Noëlle de LeirisNoëlle de Leiris
Noëlle de Leiris (1910-1993) est une enseignante française de physique. BiographieFille de Paul de Leiris, directeur de l'Enregistrement à Dijon et botaniste à ses heures[1], et issue par sa mère d'une famille d'industriels alsaciens fixée à Troyes, Hélène Marie Noëlle de Leiris[2] naît à Paris le à Paris[3]. Ayant une sœur et deux frères (Paul, magistrat, et Henri, futur ingénieur général du génie maritime), elle passe son adolescence à Bourg-en-Bresse, où elle manifeste un « caractère difficile »[3]. À Dijon, elle fréquente le lycée de jeunes filles puis rejoint celui de garçons en mathématiques élémentaires[3]. Elle rejoint ensuite les classes préparatoires du même établissement[3]. En 1931, elle est reçue au concours d'entrée à l'École normale supérieure[3]. Elle est l'une des 41 élèves féminines de l'établissement, avant que le concours ne soit interdit aux femmes en 1940[4]. Mais, atteinte en 2e année d'une pleurésie, elle doit interrompre sa scolarité pendant plusieurs mois et redoubler dans la promotion 1932[3]. L'année suivante, elle fait son mémoire de diplômes d'études supérieures en physique au sujet du moteur Diesel, sous la direction d'Henri Béghin, qui illustre « ses capacités d'expérimentatrice »[3]. En 1936, elle réussit l'agrégation de physique au second rang[5], étant la seule femme de sa promotion[3]. Elle commence alors une carrière de professeur au lycée[3]. Elle fait ses débuts à Metz puis est mutée à Nîmes durant la Seconde Guerre mondiale[3]. Après la Libération, elle est affectée au lycée Molière pendant deux ans, puis au lycée Fénelon une seule année[3]. En 1943, elle passe au lycée La Bruyère, puis en 1946 au lycée Hélène-Boucher en sciences expérimentales[3]. En 1954, de retour à Fénelon, elle se voit confier une classe de mathématiques supérieures, puis de mathématiques spéciales au lycée Jules-Ferry (1955), enfin une chaire spéciale au lycée Janson-de-Sailly (1958) — où elle reste jusqu'en 1971[3]. Elle donne en parallèle des cours particuliers de façon entièrement bénévole[3]. En 1971, elle obtient une retraite anticipée pour se consacrer à sa mère, devenue veuve, avec qui elle s'installe[3]. Beaucoup de ses élèves restent cependant en relation avec elle[3]. Elle s'occupe alors de l'instruction de ses neveux[3]. Pianiste, elle pratique par ailleurs régulièrement la gymnastique, ainsi qu'un temps la marche à pied[3]. En 1973, sa mère morte, elle vend sa voiture et entame une série de voyages en Grèce, en Syrie, en Albanie, ainsi qu'à Florence ou Dubrovnik[3]. Elle maintient des liens avec sa promotion de l'ENS et participe à chacun des pots annuels[3]. Volontaire au Club des retraités de l'Éducation nationale, elle visite d'anciens collègues âgés ou malades, auxquels elle apporte des livres[3]. Au début de 1993, elle se découvre un cancer, qui se serait selon les médecins déclaré dix ans auparavant ; elle meurt à Issy-les-Moulineaux[2] le de la même année, après deux mois d'hospitalisation[3]. Ses cendres sont dispersées au cimetière du Père-Lachaise[3]. Décoration
Références
Bibliographie
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