Nicolas Vleugels[1], souvent épelé Vleughels, né le à Paris et mort le à Rome, est un peintrefrançais.
Biographie
Fils de Philippe Vleughels[2], un artiste flamand spécialisé dans le portrait, le frère de Nicolas, Jacques-Philippe, est également peintre[3]. Il fut l'élève de Pierre Mignard.
Nicolas concourt, en 1694, au prix de l'Académie, le sujet était Loth et ses filles sortant de la ville de Sodome. Il obtient le deuxième prix.
De 1703 à 1713, il vécut en Italie, trois ans à Rome, puis séjourna deux ans à Venise à partir de mars 1707[4]. C'est dans cette ville qu'il rencontra la pasteliste Rosalba Carriera et qu'il se familliarisa avec cette technique. Il revint à Rome en 1709 et séjourna à Modène en 1712-1713[5].
Il repart à Rome en 1725 pour y être nommé directeur de l’Académie de France. Il se marie avec Marie-Thérèse Gosset, belle-sœur du peintre Panini, en 1731.
Vleughels a traité des sujets liés à l'histoire sainte, à la mythologie et à l'histoire profane. Ses tableaux historiques et mythologiques réalisés dans le style baroque sont souvent influencés par les œuvres de Véronèse et généralement de petit format[7]. Ses œuvres font aujourd’hui partie des fonds du Louvre et du musée des Beaux-Arts de Caen.
Autoportrait (vers 1714), pastel sur traits de pierre noire, 27 × 21 cm, Musée du Louvre[6]
Apelle peignant Campaspe dit aussi L'Amour indiscret (1716 morceau de réception à l'Académie), huile sur toile, 126 × 97 cm, Musée du Louvre[8]
Alexandre cédant Campaspe à Apelle, Collection Motais de Narbonne
Alexandre cédant Campaspe à Apelle Collection Motais de Narbonne
The Idolatry of Solomon
La sainte famille
Vénus et les trois grâces 1725
Notes et références
↑« Vleugels » est l'orthographe qui figure dans l’acte de baptême (Voir Fétis) et c’est également l’orthographe utilisée par l'artiste lui-même pour signer une eau-forte de jeunesse. Robert Dumesnil, Le peintre-graveur français, ou Catalogue raisonné des estampes gravées par les peintres et les dessinateurs de l'école française : ouvrage faisant suite au Peintre-graveur de M. Bartsch, t. 8, p. 259 (lire sur gallica) : « cet artiste en signant la seule estampe qu’il a gravée a écrit son nom Vleugels, mais la plupart des hommes qui en ont parlé ont écrit Vleughels, en sacrifiant l'orthographe au mérite de la prononciation ».
↑Édouard Fétis, Les Artistes belges à l'étranger, biographies, historiques et critiques, t. II, Bruxelles T.J. Arnold, Librairie Antiquaire, 1865, 410 p., p. 227-242.
↑Les deux frères étaient assez proches : Nicolas était le témoin de mariage Jacques-Philippe le 2 mars 1699, à Paris. cf État civil de quelques artistes français. Extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la ville de Paris, publie avec une introduction, Pagnerre, 1879, 132 p. (consultable sur Google livres). Jacques-Philippe abandonna rapidement la carrière de peintre.
↑Bernard Hercenberg, Nicolas Vleughels : Peintre et Directeur de L'Académie de France (1668-1737), Paris, Laget, , 260 p. (ISBN9782852040083), p. 6
↑Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXème siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 122 p. (ISBN2-35031-032-9), p. 512
↑ a et bMantz Paul, Antoine Watteau, Paris, Librairie illustrée, , 208 p. (lire en ligne), p. 111
Bernard Hercenberg, Nicolas Vleughels : peintre et directeur de l’Académie de France à Rome, 1668-1737, Paris, L. Laget, , XII, 259 (ISBN2-85204-008-5, OCLC1302151262, lire en ligne).