Omar Osman RabehOmar Osman Rabeh
Omar Osman Rabeh est un homme politique du territoire français des Afars et des Issas puis de la république de Djibouti, né en 1946 (ou 1942) à Djibouti, en Somalie[pas clair] et mort au Caire, en Égypte le [1]. Biographie[2]Infirmier et militant nationaliste somali, il rejoint le Parti du mouvement populaire (PMP) en 1960. Accusé d'avoir participé à un attentat contre Ali Aref Bourhan le , il est condamné à mort le , mais sa peine est commuée en prison à perpétuité le . Il est transféré en décembre à la centrale de Muret dans la Haute-Garonne. Il est échangé contre l'ambassadeur de France en Somalie, Jean Gueury, enlevé par un commando du Front de libération de la côte des Somalis (FLCS) en 1975. Il devient alors secrétaire aux relations extérieures du FLCS. Il est arrêté par les autorités somaliennes à la veille de l'indépendance de Djibouti. Une fois libéré, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle à l'université de Toulouse 2 en 1979, Examen de conscience et autocritique philosophiques, sous la direction de Jean-Marc Gabaude[3]. Il s'installe à Djibouti, et devient directeur de l'École normale en 1980. Il participe à la formation du Parti populaire djiboutien (PPD) en 1981, puis repart en Somalie en 1982. Il vit ensuite en France et au Canada[4]. Il publie son autobiographie, Le Cercle et la spirale, en 1984, année où il est déchu de la nationalité djiboutienne. Il revient à Djibouti dans les années 2000, où il devient conseiller du président, puis responsable de l'institut de géopolitique au Centre d'études et de recherche de Djibouti (CERD)[5]. Sa femme raconte, dans une série de vidéos publiées sur YouTube le 24 octobre 2019, comment Ismail Omar Guelleh l’a traité dans les derniers instants de sa vie. Elle explique que Rabeh avait demandé que la période de sept ans passée en prison en France soit prise en compte dans le calcul de sa pension de retraite. Sa demande reçut une fin de non-recevoir, avec cette réponse explicite : « Tu ne vas quand même pas me demander ça. » Se sentant fatigué et malade, il a demandé à être évacué hors du pays. Bien qu'il occupât le poste de conseiller présidentiel et malgré l'envoi de plusieurs demandes d’audience avec accusé de réception, il n’a reçu aucune réponse. Finalement, il partit au Caire pour s’y faire soigner. Durant sa convalescence en Égypte, son salaire fut suspendu. Après sa mort, des émissaires, envoyés sur ordre d’Ismail Omar Guelleh, se sont relayés pour faire pression sur sa femme afin d’organiser les funérailles à Djibouti, lui promettant des funérailles nationales. Ces émissaires comprenaient des représentants de l’ambassade de Somalie en Égypte, de l’ambassade de Djibouti, des personnalités somalies présentes en Égypte, et même des membres de la propre famille de sa femme. Lors de l’arrivée de la dépouille à l’aéroport de Djibouti, des ordres d’Ismail Omar Guelleh furent donnés pour cacher le corps à la vue du public et éviter tout attroupement. Rabeh fut enterré dans le plus grand secret, en catimini, au cimetière de PK12. Aucun hommage ni aucune annonce officielle de son décès n'ont été faits par les autorités dans les médias. DécèsRabeh meurt le 17 avril 2013 des suites d’un cancer du pancréas. Publications
Notes et références
Bibliographie
Lien externe |
Portal di Ensiklopedia Dunia