Orieux
Orieux est une commune française située dans le nord du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Bouès, la Chella, le Lizon, l'Allier et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Orieux est une commune rurale qui compte 107 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 330 habitants en 1876. Ses habitants sont appelés les Oroix ou 0. GéographieLocalisationLa commune d'Orieux se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1]. Elle se situe à 18 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 7 km de Tournay[2], bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Arros et des Baïses dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tournay[I 1]. Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Bernadets-Dessus (2,1 km), Sère-Rustaing (3,3 km), Bugard (3,4 km), Peyriguère (3,5 km), Clarac (3,9 km), Montastruc (4,5 km), Moulédous (4,6 km), Bonnefont (4,8 km). Sur le plan historique et culturel, Orieux fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au IXe siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[4]. HydrographieLa Chella (affluent droit de l'Arros) prend sa source sur la commune. ClimatLe climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Milieux naturels et biodiversitéL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[7] : le « cours amont du Bouès » (162 ha), couvrant 9 communes du département[8] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[7] :
UrbanismeTypologieAu , Orieux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,4 %), forêts (27,6 %), terres arables (24,6 %), prairies (8 %), eaux continentales[Note 4] (2,5 %)[11]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
LogementEn 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 51[I 5]. Voies de communication et transportsCette commune est desservie par les routes départementales D 11, D 21 et D 136. Risques majeursLe territoire de la commune d'Orieux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13]. Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Bouès, le Lizon et la Chella. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[14]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[15],[12]. Orieux est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[16] Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 56 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 56 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19]. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[12]. ToponymieOn trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[20] qui rapporte les dénominations historiques du village : Dénominations historiques :
Nom occitan : Aurius. HistoireOrieux est créé par la famille des Orieux en 1702 par Édouard Orieux de Saint-Mare à la suite du don d'une terre par le roi à la famille Orieux.[réf. nécessaire] MonographieMonographie de l'instituteur public de l'école d'Orieux, M. Ribes, le 5 avril 1887[21].
I La commune d'Orieux a la forme d'un quadrilatère à peu près régulier. Elle a une superficie totale de 817 hectares, formant les six sections du cadastre parcellaire. C'est un vaste territoire, dont un bon quart en bois (125 hectares) et en landes (97 hectares) appartient en propre à la commune, et les autres trois quarts à ses habitants et aux propriétaires forains. Cette commune, dont l'altitude égale environ 400 mètres, est bornée au levant, par la commune de Bonnefont, au midi par les communes de Bernadets-Dessus et de Mouledus, au couchant par la commune de Peyriguère et au nord par les communes de Sère-Rustaing et de Bugard. Elle est divisée, du sud au nord, par le ruisseau appelé le Boués, faisant tourner un moulin, en deux parties égales, peut-on dire : colline orientale ou des landes, sur laquelle passe le chemin de César, et la colline occidentale comprenant une vaste forêt. Dans les versants orientaux de ces deux collines se trouve la portion cultivée du territoire. La colline du levant est une ramification des collines de Bigorre, s'ouvrant en éventail entre les directions du nord et de l'est du département, à partir du plateau de Lannemezan, où elles prennent naissance. Celle du couchant fait partie intégrante de la colline de Rustan, qui se détache du cœur même des contreforts des Baronnies et qui descend vers le nord d'une façon parallèle aux collines de Bigorre à l'est. Orieux est traversé par le Boués qui a sa source dans les landes de Bernadets-Dessus. Il n'est d'abord qu'un ruisseau arrosant le vallon du Boués et sortant du département après 27 kilomètres de cours pour pénétrer dans le gers où il grossit beaucoup et aller faire sa jonction avec l'Arros près de Marciac. Elle est située entre le bassin de l'Adour et celui de la Garonne. Orieux qui est très ouvert à la circulation dans tous les sens, se trouve à 11 kilomètres de son canton de Tournay et à 18 kilomètres de Tarbes, chef-lieu de son département. Il est dans une situation accidentée et exposé aux orages qui viennent souvent lui enlever les espérances de l'année. Son sol est généralement argileux ; il n'est pas bien riche en humus, mais grâce à la marne qui abonde, il est amélioré et devient ainsi productif. II La commune d'Orieux a une superficie totale de 817 hectares, formant les six sections du cadastre parcellaire. En égard à sa population qui n'est que de 306 habitants, d'après le dernier recensement, opéré en 1886, cette superficie est relativement considérable. III Son sol est généralement argileux ; il n'est pas bien riche en humus, mais grâce à la marne qui abonde, il est amélioré et devient ainsi productif. Orieux ne possède point de grandes ressources en quoi que ce soit, mais les produits de la terre y sont très variés, ce qui lui permet de vivre dans une modeste aisance, à laquelle contribue notamment son commerce de bois de chauffage qu'il fait avec Tarbes : enfin il se suffit. Ce qui le défrise surtout aujourd'hui, c'est l'absence absolue de ses vins blancs qu'on avait l'habitude de vendre presque au cours de Peyriguère, très renommés d'ailleurs, et dont la proximité donne assurément du bouquet à ceux d'Orieux. A toutes ces denrées, vient s'ajouter l'élevage des animaux que les habitants ne négligent nullement. Somme toute, les paroles de Sully, d'heureuse mémoire, que les gens d'Orieux ne connaissent guère, que ce n'est par un attachement instinctif (mais néanmoins pour commun) à l'agriculture, tendent à se réaliser ici. Or, c'est là un feu latent qui fait honneur à leur condition ad hoc et que l'on devrait inspirer par tous les moyens possibles à tous ceux qui sont nés pour les travaux des champs : "Travaillez, prenez de la peine, c'est le fond qui manque le moins.", disait l'inimitable Lafontaine dans la fable du laboureur et ses enfants. IV Étymologie du nom de ce village : ORIEUX se dit en patois "AOURIOU" que l'on peut écrire "AURIU" en donnant à la lettre u le son ou. AURIU se rattache, sans doute, au vieux terme : "AURA" signifiant, vent, mot qui se dit en patois du pays "chauré" - u = ou - Or le village d'Orieux se trouve situé sur une colline élevée où les vents d'Ouest ( "lou chauré") soufflent à peu près constamment. Il est donc probable qu'Orieux = Aouriou = Auriu vient du mot "Aura" et signifie en conséquence : " lieu où souffle le vent ". Rapprocher : "vallée d'Aure" = vallée du vent Au point de vue historique, on voit à Orieux, au sud-Ouest de la maison d'école, qui est un vrai monument scolaire tout récemment construit à l'éloge du Gouvernement de la République, accordant tout son concours aussi généreux que spontané. On voit, dis-je, un manelon accusant le passage des Lieutenants de César dans la commune - C'est un point commandant les alentours près duquel se trouve une pièce de terre en élévation avec glacis dans tout son périmètre. Effectivement, car toute l'annonce, le chemin de César même, les Romains ont stationné dans le lieu qui est devenu plus tard la commune d'Orieux. En outre, on trouve dans les archives de la mairie d'Orieux, un titre, en date du 3 septembre 1610, portant la mention suivante : Instrument d'inféodation par Messire Charles de Durfort, seigneur de Castelbajac, Orieux etc, aux habitants d'Orieux, à qui le dit seigneur faisait une concession de terres - seulement il est à remarquer qu'il leur devait, passez-moi la phrase, la vigne, mais qu'il se réservait en même temps tout le vin qu'elle pouvait donner. C'était sans doute la conséquence de l'Hommage que les habitants d'Orieux devait à leur seigneur. Ce document féodal est curieux à lire. Enseignement (Pas d'informations)Cadastre napoléonien d'OrieuxLe plan cadastral napoléonien d'Orieux est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[22]. Politique et administrationListe des mairesRattachements administratifs et électorauxHistorique administratifPays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de Tarbes, canton de Tournay (depuis 1790)[23]. IntercommunalitéOrieux appartient à la communauté de communes des Coteaux du Val d'Arros créée en et qui réunit 54 communes. Services publicsPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographique
EnseignementLa commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[29]. ÉconomieEmploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 63 personnes, parmi lesquelles on compte 71,7 % d'actifs (70 % ayant un emploi et 1,7 % de chômeurs) et 28,3 % d'inactifs[Note 6],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département. La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 21 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 26 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 44, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,8 %[I 10]. Sur ces 44 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 9 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la communeHéraldique
Voir aussiBibliographieArticles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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