Il est le premier à rompre avec l'ancienne génération de l'industrie du film thaï et ses deux premiers films, Dang Bireley and the Young Gangster et Nang Nak, ont battu tous les records au box office[4],[5],[6].
Nonzee Nimibutr étudie la publicité cinématographique et télévisuelle à l'université de Silpakorn. Wisit Sasanatieng est un de ses camarades de classe. Il obtient une licence (plus exactement un bachelor, 4 années d'étude) en publicité en 1987.
À partir de 1988 : début à la télévision et dans la publicité
En 1988, Nonzee fonde sa compagnie Buddy Film and Video. Il commence sa carrière comme directeur d'une télévision commerciale et comme producteur de clips vidéo de musique.
Il est publiciste responsable de plus de 180 pubs télé[8].
À partir de 1997 : réalisateur et producteur de cinéma[9]
En 1997 l'Asie du Sud-Est sombre dans une violente crise financière et économique. La production thaïlandaise de longs-métrages est devenue quasi inexistante.
Nonzee Nimibutr saisit cette occasion pour se lancer dans le cinéma.
Réalisateur
En 1997, il réalise son premier film Dang Bireley's and Young Gangsters basé sur un scénario de Wisit Sasanatieng. Ce film se déroule au milieu des années 1950 dans une Thaïlande fortement influencé par la culture américaine.
Puis en 1999, il tourne son chef-d’œuvre, la superbe version élégiaque[10] de la plus célèbre histoire de fantômes thaïlandaise Nang Nak[11](dont le scénario est aussi écrit par Wisit Sasanatieng[12]). C'est un immense succès populaire[13] et commercial[14].
Ensuite, en 2001, il raconte dans Jan Dara des histoires d'amour impossibles et dénonce l'hypocrisie de la bourgeoisie en matière de sexualité. De nombreuses scènes de ce film sont censurées et coupées.
Puis il essaie d'aborder la question de l'intolérance religieuse menant au meurtre et au terrorisme dans le film Baytong.
Et dernièrement, il réalise une superproduction à l'américaine, le film historico-fantaisiste Pirates de Langkasuka en 2008.
Nonzee Nimibutr tourne aussi des séries télé : The Four Element (2009), Above the Cloud (2010) et The Sorcerer (2012)[15] ; et la très célèbre série Beyond the Clouds[16](Nua (ou Nuer) Mek 2 / เหนือเมฆ 2 มือปราบจอมขมังเวทย์) qui a fait couler beaucoup d'encre dans la presse au début de l'année 2013 car elle a été censurée brusquement par le pouvoir du parti Pheu Thai juste deux heures avant la diffusion des trois derniers épisodes[17].
Producteur
Mais le rôle majeur de Nonzee Nimibutr dans la "Nouvelle vague" thaïlandaise est sans doute celui de producteur avec sa compagnie de production Cinemasia[18]. En effet, il produit la plupart des films des nouveaux réalisateurs (qui souvent travaillent avec lui dans la publicité et à la télévision) :
↑(fr + en) Bastian Meiresonne (sous la direction de), Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN978-2-9528018-0-5), Foyer, Nostalgie et Mémoire : le remède à la crise identitaire dans le Nouveau Cinéma Thaïlandais par Anchalee Chaiworaporn (page 127 à 144) / Nonzee Nimibutr : L'insécurité familiale et la perte du père (page 129, 130 et 131) / Home, Nostalgia and Memory : The Remedy of Identity Crisis in New Thai Cinema by Anchalee Chaiworaporn (pages 145 à 158) / Nonzee Nimibutr : the Insecurity of Family and the Loss of Father (pages 146 à 149)
↑Sous la direction d'Adrien Gombeau, Dictionnaire du cinéma asiatique, Paris, nouveau monde (édition), , 640 p. (ISBN978-2-84736-359-3), Article Nonzee NIMIBUTR pages 382 et 383 (par Hubert Niogret)
↑(fr + en) Bastian Meiresonne (sous la direction de), Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN978-2-9528018-0-5), La renaissance du cinéma thaïlandais pages 86 à 119 par Julien Sévéon
↑Aliosha Herrera, « Enfers et fantômes d'Asie », Les Cahiers du cinéma n°743, , p. 83
↑Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN978-2-7071-5866-6), La palette de saveur d'un cinéma créatif et impertinent page 205
↑(th) Sahamongkol Film International, « เดอะ เลตเตอร์ จดหมายรัก (The Letter) » (texte, bandes annonce et musique du film 4 min 16 s), sur sahamongkolfilm.com,
↑Arnaud Leveau, « Films thaïlandais : les sorties du mois : The Letters (Chod Mai Ruk) », Gavroche Thaïlande, no 121, , p. 15 (lire en ligne)
↑Arnaud Leveau, « Cinéma, le "Prélude" de l'année », Gavroche Thaïlande, no 117, , p. 37 (lire en ligne [PDF])