Le barreau de Toulouse réunit l’ensemble des avocats du tribunal de grande instance de Toulouse. À Toulouse, en et pour la première fois, sont à la tête de l’Ordre un bâtonnier, Nathalie Dupont, et un vice-bâtonnier, Erick Boyadjian[1].
Histoire
Une ordonnance du reconnaît aux avocats la qualité de corps constitué : ils sont alors tenus d’être inscrits sur une liste[2]. La première liste officielle conservée est celle de Paris et date de 1340[3].
Avec la création du Parlement du Languedoc en 1444[4], les renseignements sont plus complets, grâce notamment aux archives de la cour. Les registres d’arrêts rapportent la nomination des avocats, la cessation de leurs fonctions, leur remplacement et la discipline qui leur est imposée au palais[5].
Le se tient la première réunion du Conseil de l’Ordre présidée par Me Roucoule et composée de sept membres[9].
Au XIXe siècle, le barreau de Toulouse se réorganise et met en place des institutions dont le modèle se perpétue jusqu’à aujourd'hui : élection du Bâtonnier et du Conseil de l’Ordre, bibliothèque (1828), Conférence du Stage (1838) et Rentrée solennelle[10]. L’Ordre des avocats de Toulouse conserve également dans leur intégralité les registres des délibérations du conseil[9].
Au XXe siècle, le barreau de Toulouse accueille la première femme avocat à avoir plaidé devant une cour d’assises, Marguerite Dilhan, en 1903. En 1931, 65 femmes demandent leur inscription à Toulouse[11].
Période récente
De quelques dizaines au milieu du XXe siècle, les avocats toulousains sont, en 2017, 1524 et forment le quatrième barreau de France[12].
En 2017, le barreau comptait 1524 avocats, de 20 nationalités différentes dont 607 hommes et 917 femmes[12]. L’âge moyen des avocats y est de 43 ans et parmi les 1524, 393 sont associés, 632 exercent à titre libéral, 460 sont collaborateurs et 39 sont salariés.
En 2024, le Barreau de Toulouse a lancé, durant un mois, sa première campagne publicitaire avec 4 affiches qui faisaient référence à la pop-culture pour rappeler que tout le monde peut faire appel à un avocat[13]. L'une des affiches évoquant la série à succès Narcos a fait polémique. La communauté colombienne et l'Ambassade de Colombie en France ont estimé que cette affiche pouvait être stigmatisante[14]. Suite à cette polémique, le Barreau de Toulouse a regretté que la communauté colombienne se soit sentie offensée par cette affiche[15].
Représentation nationale
Jean-Luc Forget, ancien bâtonnier, président honoraire de la Conférence des Bâtonniers[16], vice-président du conseil national des barreaux 2018 / 2020
Jean-Marie Bédry, ancien bâtonnier, membre du conseil national des barreaux de 2009 à 2014 (deux mandats), président de la Commission de la Formation
François Axisa, ancien bâtonnier[17], ancien vice-président de la conférence des bâtonniers.
Françoise Mathe, président de la commission Libertés et Droits de l'Homme du Conseil National des Barreaux[18]
2021-2022 : Pierre Dunac, bâtonnier et Frédéric Langlois, vice-bâtonnier
2022-2023 : Caroline Marty-Daudibertières, bâtonnier et Thomas Neckebroeck, vice-bâtonnier
Annexes
Bibliographie
Olivier Devaux, « Les avocats toulousains et la formation pratique des juristes sous le Premier Empire et la Restauration : les premières expériences », Les Petites Affiches, no 100, , p. 20-21 (ISSN2493-7541 et 1626-0007, BNF45034672)..
René Tollemer, L’Ordre des Avocats de 1274 à 1799. Revue de la société internationale d’histoire de la profession d’avocat, 1989, n°1, p. 25-30.
Albert Viala, L’avocat, témoin privilégié de son temps : acteur de son histoire. Revue de la société internationale d’histoire de la profession d’avocat, 1989, n°1, p. 129-132.
Jean-Louis Gazzaniga, « Le barreau toulousain et la Gazette des tribunaux du Midi (1881-1930) », Revue de la Société internationale d'histoire de la profession d'avocat, SIHPA (d), no 2, , p. 105-134 (ISSN1140-5333, BNF34420183)..
Jean-Louis Gazzaniga (dir.), Histoire des avocats et du barreau de Toulouse. Toulouse : éditions Privat, 1992. 328 p.
Jean-Louis Gazzaniga, « Le barreau de Toulouse à la Belle Époque », dans Gilles Le Béguec et Pascal Plas, Barreau, politique et culture à la Belle Époque, Limoges, PULIM, 1997, p. 191-217.
Hasna Selmaoui, Le Barreau toulousain sous les Seconde République et Second Empire (mémoire de diplôme d'études approfondies en histoire du droit), université Toulouse-I, 2001, 101 p. (présentation en ligne).
Pierre-Louis Boyer, « Idéologie politique et vie judiciaire du barreau de Toulouse : la recherche de l'équilibre entre pétainisme, nationalisme et résistance », Avocats : histoire et culture, SIHPA (d), no 12, , p. 21-47 (lire en ligne)..
↑Il s’agit là de la date de la première audience d’installation définitive en présence du grand argentier Jacques Cœur (J.-B. Dubédat, Histoire du Parlement de Toulouse, Paris : Arthur Rousseau éditeur, 1885, p. 36-37). Le premier essai du Parlement de Toulouse date des lettres patentes de Philippe le Hardi en 1282, puis de l’ordonnance de Philippe le Bel en 1303.
↑M. ALLABERT, Les premiers avocats au Parlement de Toulouse, in Revue de la société internationale d'histoire de la profession d'avocat, n°0, 1988, p.71
↑Décret impérial publié dans le recueil Sirey, 1811, p. 45-48)
↑ a et bProcès-verbaux des réunions du Conseil de l'Ordre (archives de l'Ordre, non publiées)
↑Les discours des Rentrées solennelles sont disponibles sur le site de l’Ordre des avocats de Toulouse : les discours des bâtonniers (Discours des Bâtonniers) et les discours des lauréats du stage (Discours des lauréats).