Ces nombres forment la suite d'entiersA000110 de l'OEIS, dont on peut calculer à la main les premiers termes :
Le premier vaut 1 car il existe exactement une partition de l'ensemble vide : la partition vide, formée d'aucune partie. En effet, ses éléments (puisqu'il n'y en a aucun) sont bien non vides et disjoints deux à deux, et de réunion vide.
Les partitions de sont , , et les trois partitions du type .
Les nombres de Bell peuvent aussi se calculer de proche en proche par la relation de récurrence suivante, parfois nommée « relation d'Aitken »[2] et en fait due au mathématicien japonais du XVIIIe siècle Yoshisuke Matsunaga[3]:
qui peut se démontrer ainsi : Ayant fixé un élément x dans un ensemble à n + 1 éléments, on trie les partitions suivant le nombre k d'éléments hors de la partie contenant x. Pour chaque valeur de k de 0 à n, il faut donc choisir k éléments parmi les n éléments différents de x, puis s'en donner une partition.
Les sept plus petits nombres de Bell premiers sont B2 = 2, B3 = 5, B7 = 877,B13 = 27 644 437,B42 = 35 742 549 198 872 617 291 353 508 656 626 642 567,B55 = 359 334 085 968 622 831 041 960 188 598 043 661 065 388 726 959 079 837 et B2841 (cf. suites A051131 et A051130 de l'OEIS). On ignore s'il en existe d'autres.
La première est par exemple[4] utilisée pour étudier les classes de congruence des . Quant à la seconde série formelle, elle satisfait l'équation différentielle : on le constate en écrivant la formule de récurrence sous la forme
On en déduit qu'elle est égale à à une constante multiplicative près (qu'on trouve par identification du terme constant) :
Plusieurs formules asymptotiques pour les nombres de Bell sont connues ; l'une d'elles est
où W est la fonction W de Lambert ; on obtient une approximation moins précise, mais plus commode d'emploi, à l'aide de l'encadrement ; on pourra également remarquer la similitude de l'approximation précédente avec la formule de Stirling[5].