Olivier SaillardOlivier Saillard
Olivier Saillard, né le à Pontarlier, est un historien français de la mode, auteur de plusieurs ouvrages. Directeur du musée de la Mode de la Ville de Paris jusque début 2018, il est aussi un performeur. BiographieOlivier Saillard est originaire de Pontarlier[1] où il vit avec ses quatre sœurs et son frère ; ses parents sont chauffeurs de taxi[2]. À douze ans, il fabrique Le Grand Couturier, titre de son premier magazine de mode réalisé pour lui-même[3],[1] : « j'en faisais les titres, les textes et les dessins »[4]. Ses lectures sont Le Jardin des Modes et Marie Claire. Il passe son bac puis entre à la faculté de Besançon[4]. Durant ses années d'études en maîtrise d'histoire de l'art, il envoie des illustrations à Christian Lacroix[3] avec qui il devient ami[5] et qui le soutient durant toute sa carrière[6]. Après la faculté de Montpellier, il arrive à Paris pour faire son mémoire[3]. Il rate le concours d'entrée aux Arts-A[7]. Réformé pour objection de conscience, il fait son service civil au Musée de la mode et du textile, ce qui marque ses débuts comme historien de la mode[3]. En 1995, Bernard Blistène cherche un conservateur pour le musée de la mode de Marseille[7],[4] ; sur les conseils de Florence Müller, « un type remarquable » dit-elle[5], il rencontre le jeune homme. Devenu alors le plus jeune conservateur de France[4], Olivier Saillard dirige ce musée durant cinq ans ; il y bouscule alors les codes habituels de la mode dans les musées[5]. C'est là qu'il rencontre pour la première fois celui dont il devient très proche, Azzedine Alaïa[8]. À la suite de Marseille où il reste cinq ans, il devient le conservateur et responsable de la programmation des « expositions mode » au Musée des arts décoratifs de Paris[1] et un temps résident à la Villa Kujoyama[1],[9]. Écriture et performancesVers la même époque, il commence à écrire ses « shopping poems », « qui racontent avec humour comment un vêtement, quand il n'est pas lié à la mode, figure dans la presse[7]. » Imprimés sur des Post-it ils sont vendus par colette puis publiés[7]. Il organise des performances avec certains de ses proches : son compagnon Gaël Mamine qui est responsable du patrimoine pour la maison Balenciaga, l'ancien mannequin Violeta Sanchez[5], et l'actrice britannique Tilda Swinton[7]. Sa première performance à lieu en 2006, « sans mannequins, ni vêtements » précise-t-il[4]. Il obtient un article de la journaliste réputée Suzy Menkes dans l'International Herald Tribune[4]. Utilisant des vêtements archivés du musée Galliera, il présente « The Impossible Wardrobe » au Palais de Tokyo en 2012[10]. Suzy Menkes « adore[5] » et lui accorde de nouveau un article élogieux[9] dans le New York Times[11] après la performance de fin 2012 qui trouve par ailleurs un large écho dans les médias[5],[12],[9]. Des musées américains à Los Angeles, Huston ou New York demandent cette performance[13]. Au delà donc de sa carrière pour les musées, Christian Lacroix décrit Olivier Saillard comme un « poète » et un « auteur »[11], ce qu'il confirme en définissant ces prestations comme « plutôt de la poésie[13] », car « c'est mieux que de dire « performer[13] ». Olivier Saillard monte « Models Never Talk » une performance avec sept mannequins d'une cinquantaine d'années[14]. Il réunit Tilda Swinton et Charlotte Rampling quelques mois plus tard pour une performance autour de la photographie intitulée « Sur-exposition »[15]. Les images prêtées par la Maison européenne de la photographie sont évoquées « à travers la parole, le regard ou la danse »[15]. Il présente en 2023 une performance axée sur les vêtements transformés de sa mère[4]. Palais GallieraEn , il prend la direction du Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, alors fermé pour travaux[7],[16], en tant que « conservateur en chef du patrimoine[17] ». Sa première exposition, ayant pour sujet Madame Grès, sera organisée hors des murs du Palais Galliera, au musée Bourdelle[7],[16], la seconde aux Docks, cité de la mode et du design[5], et une suivante, Paris Haute couture, à l'hôtel de ville de la capitale de la mode[11]. La première exposition qu'il organise dans le palais est consacrée à Azzedine Alaïa[6]. Il quitte ce poste début 2018 pour rejoindre la marque de chaussures J.M. Weston[18]. Fondation Azzedine AlaïaEn parallèle, il est directeur de la Fondation Azzedine Alaïa aux côtés de sa présidente, Carla Sozzani[6]. Olivier Saillard est décrit par la presse comme « un historien érudit et iconoclaste[2] »[n 1], donnant ses préférences aux stylistes ne subissant pas la pression du domaine de la mode tels que Rei Kawakubo, Yohji Yamamoto, Martin Margiela, Nicolas Ghesquière ou Azzedine Alaïa[5]. Ouvrages
Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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