En 1935, il fait ses débuts en littérature avec Karim, roman sénégalais, sur un jeune homme à l'intersection de deux cultures ; le livre lui vaut en 1947 le Grand Prix littéraire d'Afrique occidentale. En 1937 il publie Mirages de Paris, roman semi-autobiographique sur l'amour impossible d'un Noir et d'une Française. Il écrit en 1938 Contes et légendes d'Afrique noire, basé sur la littérature orale de son pays. De retour au Sénégal, il publie en 1948 Rythmes du Khalam (le khalam est une guitare sénégalaise), un recueil de poèmes, chanson de geste africaine, et il fonde en 1953 à Dakar la revue littéraire Bingo.
Également présent sur la scène politique, il fonde en 1956 le Mouvement socialiste d'union sénégalaise (MSUS) qui fusionnera avec le Bloc populaire sénégalais (BPS). À la veille de l'indépendance, entre 1958 et 1959, il est nommé ministre du Plan dans le gouvernement conduit par Mamadou Dia. Socé a été ambassadeur du Sénégal aux États-Unis et délégué de l'ONU, mais, devenu quasiment aveugle, il a dû se retirer en 1968[3]. Il fut aussi maire de Rufisque, de 1936 à 1945, puis de 1960-1964[4].
L'Afrique à l'heure de l'indépendance. New York, 1960-1963. Interventions à l'Assemblée des Nations unies, (ASINB0014X2OXI) et (ASINB0000DTVUD).
Notes
↑Cette date est celle donnée par la notice biographique du Sénat www.senat.fr, mais d'autres sources proposent parfois des dates différentes, tant pour le jour que pour l'année. Les Archives du Sénégal avancent le 26 octobre 1973. L' Encyclopédie Britannica donne mai 1974 et l' Encyclopédie Universalis, 1978.
↑J.K, « M. Diop romancier sénégalais », La Dépêche coloniale, , p. 1 (lire en ligne)
↑Source : Bibliothèque nationale de France, catalogue Opale, notices
FRBNF11925064 (nom de plume abrégé), FRBNF34576077 (Contes et légendes), FRBNF41098209 (Mirages de Paris)
Voir aussi
Bibliographie
Hommes et destins : dictionnaire biographique d'outre-mer, nouvelle série, n° 2, tome 1, 1975
Babacar Ndiaye et Waly Ndiaye, Présidents et ministres de la République du Sénégal, Dakar, 2006 (2e édition), p. 177
Inmaculada Díaz Narbona, « La ville africaine entre tradition et modernité : Karim d'Ousmane Socé Diop », International Journal of Francophone Studies, vol. 4, n° 1, , p. 24-32