Comme leur nom l'indique, ces poissons sont plus ou moins serpentiformes (ophis en grec[1]) : leur corps est fuselé, avec des nageoires dorsale et anale continues et peu épaisses, et pas de vraie caudale détachée. On les distingue cependant des Anguilliformes par la présence de nageoires ventrales, modifiées en sortes de barbilles fourchues placées juste sous la mâchoire.
Ces poissons sont pour la plupart abyssaux, et on en trouve dans toutes les mers tempérées ou tropicales du monde (la différence à grande profondeur étant faible). Ils vivent près du fond océanique, des eaux côtières pour certaines espèces (comme Brotula multibarbata) à la zone hadale, la plus profonde : l'espèce Abyssobrotula galatheae est ainsi le poisson observé le plus profond à ce jour, identifié dans la fosse de Porto Rico à 8 370 m de profondeur[2],[3].
La plus grosse espèce, Lamprogrammus shcherbachevi, peut mesurer jusqu'à 2 m de long[1], mais la plupart ne dépassent pas 1 m. Contrairement à leurs proches cousins vivipares les Bythitidae, ils pondent des œufs qui donnent naissance à des larves pélagiques, qui vivent assez près de la surface.
Quelques espèces sont commercialisées pour l'alimentation humaine, comme Genypterus blacodes, mais le mode de pêche et le cycle de vie très lent de ces poissons rend cette pêche peu écologique et durable.