La page de titre d'un ouvrage est la page qui affiche le titre de celui-ci, son auteur, l'édition et éventuellement une illustration ou marque typographique.
Le frontispice et la page de titre viennent immédiatement après la couverture d'un livre relié.
Histoire
La page de titre, auparavant page de faux-titre, réapparaît à la Renaissance et devient normale vers 1530[n 1]. Dans les manuscrits de la période gothique, le titre était donné dans la première ligne du livre ou exposé en quelques lignes[1] et les informations relatives à l'éditeur et à l'imprimeur se retrouvaient dans le colophon en fin d'ouvrage. Roger Laufer a mis en évidence les diverses fonctions liées à la page de titre, notamment les entours du texte : privilège, adresse, marque, avis dédicace. Ces entours se mettent en place vers 1530 et font de la page de titre une page « qui référence à la fois le contenu et le contenant, et qui ajoute au texte le discours de la marchandise[2] ».
Notes et références
Notes
↑Durant la période qui s'étend entre l'Antiquité romaine et le XIIe siècle, « le codex pouvait commencer avec une page plus ou moins solennelle et décorative contenant seulement ou principalement l'indication du ou des textes qu'il contient. » Ce n'est qu'à la période gothique, du XIIIe au XVe siècle, que la page de titre disparaît et elle ne réapparaîtra qu'après les premiers incunables. (Albert Derolez, « La page de titre dans les manuscrits », dans La Page de titre à la Renaissance, Turnhout (Belgique), Brepols, (ISBN978-2-503-52669-0), p. 19-20).
Références
↑Anne Zali, L'Aventure des écritures : la page, Paris, Bibliothèque nationale de France, (ISBN978-2-7177-2072-3), p. 28-29.
↑Roger Laufer, « L’espace visuel du livre ancien », dans Histoire de l’édition française, vol. 1, Paris, Promodis, (ISBN978-2-903-18106-2), p. 481. Cité par Anne Zali, op. cit., 1999, p. 29.