Obélisque au duc de BerryObélisque au duc de Berry
L'obélisque au duc de Berry est un monument situé à Caen. Ce monument funéraire, sous forme de cénotaphe, est érigé dans les années 1820 après l'assassinat de Charles-Ferdinand d'Artois. LocalisationLe monument est situé en haut de la place Monseigneur-des-Hameaux, sur l'alignement du côté sud de la rue Guillaume-le-Conquérant. Histoire![]() De retour d'exil à Jersey, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, débarque le à Cherbourg. En route vers Paris, il passe par Caen où il séjourne quelques jours. Pour illustrer la volonté pacificatrice du nouveau régime[1], il ordonne la libération des personnes détenues à la prison de Beaulieu à la suite des émeutes de Caen de 1812. Le , fils cadet du roi Charles X, succombe des ses blessures après un attentat perpétré la veille par un bonapartiste à la sortie de l'opéra. Dès le 6 mars 1820, le conseil municipal de Caen décide de faire construire un monument en sa mémoire[B 1]. Le roi Charles X ne souhaite pas de statue représentant le défunt, mais plutôt un hommage funèbre inspiré par la piété[B 1]. C'est donc un cénotaphe en forme d'obélisque qui doit être élevé sur le parvis de l'église Saint-Étienne sur le lieu même où le dauphin a mis pied à terre[B 1] le [2],[note 1]. Le monument est dessiné par Jean-Baptiste Philippe Harou[A 1] ou plus probablement par son fils Romain Harou[3],[4]. Le , le monument est autorisé par ordonnance royale[B 1],[note 2]. Il est financé par voie de souscription[A 2]. La première pierre est posée le , date d'anniversaire de l'attentat contre le duc de Berry[B 1]. Pour l'occasion, Joseph Langlumé produit une lithographie représentant l'état fini du monument. En , la réalisation des deux bas-reliefs en bronze est confiée à Louis Petitot[B 1],[note 3]. Il sont posés sur les côtés du monument en 1829[B 2]. Lors des Trois Glorieuses, l'avenir du monument, symbole royaliste, est remis en cause. Romain Harou, inquiet de ce qui pourrait advenir au monument, écrit au maire de Caen pour lui proposer de graver sur le monument le texte complet de la Charte constitutionnelle de 1830 en demandant « pourquoi ne pas obliger tous les citoyens à y lire sans cesse quels sont leurs droits et les limites de leurs droits »[A 1]. Le monument est conservé mais les bas-reliefs sont discrètement retirés une nuit de [B 2]. Ils sont entreposés dans le musée des antiquaires de Normandie[B 2],[note 4]. En 1933, la place du Lycée (actuelle place Monseigneur-des-Hameaux)[note 5] est aménagée en square[5]. En 1934, les bas-reliefs sont réinstallés sur le monument[B 2]. Lors de l'Occupation, les forces allemandes exigent en la mobilisation des métaux non ferreux. La loi du relative à l'enlèvement des statues et monuments métalliques en vue de la refonte prévoit que « sera procédé à l'enlèvement des statues et monuments en alliage cuivreux sis dans les lieux publics et dans les lieux administratifs, qui ne présentent pas un intérêt artistique ou historique »[B 3],[6]. Les bas-reliefs sont donc retirés et envoyés à la fonte[B 2]. DescriptionL'obélisque n'est pas un monolithe. Il est constitué de cinq blocs de pierre superposés. Anépigraphe, il est complétement lisse. Il repose sur un piédestal quadrangulaire. Chaque côté de ce socle est décoré d'un petit fronton et chaque angle est surmonté d'un acrotère. L'ensemble est réalisé en granit[A 1]. Les bas-reliefs en bronze étaient placés sur le côté ouest et le côté est du monument[7]. Nous ne bénéficions pas de reproduction des ces éléments sculptés. Le catalogue de 1864 du musée des antiquaires, au no 736, les décrit ainsi : « sur l'un des bas-reliefs, le buste du duc de Berry » ; « sur l'autre, la France éplorée ; la Religion accompagne le duc jusqu’au tombeau »[B 2],[2]. Une plaque en granit a été apposée sur la façade du côté de la rue Guillaume-le-Conquérant[Quand ?]. Il y est écrit :
![]() Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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