Joachim a comme père un artiste lyrique, Emil Joachimsthal. À six ans, il a déjà commencé le violon et chanté à l'opéra de Düsseldorf. De 1917 à 1928, Joachim étudie le violon au conservatoire Buths-Neitzel[5], puis à la Rheinische Musikschule de Cologne ; dans cette ville il étudie l'alto avec Karl Maria Schwamberger(de) et devient l'assistant de Hermann Zitzmann. En composition, Joachim est toutefois autodidacte[6].
Juif[2], il quitte l'Allemagne en 1934 (il devient alors apatride) et vit quinze ans en Extrême-Orient ; on le trouve d'abord à Singapour ; il y est musicien dans des orchestres d'hôtel ; après l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne, il est interné en tant qu'« étranger hostile[6] ». Il se réfugie à Shangaï, où naît son fils Davis[6].
En 1949, en route pour le Brésil, qui l'a accepté comme immigrant, il s'arrête à Montréal. Il compte gagner l'argent qu'il lui faut pour finir le voyage, mais il y reste et demande à devenir citoyen canadien (il le sera en 1957[6],[7]). En 1952 il devient altiste à l'Orchestre symphonique de Montréal, puis premier alto. Il est aussi altiste dans l'Orchestre de chambre McGill.
1956 – Création de son propre studio de musique électroacoustique ; c'est là que sera enregistré Katimavik.
1957–1958 – Fondation, avec Serge Garant, François Morel et Jeanne Landry, de la Société de musique de notre temps ; l'ensemble donnera les premières canadiennes d'œuvres de Pierre Boulez et de Karlheinz Stockhausen[10].
1980 – Concert du Centre de musique canadienne au Québec, à l'occasion de son 70e anniversaire. Un vernissage de ses œuvres picturales précède l'événement
↑Données de la Bibliothèque nationale de France (BNF).
↑L'activité de Joachim déborde la musique. Deux de ses peintures, Triptych et Dodecaphonism, se trouvent au Musée canadien de l'histoire (de même que « cinq répliques d’instruments musicaux de la Renaissance réalisées par Otto Joachim » : Louis).
↑Jean Boivin, « Pierre Mercure, Gilles Tremblay, et quelques autres compositeurs canadiens aux Ferienkurse à Darmstadt dans les années 1950 et 1960 », dans Circuit, no 213 (2011), p. 55–73, p. 60 DOI10.7202/1006360ar.