En 1987, jeune avocat, proche de Patrick de Laubier, professeur de sociologie à Genève, il est contacté par le conseil pontifical Justice et Paix pour participer pendant deux ans à l'équipe de préparation de la conférence œcuménique européenne Justice, paix et sauvegarde de la Création qui se tient à Bâle en . Il intègre ensuite le conseil pontifical Justice et Paix, où il devient responsable des questions Justice et Paix pour l’Asie et des questions d’éthique économique[4].
En 1992, Nicolas Buttet quitte son travail au Vatican et passe cinq ans dans un ermitage à côté de l'abbaye Saint-Maurice, à Notre-Dame du Scex[5].
Nicolas Buttet participe à la fondation de l'institut Philanthropos en automne 2003[5]. En 2019, la fraternité Eucharistein (et Nicolas Buttet lui-même) prennent leurs distances avec l'institut, « non sans tensions »[6].
Il quitte la gouvernance de la Fraternité Eucharistein en 2020[6].
Le 15 juillet 2020, dans une interview parue dans l'Écho magazine à propos du confinement dû à la pandémie de Covid-19, il oppose l'attitude des « lâches » à celle des « héros », et rapporte avoir, lui, « entendu le cri et les larmes de ces personnes, isolées pour leur bien, qui suppliaient qu'on les aime ». Il déplore « l’incapacité totale d’une écrasante majorité des prêtres à porter un regard libre sur la situation et à honorer malgré tout leur mission évangélique tout en tenant compte des contraintes sanitaires », estimant que l'on a « dispensé de la virtualité béni-oui-oui », qu'« enfermée dans sa tour d’ivoire, l’Eglise n’a pas su entendre la faim des pauvres » et que « de nombreux prêtres ne semblent plus croire en la présence réelle du Christ dans l’eucharistie »[7],[8].
Le , Nicolas Buttet est ordonné prêtre par l'évêque de Fréjus-ToulonDominique Rey sans effectuer de séminaire. Il fait l'objet de plusieurs signalements auprès du diocèse et d'associations de lutte contre les dérives sectaires[11].
Le rapport de la visite canonique menée début 2021 dénonce, à propos de la fraternité Eucharistein, « un système pyramidal, abusif, infantilisant et qui a annulé les personnes dans les diverses dimensions de leur être, en particulier leur psychologie ». Les rapporteurs soulignent la responsabilité de Nicolas Buttet dans les dérives constatées[12],[13].
En 2023, le Matin Dimanche révèle qu'il est suspendu de ministère public[14],[15] à la suite d'un signalement au procureur et d'une procédure canonique à son encontre[16]. Durant ce temps, il vit dans un ermitage[17].
Il est relevé de ses vœux religieux par François Touvet et quitte la communauté Eucharistein en janvier 2024, à sa demande. Il reste incardiné comme prêtre dans le diocèse de Fréjus-Toulon[18].
↑Laurent Nicolet, « Revenu en plaine, l'ermite de la chapelle du Scex fait des adeptes et des jaloux », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Pistoletti, « Nicolas Buttet: «Le prophétisme religieux manque aujourd'hui» », Cath.ch, (lire en ligne, consulté le )