Venise ; et cette imprudence l’expose aux ressentiments du Sénat, qui donne ordre à son ambassadeur d’en porter plainte auprès du roi. Philippe IV, malgré la protection qu’il accordait à cet étranger, ne peut pas se dispenser de faire droit à cette réclamation ; et Tarsia, relégué dans la ville de Guadalajara, y reste jusqu’à ce qu’il plaise au monarque de le rappeler à Madrid, où il meurt peu après, en 1670.
Œuvres
De S. Io. Baptistae humanæ salutis prodromi laudibus oratio panegyrica, Naples, 1643, in-4° ;
Historia divæ Virginis insulæ Cupersanensis, Madrid, 1648, in- 4° ;
Historiarum Cupersanensium libri III, ibid. , in-4°, 649, réimprimé par Burmann, dans sa Collection des historiens de l’Italie, tome 9, partie 5e ;
Nuptialis currus, elogiis ac symbolis apparatus, ad hymenæos Philippi IV et Mariæ Annæ Hisp. reg., Saragosse, 1649, in-4° ;
Vida de Don Francesco de Quevedo Villegas, ibid., 1663, in-8° ;
Tumultos de la Ciudad y Reyno de Nápoles en el año de 1647, Lyon, 1670, in-4°. Le sujet de ce livre est la Révolution de Naples de 1647, que l’auteur peint avec trop de partialité pour l’Espagne. Il paraît que la Vie du cardinal Baronius et deux traités, dont Tarsia parle dans ces ouvrages, n’ont jamais été imprimés.