Nicolas d'AndoqueNicolas d'Andoque de Sériège
Nicolas d’Andoque de Sériège[2], né le dans le 7e arrondissement de Paris et mort le à Narbonne[3],[4], est issu d’une famille de collectionneurs d'art et mécènes[5]. Il a présidé de 1982 à 2014 aux destinées de l'ancienne abbaye cistercienne de Fontfroide à Narbonne, monument historique et site naturel majeur en Languedoc-Roussillon[6]. L'Algérie et les HarkisIl est officier responsable de SAS (section administrative spécialisée) en Algérie de 1955 à 1962. Il s’occupe de rapatrier des Harkis de Tizi N’Tela, Bou Nouh et Pirette. Puis en France il aidera à leur insertion prenant leur défense notamment avec André Wormser[7] qu’il a connu en Algérie. Cette période algérienne est relatée dans son ouvrage "Guerre et paix en Algérie. L'épopée silencieuse des SAS : 1955-1962". Directeur de l’usine Cégédur d’Alger, il demeurera à la tête de cette usine encore quatre ans après l’indépendance de l'Algérie. De retour en France, il mène sa carrière au sein de Péchiney puis à la direction générale du groupe jusqu’en 1991. L'abbaye de FontfroideEn 1982, Nicolas d'Andoque est désigné comme gérant de la SCI de l'ancienne abbaye cistercienne. Il fonde l'année suivante l’association des Amis de Fontfroide avec Magdeleine Anglade, André Wormser et Mario d'Angelo, dans le but d’animer le site par des manifestations musicales, artistiques et culturelles. Il obtient également le soutien de Raymond Courrière, président du Conseil départemental de l’Aude. L’abbaye devient alors le cadre de nombreuses manifestations : concerts, colloques, expositions, classes de maître de violoncelle (sous la direction de Lluis Claret). De 1985 à 1995 avec René Koering il met en place un partenariat avec le Festival de Radio France Montpellier donnant lieu chaque année à plusieurs concerts ou représentations lyriques à Fontfroide. Après un premier concert de Jordi Savall à Fontfroide, Nicolas d’Andoque se lie d’amitié avec le maitre de la musique ancienne et son épouse Montserrat Figueras. Ensemble ils tracent les contours d’un festival à Fontfroide pour lequel Nicolas d’Andoque engage des fonds et trouve des appuis auprès de la ville de Narbonne, de la région et du département. La décision est finalement prise en 2005 de lancer un festival de musique célébrant l’histoire des cultures et des musiques du bassin méditerranéen : « Musique et histoire. Pour un dialogue interculturel ». Souhaitant garder l’identité monastique de Fontfroide, il favorise les manifestations d'ordre religieux ou de musique sacrée : l’abbatiale (toujours consacrée) reste le cadre de messes et cérémonies religieuses telles que la messe du Père Jean, dernier abbé de Fontfroide (demande de vénérabilité en cours auprès de la Congrégation des Saints à Rome)[8]. À partir de 1990, il invite le Chœur grégorien de Paris à venir animer chaque année la semaine sainte[9]. Responsable du monument et du site historique en tant que gérant de la SCI, Nicolas d'Andoque engage d'importants travaux : réfections des toitures, restauration des vitraux, aménagement de la cour d'honneur, installation d'un studio d'enregistrement, aménagement du logis pour l'hébergement de groupes[10], aménagement de la ferme (où sont installés: le nouvel accès à l'abbaye par le public, la boutique, le restaurant "La table de Fontfroide"), restauration du char d'Apollon[11]. Il commande également à Kim En Joong des vitraux pour la chapelle des morts posés en 2009.
Nicolas d'Andoque a également été très actif au sein du Réseau européen des abbayes et sites cisterciens[13]. DistinctionsFamille et descendanceNicolas d'Andoque de Sériège appartient à une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie[15]. Il a pour fils le général de brigade Alexandre d'Andoque de Sériège[16], promu général de division. BibliographieNicolas d’Andoque est auteur ou coauteur de plusieurs ouvrages :
Notes et références
Voir aussi
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