Notre-Dame-de-Bellecombe
Notre-Dame-de-Bellecombe est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. GéographieNotre-Dame-de-Bellecombe est un petit village de montagne situé entre 1 100 et 2 070 m d'altitude dans les Alpes du Nord, et plus précisément dans le val d'Arly, au-dessus des gorges de l'Arly. À 25 km d'Albertville et 10 km de Megève, la population de cette station familiale de sports d'hiver décuple pendant les vacances de février. L'été voit également défiler ses cortèges de touristes, principalement des randonneurs aimant se promener dans les alpages. Contrairement à beaucoup de stations plus grandes, l'architecture de ce petit village est encore préservée ; on y trouve des fermes traditionnelles et des chalets boisés. Depuis le mois de , la station de Notre-Dame-de-Bellecombe est membre de l'Espace Diamant, regroupement de 5 stations et comptant 84 remontées mécaniques. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 325 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Col-des-saisies », sur la commune d'Hauteluce à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 5,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 523,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6]. UrbanismeTypologieAu , Notre-Dame-de-Bellecombe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26 %), prairies (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (1,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %)[11]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
ToponymieJusqu’en 1471, le village s’appelait Sainte-Marie-des-Déserts. La présence de moines dédiée au défrichement avait sollicitée une telle appellation. En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune s'écrit Bèlacomba et se prononce « Bèlakonba » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans)[12]. HistoireLe premier hôtel de la station, le Mont Charvin, date de 1902, mais à cette époque le ski n'existait pas encore et les « étrangers » qui connaissaient Notre-Dame-de-Bellecombe ne venaient que l'été. C'est en 1920-1921 que la baronne de Rothschild commence à séjourner à Megève où les premiers skieurs font leur apparition. Dès 1922, plusieurs personnes commencent à s'investir dans le tourisme à Notre-Dame-de-Bellecombe. En 1924, on construit le premier téléphérique à Chamonix : L'Aiguille du Midi. Le premier téléski est construit à Megève en 1935[13]. Comme partout, c'est une poignée de pionniers qui contribue à lancer les vacances d'hiver. François Joguet fabrique lui-même les premiers skis et les bâtons de ski. L'économie de la commune, qui était essentiellement agricole, se modifie déjà en économie touristique. En 1937 est construite la première remontée mécanique de la station, « le télétraineau », tout à fait d'avant-garde. Plusieurs moniteurs qui ont passé un examen à Chamonix commencent à enseigner le ski (Marcel Rossat-Mignod, Marcel Gardet, Yvon Mollier, Armand Favray). Puis vient la guerre, le village, déjà petite station, s'endort. En 1948, le télétraineau est supprimé, et le premier téléski est installé à Notre-Dame-de-Bellecombe sur les pentes du Reguet. La station a alors une capacité de 600 lits. L'École de ski et le syndicat d'initiative sont installés sur la place du village dans une petite grange aménagée. Il y a alors 7 moniteurs. En 1959, le Club des Sports de Notre-Dame-de-Bellecombe voit le jour, et formera par la suite de vrais compétiteurs. Politique et administrationDémographieSes habitants sont appelés les Bellecombains[14] ou les Bellecombais.
En 2022, la commune comptait 468 habitants[Note 1], en évolution de −3,11 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %). ÉconomieAgricultureTourismeLa promotion de la commune et de la station est réalisée par l'Office de Tourisme Intercommunal du Val d'Arly (dont la promotion sur Internent se fait sous la marque « Val d'Arly Mont Blanc »), créé en 2011, une structure de la communauté de communes du Val d'Arly. L'organisme touristique gère ainsi les trois autres stations de Flumet - Saint-Nicolas-la-Chapelle, Crest-Voland Cohennoz et La Giettaz-en-Aravis. La station a obtenu plusieurs labels « Station village » ; « Grand domaine » et « Nouvelles glisses »[19]. En 2014, la capacité d'accueil de la commune et de la station, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 7 555 lits touristiques répartis dans 1 455 établissements[Note 2]. Les hébergements se répartissent comme suit : 360 meublés ; 3 hôtels ; 3 centres ou villages de vacances ou maisons familiales et une chambre d'hôtes[20]. En 2016, la table de La Ferme de Victorine se trouve dans le palmarès du guide Michelin en obtenant un Bib gourmand[21]. Culture et patrimoineLieux et monuments
Espaces verts et fleurissementEn 2014, la commune de Notre-Dame-de-Bellecombe bénéficie du label « ville fleurie » avec « une fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[22]. Personnalités liées à la communeTreize skieurs ont porté les couleurs de l'Équipe de France, notamment en ski alpin :
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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