Après avoir vécu un traumatisme à la suite d'un évènement tragique, David, un conservateur d'œuvres d'art, découvre qu'il a la faculté de voyager dans le temps sur sa propre ligne de vie. Avec l'aide d'un scientifique japonais, il tâchera de comprendre comment contrôler cette étrange aptitude psychique et ce que celle-ci peut lui apporter dans sa vie. David doit revenir à un moment bien précis, un moment où tout a basculé et qui a changé drastiquement le cours de son existence, sous l'attention constante de son père inquiet, le tout en devant faire face à sa propre chronologie déconstruite.
« Lorsqu'on m’a approché pour réaliser ce scénario d’André Gulluni et Claude Lalonde, ce qui m’a plu à prime abord, c’est le mélange des genres. À moitié film fantastique, avec ses voyages dans le temps au symbolisme asiatique, à moitié drame psychologique, avec en son centre un drame familial hors du commun. Je me suis donc attelé à la tâche en imaginant un film qui jouerait à la fois sur des teintes de cinéma de fiction quasi-hollywoodien, mais qui évoquerait aussi, au moment opportun, un cinéma plus réaliste, un rythme plus naturel, une impression de réalité plus proche de ce qu’on s’attend du cinéma québécois. Le fil d’Ariane qui relierait tout ceci, ce ne pouvait être que le protagoniste, le personnage de David, présent dans presque toutes les scènes. J’ai donc choisi de prendre son point de vue, sa perspective, pour présenter au spectateur les évènements tels que David les perçoit. J’ai voulu que le spectateur décode la situation telle que David la vit. J’ai voulu le placer dans ses souliers pour qu’il en vienne peut-être, lui aussi, à souhaiter que David se remette à “plier le temps”. »