Ouman
Ouman (en ukrainien et en russe : Умань, en polonais : Humań) est une ville de l'oblast de Tcherkassy, en Ukraine, et le centre administratif du raïon d'Ouman. Sa population s'élève à 87 111 habitants en 2013. GéographieBâtie au confluent des rivières Kamenka et Oumanka, Ouman doit son nom au deuxième de ces deux cours d'eau. Ouman se trouve à 155 km au sud-ouest de Tcherkassy. HistoirePlace forte importante au XVIIe siècle, Ouman est bâtie par la république des Deux Nations pour repousser les invasions des Tatars. Un massacre de Juifs et de Polonais y est perpétré en 1768 par des rebelles ukrainiens. Elle est le siège de la riche dynastie des Potocki jusqu'en 1824, lorsqu'Ouman est intégrée à l'Empire russe. De nombreuses résidences aristocratiques y sont construites à cette époque ainsi que le célèbre parc Sofiivka (150 hectares), qui doit son nom à Sophie, la troisième femme du comte Stanislas Potocki . La ville est également le point de résidence d'une importante communauté juive au XVIIIe et, au XIXe siècle, se trouve dans la zone de résidence russe. Aujourd'hui encore, le pèlerinage des Juifs hassidiques sur la tombe du rabbin Nahman de Bratslav attire des milliers de fidèles chaque année, en particulier lors de la fête de Roch Hachana. Pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de l'opération Barbarossa, le , trois armées soviétiques furent anéanties autour d'Ouman par le Groupe d'armées Sud. Le 28 Hitler et Mussolini visitent Ouman. La Wehrmacht était suivie par des unités de l'Einsatzgruppe C[1]. En 1939, quelque 13 000 Juifs vivaient à Ouman, mais une partie avait eu le temps de fuir la ville. L'Einsatzkommando 5 de l'Einsatzgruppe C avait prévu d'assassiner 8 000 Juifs les 22 et . Cependant, la milice collaborationniste ukrainienne et des soldats de la Wehrmacht commencèrent à agresser les Juifs d'Ouman dès le 21 septembre, tuant au hasard, surtout pour piller leurs habitations et violer leurs épouses ou filles. De nombreux Juifs s'enfuirent alors dans la campagne par crainte de nouvelles atrocités. L'Einsatzkommando 5 déclara plus tard dans un rapport n'avoir tué « que » 1 412 Juifs[2]. Le nombre total de Juifs tués à Ouman est incertain. Selon certaines estimations, 6 000 autres Juifs furent tués par la suite, beaucoup le [3]. Ces meurtres font partie de la « Shoah par balles ». Parmi les fuyards, une majorité rejoignit les partisans juifs, préférant mourir au combat qu'assassinés. La ville fut libérée le par le deuxième front ukrainien de l'Armée rouge. Après la guerre, Ouman devint un important centre industriel et minier, également réputé pour la fabrication d'instruments scientifiques. Mais la plupart des 5 000 Juifs survivants ou revenus en ville, émigrèrent vers Israël dans les dix années suivantes ; des Ukrainiens poussés par l'exode rural les remplacèrent. Guerre russo-ukrainienne (2014 - en cours )
PopulationDémographieRecensements (*) ou estimations de la population[7] : Composition ethniqueLa composition ethnique de la population d'Ouman a considérablement évolué entre 1926 et 1959 car la plupart des Juifs ont disparu dans la Shoah.
ÉconomieElle est reliée par chemin de fer avec la gare d'Ouman. Les principales entreprises d'Ouman sont :
Lieux d'intérêtLe musée d’histoire locale d’Ouman. Personnalités
Jumelages
Notes et références
Liens externes
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