Niccolò Tedeschi
Niccolò Tedeschi, dit Panormitanus, (né en 1386 à Catane, en Sicile, Italie, alors dans le royaume de Sicile, et mort à Palerme le ) est un pseudo-cardinal italien du XVe siècle. Sa famille est d'origine allemande. Il est membre de l'ordre des bénédictins. BiographieNiccolò Tedeschi étudie le droit à Bologne et devient professeur à Bologne, à Parme, à Sienne et à Florence. Il est chanoine à Catane. Il assiste au concile de Sienne et est abbé de l'abbaye de S. Maria di Maniace et auditeur à la Rote romaine. Il fait partie de la légation envoyée par le nouveau pape Eugène IV au concile de Bâle en 1433 et y défend les thèses du pape pour dissoudre le concile. En 1434 il est nommé archevêque de Palerme. Il est légat apostolique près du roi Alphonse de Sicile et défend à la diète de Francfort les thèses du concile contre Nicolas de Cues. Dans son Tractatus de concilio Basileensi, écrit pour cette occasion, il soutient la doctrine de la supériorité d'un concile général sur le pape. L'année suivante, le pape est déposé et l'antipape Félix V est élu. L'antipape Félix V le crée cardinal lors du consistoire du . Félix V lui demande de compiler les décrets des conciles de Constance et de Bâle. PublicationsAppelé Lucerna iuris. Parmi ses œuvres canoniques, on notera surtout Lectura in Decretales, In Sextum et In Clementinas. Il est aussi l'auteur de Consilia, Quaestiones, Repetitiones, Disputationes, disceptationes et allegationes et Flores utriusque juris. ![]() DoctrineDroit des contratsÀ une époque où le principe du consensualisme n'était pas d'application en droit civil, Tedeschi se montre favorable à l'utilisation de la denunciatio evangelica, et donc aux recours devant les juridictions ecclésiastiques pour obtenir l'exécution des contrats consensuels[1]. Il écrit ainsi :
Il étend d'ailleurs ses réflexions en estimant qu'un principe de non-formalisme peut être observé pour les contrats, les testaments ainsi que les procédures électorales[2]. Ces vues seront ensuite reprises par le théologien Adrien d'Utrecht, futur pape Adrien VI[3], puis critiquées par Francisco de Vitoria et Domingo de Soto[4]. Il considère aussi, au vu du rapport étroit entre morale chrétienne et engagement contractuel, que lorsque l'une des parties au contrat est frappé d'excommunication, elle ne peut obtenir l'exécution de celui-ci. Cette opinion, devenue problématique suite à la Réforme protestante sera fortement critiquée par Francisco Suárez et Martin Bécan[5]. Voir aussiBibliographie
Notes et références
Articles connexesLiens externes
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